Biographie de Charles Dickens.

 

« Si j’avais le pouvoir d’oublier, j’oublierais. Toute mémoire humaine est chargée de chagrins et de troubles. »

 

Charles Dickens naît le 7 février 1812 à Landsport, à proximité de Portsmouth. Son père, John Dickens, issu d’une famille de domestiques, est employé dans l’administration de l’Amirauté, tout comme son beau-père. En 1816, il est nommé à Chatham, près de Rochester, puis à Londres en 1822. L’enfance de son fils Charles est rythmée par les déménagements successifs des Dickens, qui se fixent à Camden Town, un faubourg ouvrier du Nord de la capitale. Ceux-ci connaissent des difficultés financières et l’enfant doit interrompre ses études en 1823. Son père s’est en effet endetté. Il passe même quelques semaines à la prison de Marshalsea en 1824, tandis que Charles, du mois de février au mois de septembre, doit travailler dans une fabrique de cirage. Cette expérience du monde du travail issu de la Révolution industrielle le marquera pour le restant de sa vie. Il est ensuite placé dans une pension, la Wellington House Academy.

Au mois de mai 1827, l’adolescent trouve à s’employer au service d’un avoué, Edward Blackmore de Gray’s Inn. Là également, dans l’étude de l’homme de loi, il mémorise quelques scènes qui l’inspireront par la suite. Dès l’année suivante cependant, Charles Dickens est engagé par le Collège des Docteurs en tant que sténographe, un art qu’il a appris en autodidacte au cours des années passées. Il fréquente en effet avec assiduité les salles de lecture pendant son temps libre. En 1831, Dickens fait son entrée dans le monde de la presse écrite. Divers journaux londoniens, comme The Mirror of Parliament ou True Sun, l’emploient afin de prendre en notes les débats parlementaires à la Chambre. A la même époque, le banquier Beadnells envoie sa fille Maria, dont Charles Dickens était tombé amoureux, achever ses études en France. Ce départ sonne la fin de leur liaison, socialement mal assortie. Au mois d’août 1834, le jeune homme devient journaliste auprès de l’Evening Chronicle.

Cependant, il se fait avant tout remarquer en publiant des récits humoristiques dans les pages du quotidien, sous le pseudonyme de  » Boz « . Ces scènes de la vie urbaine, rédigées sur le mode grotesque ou satirique, connaissent un énorme succès populaire. Présenté au directeur du journal, Georges Hogarth, et à sa famille, Charles Dickens tombe amoureux de sa fille aînée, Catherine. Une promesse secrète de fiançailles lie bientôt les deux jeunes gens. La notoriété lui vient alors de la parution, à partir du mois d’avril 1836, des Pickwick Papers. La même année, le 2 avril, il épouse enfin Catherine Hogarth, dont il héberge la jeune sœur Mary à son domicile de Furnival’s Inn, à Holborn. La mort de celle-ci, âgée de seize ans à peine, le 7 mai 1837, affecte profondément Dickens qui l’idolâtrait. Jusqu’en 1852, dix naissances rythmeront la vie du couple, qui s’installe à présent au 48, Dougty Street.

Charles Dickens accepte bientôt le poste de rédacteur en chef du Benthley’s Miscellany, une revue littéraire mensuelle. Celle-ci fait paraître « Oliver Twist », son premier roman, dans ses pages, avant qu’il ne soit publié en volume au mois de novembre 1838. Avec cette première œuvre, l’écrivain montre notamment les effets néfastes de la Poor Law (loi sur les pauvres), qui vient d’être réformée en 1834. Il rédige ensuite « Nicolas Nickleby ». Par la suite, ses textes seront publiés dans L’Horloge de Maître Humphrey, un hebdomadaire lancé par Dickens, dont le premier numéro est en vente le 4 avril 1840. Ainsi, en est-il pour « The Old Curiosity Shop » (Le Magasin d’antiquités) quelques mois plus tard et « Barnaby Rudge » en 1841. Au cours de ces années, l’écrivain accède à la célébrité auprès du public anglais. Ses écrits lui assurent de confortables revenus, comme en témoigne l’installation des Dickens près de Regent Park, au 1, Devonshire Terrace, York Gate.

Pendant l’été 1841, Charles Dickens effectue un premier voyage en Écosse. L’année suivante, il est reçu avec enthousiasme aux États-Unis, où il rencontre Edgar Poe, puis au Canada. L’écrivain se fait l’avocat du copyright, le droit d’auteur alors peu respecté outre-Atlantique. Cependant la publication de ses « Notes américaines » à son retour, puis celle de « Martin Chuzzlewit » en 1843, un nouveau roman où il critique le matérialisme américain, susciteront de vives réactions chez ses anciens hôtes. Dès cette époque et jusqu’en 1848, Charles Dickens rédige des « Contes de Noël ». Se succèdent ainsi : « A Christmas Carol » (Le Carillon de Noël), « The Chimes », « The Cricket on the Hearth » (Le Grillon du foyer), « The Battle off the Life » (La Bataille de la Vie), « The Haunted Man ». L’homme de lettres, fêté par ses contemporains, séjourne fréquemment en Italie, en Suisse et en France, où il rencontre les grands écrivains de l’époque.

