Biographie de William Shakespeare.

 

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« Je tiens ce monde pour ce qu’il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle ».

 

 

William Shakespeare est né le 23 avril 1564, à Stratford upon Avon, dans le comté de Warwick en Angleterre. Son père, John, appartient à la corporation des pelletiers et gantiers, et est maire de Stratford. A l’âge de 7 ans, William entre à la Grammar School, où il apprend, entre autres, à traduire des textes de l’anglais vers le latin et vice-versa. Il fait des études qu’il interrompt assez tôt, la fortune de son père ayant périclité.

Shakespeare épouse Anne Hathaway, de huit ans son aînée. Le 28 novembre 1582, naîtront deux filles et un garçon. Il quitte Stratford en 1587 dans des circonstances que l’on ignore et s’installe à Londres.  Il trouve du travail dans un théâtre et révèle son talent en « arrangeant » des pièces achetées aux auteurs. Dans les années 1590, il écrit des poèmes, les premières comédies et des drames historiques. La première date marquante de sa carrière dramatique serait l’année 1591, s’il faut lui attribuer, la seconde et la troisième partie d« Henri VI », en effet, dans le remaniement qui a  été fait de ce drame, on trouve des traits d’un caractère à la fois sentimental et comique qui semblent bien dans sa manière.

Avant 1592, on ne possède guère d’indication sur la vie de Shakespeare. On ignore comment et où il vécut. Il est possible qu’il ait écrit ses premières pièces pour des compagnies de province. En 1592, il va se faire remarquer comme auteur et acteur. Il a déjà écrit ses premières pièces, « Les Deux Gentilhommes de Vérone » et « Henri VI ». Son talent réside dans son habileté à transposer en images poétiques sa profonde compréhension de l’homme, mais aussi dans sa capacité à produire une grande variété d’oeuvres. « Venus et Adonis » paraît l’année suivante. Cette suite de petits poèmes narratifs est dédiée au mécène Henry Wriothesley, troisième comte de Southampton, tout comme « Le Viol de Lucrèce » publiée en 1594.

Son talent s’affirme. Sa renommée littéraire grandit sans cesse. Les succès de Shakespeare au théâtre lui valent d’attirer l’attention de plusieurs grands aristocrates. Mais le théâtre sollicite Shakespeare encore et toujours, exigeant chaque fois des intrigues plus nombreuses et plus riches. Ses pièces lucratives connaissent le succès populaire. Il écrit de nouvelles pièces « Peines d’Amour Perdues », « Roméo et Juliette » et « Le Songe d’une Nuit d’Eté ». La fascination de la mort imprègne les pièces de Shakespeare :  le tombeau dans « Roméo et Juliette », les ossements et le cimetière dans « Hamlet ». Vers la fin des années 1590, Shakespeare commence à écrire des pièces plus profondes qui semblent refléter ce qu’il a vécu. Ses craintes les plus sombres ne vont pas tarder à devenir réalité.

Au cours de l’été 1596, à Stratford, sa famille est frappée d’un grand malheur. Alors que William est en tournée en province, il apprend la mort de son fils Hamnet. « La douleur occupe la place de mon fils absent. Elle couche dans son lit, elle va et vient avec moi, elle prend ses jolis airs, me répète ses mots, me rappelle toutes ses grâces et habille ses vêtements vides de sa forme ». « Le Roi Jean » acte III scène 4.

La Compagnie de Shakespeare ouvre, en 1599, un théâtre appelé Le Globe. En 1603, Jacques VI d’Ecosse, fils de Marie Stuart, est couronné Roi d’Angleterre sous le nom de Jacques Ier. Quinze jours après son accession au trône, les comédiens de la troupe, deviennent « les Hommes du Roi », les acteurs de la cour et du Roi. Ces dernières années sont peut être les plus importantes de sa carrière. Entre 1604 et 1607, il compose ses tragédies « Othello », « Macbeth » en hommage à Jacques VI d’Ecosse et « Le Roi Lear ». Au cours de l’automne 1609, Shakespeare commence à occuper le théâtre de Blackfriars, qui devient le siège de son activité.

A l’été 1613, le théâtre du Globe est ravagé par les flammes durant une représentation d« Henry VIII ». L’incendie a marqué la fin de la carrière du dramaturge qui s’était déjà retiré à Stratford pour y écrire ses trois chefs d’oeuvre : « Cimbeline », « Le Conte d’Hiver » et « La Tempête ». C’est sans doute le personnage de Prospero dans « la Tempête », sa dernière pièce, qui nous permet d’avoir l’image la plus précise du Shakespeare des dernières années.

Selon des témoignages écrits, Shakespeare, dont la santé était déjà chancelante, aurait contracté la fièvre et aurait dû se mettre au lit après avoir mangé trop de hareng saumuré et bu trop de vin au cours d’une nuit avec ses vieux amis du théâtre.

Shakespeare meurt le jour de son 52ème anniversaire. Il est enterré le 25 avril 1616, à l’Eglise de la Très Sainte Trinité où il avait été baptisé.