Débordant toujours d’activité, Dickens crée une troupe de théâtre en 1845. L’année suivante, il fonde un journal, le Daily News, qui paraît à partir du 21 janvier. Ses préoccupations sociales l’amènent à soutenir également l’initiative d’Angela Burdett-Coutts, qui aide dans son institut d’Urania Cottage les prostituées à commencer une nouvelle vie. Après « Dombey and Son » en 1848 commence la parution de « David Copperfield », un roman qui compte comme toujours quelques épisodes autobiographiques. L’écrivain lance également Household Words. Cet hebdomadaire, dont le premier numéro paraît le 30 mars 1850, obtient un grand succès auprès du public. « Bleak House » en 1852, puis « Hard Times » en 1854, deux œuvres où la critique du capitalisme se fait plus virulente, paraissent dans ses pages. En 1851, les Dickens s’installent à Tavistock House. Pendant l’été 1853, ainsi que l’année suivante, l’écrivain effectue un séjour en famille sur la côte française, à Boulogne-sur-Mer. Au mois de mars 1856, il fait l’acquisition d’une maison de campagne à Gad’s Hill Place, près de Rochester. Ceci permet aux couples et à leurs enfants de s’éloigner de Londres.

Au cours de l’été 1857, c’est à Gad’s Hill que l’écrivain reçoit la visite d’Hans Christian Andersen, qui l’admire. Peu après, il fait la rencontre d’Ellen Ternan, une jeune actrice qui a rejoint sa compagnie de théâtre. Celle-ci joue à cette époque à Manchester The Frozen Deep, une pièce écrite en collaboration avec Wilkie Collins. En 1858, Charles Dickens se sépare de sa femme. L’événement a un tel retentissement qu’il doit s’expliquer publiquement sur leur incompatibilité d’humeur. En 1853, paraît « A Child’s History of England » (Histoire d’Angleterre à l’usage des enfants). La même année, Dickens commence à organiser des lectures publiques de ses œuvres. Au mois de décembre, il donne ainsi rendez-vous à ses lecteurs à Birmingham. Cette initiative, qui se fera de plus en plus fréquente, rencontre un immense succès, tant en Angleterre qu’à l’étranger, aux États-Unis notamment, où l’écrivain se rend de nouveau en 1868.

Toujours à son travail d’écriture, Charles Dickens achève « Little Dorrit » en 1855. Quatre années plus tard, son périodique, qui est une réussite artistique et commerciale, change de titre : Household Words ( » Paroles familières « ) devient ainsi All the Year Around (Tout le long de l’année). Dès le 15 novembre 1859, « A Tale of Two Cities » (Histoire de deux villes) commence à paraître en feuilletons dans ses colonnes. Viennent ensuite « Great Expectations » (Grandes Espérances) l’année suivante puis « Our Mutual Friend » (L’ami commun) en 1864. L’année suivante, au retour d’un de ses fréquents voyages à Paris en compagnie d’Ellen Ternan, Dickens échappe à la mort lors d’un grave accident ferroviaire à Staplehurst, le 9 juin. L’écrivain en demeure choqué pendant quelques temps. S’il poursuit inlassablement ses lectures publiques, devenues payantes en 1858, sa santé se dégrade à présent et ces séances doivent être fréquemment interrompues en 1869, sur l’avis des médecins.

Épuisé, il entame néanmoins un nouveau roman, « The Mystery of Edwin Drood » qui restera inachevé. Contraint de se reposer dans sa propriété de Gad’ s Hill, Charles Dickens décède le 9 juin 1870. Il repose à l’abbaye de Westminster, dans le  » coin des poètes « .

 

Sa maison à Londres.

 

Au 48 Doughty Street, dans le quartier de Bloomsbury à Londres, se trouve le musée Charles Dickens. Ce musée, qui a ouvert ses portes en 1925, se trouve dans la seule maison encore debout de nos jours où l’écrivain a séjourné de 1837 à 1839. Sur quatre étages, les visiteurs peuvent admirer des peintures, des éditions rares, des manuscrits et des meubles originaux ayant appartenu à la famille Dickens, ainsi que de nombreux articles retraçant la vie de l’une des personnalités les plus populaires et les plus aimées de l’ère victorienne.

Charles Dickens et sa famille ont vécu au 48 Doughty Street, d’avril 1837, exactement un an après son mariage avec Catherine à décembre 1839. Ce qui correspond à une période de grande prospérité pour le jeune nouvelliste. La parution des « Pickwick Papers » était un tel succès que c’est grâce aux rentrées d’argent que le couple pu quitter Furnival’s Inn, à Holborn et s’installer à Bloomsbury.