 

« En ce même jour, j’ai émis mon premier souffle, maintenant la roue du temps le remporte. Là où j’ai commencé, je finis. Ma vie a parcouru son arc. »

Shakespeare est mort sans voir ses pièces officiellement publiées. Elles ont été réunies pour la première fois en 1623, sept ans après sa mort, rassemblées par ses amis et ses compagnons de scène.

 

Stratford upon Avon sa maison.

 

 

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La ville de Stratford-upon-Avon, où est né Shakespeare, en 1564, est située environ 150km de Londres. Cette proximité explique que ce bourg, dont le nom signifie « la route traversant le gué », fut le lieu florissant de marchés et de foires, et qu’il fut décimé par les épidémies de peste; par ailleurs, de la capitale venaient des troupes itinérantes de comédiens protégés par la reine ou par la noblesse: Stratford était le lieu d’une fortune changeante, qui marqua l’enfance et l’adolescence de Shakespeare.

Les visiteurs entrent dans la maison natale de Shakespeare par le jardin. Sur la droite se trouve le « Shakespeare Centre », ouvert en 1964 il abrite la bibliothèque, des collections d’archives et des ressources d’études du Shakespeare Birthplace Trust. Le jardin date principalement du milieu du 19ème siècle, mais comprend de nombreuses plantes mentionnées par Shakespeare.

Les visiteurs pénètrent ensuite dans une petite pièce qui faisait partie jadis de la demeure de Joan Hart, la soeur de William. Une porte conduit au petit salon.

La maison est agencée telle qu’elle était sans doute dans les années 1570 à l’époque où le père de William Shakespeare était un négociant prospère, ancien maire de la ville. Le petit salon était le lieu de réception de la famille. Le gigantesque lit à tentures est une copie de l’original du 16ème siècle. Posséder un tel lit était le signe de richesse et il n’était pas rare qu’un salon situé au rez-de-chaussée fasse également office de chambre à coucher.

Les murs du salon sont recouverts de tissus de couleur vive et remplaçaient à l’époque les tapisseries coûteuses. Les motifs que l’on trouve dans l’ensemble de la maison ont été copiés  de peintures murales et tissus originaux du 16ème siècle.

Il est possible que le sol dallé fissuré par endroits soit d’origine.

C’est dans la salle à manger que la famille se réunissait pour prendre ses repas, la table est mise comme pour un dîner normal avec de la vaisselle en étain. La vaste cheminée contient des ustensiles de cuisine et une broche pour faire rôtir la viande. Parmi les meubles, un tabouret et un banc gothiques, datant tous deux du 16ème siècle. L’une des tentures, copie d’une tapisserie d’origine, dépeint l’histoire biblique du retour du fils prodigue.

De l’autre côté d’un passage qui correspondait jadis à l’entrée de la maison, se trouve l’atelier du père de Shakespeare. Il fabriquait et vendait des articles de cuir blanc d’excellente qualité et plus particulièrement des gants pour lesquels il utilisait des peaux vertes (moutons, cerfs, jeunes chèvres etc…). Les balles et les paniers de laine sont également là pour nous rappeler que John Shakespeare était aussi un négociant et marchand de laine local qui allait jusqu’à Londres pour vendre ses articles.

Les pièces de l’étage étaient utilisées par la famille comme chambres à coucher. La première contient une réplique d’un tissu peint arborant un motif noir et blanc distinctif que l’on appelle « antique work » ou « Italian Grotesque ». Dans la seconde, qui servait également à l’origine de chambre, se trouve une exposition qui illustre l’histoire de la maison en tant qu’attraction touristique. Vous y verrez une fenêtre sur laquelle des visiteurs du 19ème siècle y ont gravé leurs noms.

La tradition veut que la troisème chambre soit la pièce où est né Shakespeare en 1564. Les textiles et les tissus muraux sont des reproductions d’originaux du 16ème siècle. Sous le lit principal, se trouve une réplique d’un « truckle bed » un lit bas d’appoint à roulettes que l’on utilisait en cas de besoin, pour coucher des enfants, des serviteurs ou des amis. Le berceau, les jouets d’enfants, le baquet et les langes pour bébé sont des copies exactes des originaux de l’époque de Shakespeare.

L’aile arrière date sans doute des environs de 1601 et a été construite après le décès du père de William, à l’époque où la maison était utilisée comme auberge. On peut y voir une exposition relatant l’histoire des propriétaires de la maison de Shakespeare au fil des siècles.

La cuisine date du début du 17ème siècle, époque à laquelle l’aile arrière a été construite. La cheminée à foyer ouvert comprend un brasier à charbon en fer d’époque. Dans la dépense attenante, on peut voir de nombreux articles d’alimentation que Shakespeare aurait consommés, présentés dans des pots en céramique principalement utilisés pour conserver la nourriture. Certains sont d’origine, d’autres des copies.

 

 

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The Shakespeare Birthplace Trust.

 

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LOCALISATION DE LA MAISON :