A cette époque, Doughty Street était une rue privée, isolée aux deux extrémités par des portes gardées. Il ne vécut que deux ans et demi en ces lieux, période très courte par rapport à ses autres domiciles, mais c’est durant cette période qu’il écrivit et publia certains de ses plus célèbres travaux, tels que « The Pickwick Papers », « Oliver Twist » et « Nicholas Nickelby ». Ce fut une période extrémement active et productive pour lui.

La famille de Dickens augmentait avec sa renommée ; après la naissance de son troisième enfant, il devint nécessaire de rechercher un logement plus spacieux, c’est ainsi qu’ils déménagèrent pour le 1 Devonshire Terrace à Regents Park,  demeure qui fut détruite en 1959. La maison de Doughty Street, quant à elle, faillit disparaître en 1923, mais fut sauvée par l’association « the Dickens Fellowship » créée en 1902, qui a soulevé l’hypothèque et racheté la propriété. La maison fut rénovée et le musée Charles Dickens créé. Notons que de son vivant Charles Dickens avait été l’un des principaux instigateurs de la création du musée Shakespeare à Stratford upon Avon.

Dans tous les livres de Dickens, Londres occupe une part importante de l’oeuvre. On découvre au fil des histoires des descriptions remarquablement vivantes des vieilles auberges, de la Tamise, de la City et de l’East End. Dickens travaillait étroitement avec les artistes qui illustraient ses livres, leur donnait un résumé général de ses histoires dès le départ, et approuvait les dessins, s’assurant que les personnages et les décors apparaissaient tels qu’il se les représentait.

Le « Grand Londres » comptait une population de seulement 2,2 millions de personnes en 1841 (contre 7 millions aujourd’hui), et la vie quotidienne était très difficile pour la majorité des habitants. L’espérance de vie pour le Londonien moyen à l’époque de Dickens n’était que de 37 ans et un grand nombre de choses que nous tenons à présent pour acquises, comme de l’eau pure, étaient une rareté. L’air de Londres était très pollué et tout était noir de suie, sauf les immeubles les plus récents. Les rues étaient inondées de boue et d’eaux usées et les piétons devaient faire attention aux pickpockets qui vivaient de leurs larcins.

D’après le Dr Florian Schweizer, du London’s Dickens Museum : « Si un Londonien d’aujourd’hui pouvait remonter dans le temps jusqu’à l’époque victorienne, il aurait l’impression que ses cinq sens sont littéralement pris d’assaut. Londres était bruyante, sombre et malodorante, la saleté était repoussante et il régnait une extrême pauvreté dans les quartiers qui sont maintenant les plus à la mode. »

Aux yeux d’un visiteur venu d’une petite ville ou de la campagne, le Londres de Dickens serait apparu comme un immense chantier de construction. La City, jusqu’alors quartier résidentiel, était en train de devenir un centre bancaire et financier, et ses anciens résidents se déplaçaient vers les banlieues, faisant chaque jour le trajet vers le centre, les transports en commun avaient fait leur apparition.

La gare ferroviaire de Paddington avait déjà été construite, mais il n’y avait pas encore de métro, et les gares importantes de Waterloo et de King’s Cross n’existaient pas.

Buckingham Palace et Trafalgar Square existaient, et la colonne de Nelson fut érigée l’année où parut « A Christmas Carol », mais les quatre lions de bronze qui sont au pied ne seraient sculptés et coulés que plus tard, tout comme la statue d’Eros à Piccadilly. Le Royal Albert Hall n’existait pas (il fut bâti en l’honneur du mari très aimé de la reine Victoria, le prince Albert, après la mort de celui-ci, pour devenir un centre des arts et des sciences, grâce aux recettes de la Grande Exposition de Crystal Palace qu’Albert avait organisée en 1851). Tower Bridge non plus n’existait pas.

La tour de l’horloge qui abrite Big Ben était en construction, tout comme le palais de Westminster, les bâtiments originaux ayant été détruits par le feu en 1834. Le musée de cire de Madame Tussaud, qui est encore aujourd’hui l’une des attractions touristiques les plus populaires de la ville, a ouvert ses portes en 1835 à l’emplacement actuel, dans Baker Street. Dickens vécut tout près de là et se rendait fréquemment au musée.

A l’époque de Dickens, les rues de Londres étaient éclairées au gaz, par des réverbères, et des centaines d’allumeurs de réverbères sillonnaient la ville pour les allumer à la tombée de la nuit.

Il n’y avait pas de voiture du temps de Dickens, et pour les riches, la façon la plus rapide de se déplacer était à cheval ou en voiture à cheval. On estime aux environs de 250 000 le nombre de chevaux travaillant dans la ville au milieu du XIXe siècle. Le célèbre métro de Londres, l’Underground, fit de timides débuts en 1863 avec l’ouverture d’une ligne longue de six kilomètres reliant Paddington à Farringdon Street. Les trains de cette ligne souterraine étaient tous à vapeur.

Les riches de l’époque victorienne se reposaient sur des domestiques – femmes de chambre, majordomes, bonnes d’enfant, jardiniers et cuisiniers – pour subvenir à leurs moindres besoins, et il y avait environ 120 000 domestiques à Londres à l’époque de Dickens. Les hommes employés dans les ateliers et fabriques de la ville travaillaient dans des conditions difficiles et souvent dangereuses, parfois pendant douze heures d’affilée. Les enfants travaillaient eux aussi, dès l’âge de cinq ans, nettoyant les cheminées, faisant les commissions, balayant les rues, cirant les chaussures, et vendant des allumettes ou des fleurs. Dickens lui-même travailla dans une fabrique de cirage quand il avait douze ans, alors que son père était en prison pour dettes.

Ce n’est qu’en 1870 que l’école est devenue obligatoire pour les enfants de cinq à douze ans. On utilisait alors des ardoises pour écrire, et les leçons se concentraient essentiellement sur les bases de la lecture, de l’écriture et de l’arithmétique. Les professeurs pouvaient punir les enfants qui n’apprenaient pas bien leurs leçons en les obligeant à porter un bonnet de cancre en classe. Ils pouvaient aussi recevoir des coups de canne. Les enfants attendaient avec impatience leurs deux semaines de congés à Noël, une semaine à Pâques et trois à quatre semaines en juillet et août.

La Metropolitan Police, la police métropolitaine de Londres, fait son apparition dans les rues en 1829. Ses 3000 membres devaient porter l’uniforme bleu et le haut-de-forme en toutes circonstances, même lorsqu’ils n’étaient pas en service. Les pendaisons publiques étaient encore chose courante à l’époque de Dickens et l’auteur lui-même a assisté à une pendaison dans une prison de Londres en 1849. Il a écrit par la suite plusieurs lettres au Times en réclamant l’abolition de tels spectacles publics.

Au moment où Dickens écrivit Un chant de Noël, les restaurants étaient encore rares à Londres et n’étaient accessibles qu’aux riches. Les moins nantis préparaient leurs repas chez eux sur un foyer ouvert. Le « range » (fourneau), ancêtre victorien de la cuisinière moderne, n’a été inventé que dans les années 1840 et est resté un article de luxe pendant plusieurs années. Les Londoniens les plus pauvres vivaient souvent dans des maisons ne possédant aucune installation pour cuisiner et devaient acheter leurs repas dans les échoppes et les magasins ou aux vendeurs ambulants. Certains commerçants peu scrupuleux mélangeaient de la sciure de bois, des cendres, de la craie ou même de la poudre d’os à la nourriture qu’ils vendaient.

Le lait était un plaisir rare pour la plupart des Londoniens parce qu’il n’existait aucun moyen de le conserver au frais et avant le développement du chemin de fer, il était impossible d’en livrer en ville tous les jours. Même le thé était cher parce qu’il était lourdement taxé. Il n’est donc pas surprenant que nombre de Londoniens du XIXe siècle se soient tournés vers l’alcool. Le gin et la bière étaient très bon marché et il a été calculé qu’il y avait un pub ou un magasin vendant de l’alcool tous les cent mètres dans la plupart des rues de Londres.

Les Victoriens ne comptaient que sur eux-mêmes pour se divertir. On jouait beaucoup à des jeux de cartes comme le whist ou le bridge, aux échecs et au backgammon, et à des jeux de salon comme les charades ou le Blindman’s Buff (colin-maillard). Les enfants jouaient aux billes, à la toupie, au cerceau ou à la poupée. La lecture était aussi très populaire, et Dickens a écrit certains des plus grands best-sellers de son époque.

Dans les années 1840, on avait abandonné les modes flamboyantes de la génération précédente et on portait souvent des vêtements de couleur sombre, en partie à cause de la suie omniprésente. Les riches faisaient faire leurs vêtements par des tailleurs ou des couturières. Tous les autres achetaient leurs habits dans des boutiques d’occasion. Le premier costume en prêt-à-porter ne sera disponible qu’au milieu des années 1850.

La meilleure source d’information sur la vie à Londres à l’époque de Dickens reste l’œuvre elle-même de ce grand écrivain. Très souvent, Dickens allait faire de grandes promenades à pied,  pouvant aller jusqu’à 15 ou 20 kilomètres, dans les rues de la ville, et il racontait ensuite ce qu’il avait vu et entendu dans ses livres.

 

 

Société des Amis de Charles Dickens France

Charles Dickens Museum, Londres.

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