Biographie de John Keats.
« La seule façon de renforcer notre intelligence est de n’avoir d’idées arrêtées sur rien, de laisser l’esprit accueillir toutes les pensées ».
John Keats, poète britannique né le 31 octobre 1795 à Finsbury Pavement, près de Londres, mort le 24 février 1821 à Rome des suites de la tuberculose, est considéré comme un des meilleurs représentants du romantisme au Royaume-Uni.
Issu d’un milieu modeste, son père meurt alors qu’il a huit ans, laissant sa mère avec quatre enfants à charge. Celle-ci se remarie la même année, mais le mariage ne dure pas. Elle déménage pour Edmonton et, lorsqu’elle contracte la tuberculose, confie ses enfants à leur grand-mère, qui elle-même en laisse la garde à un couple qu’elle paie pour leur éducation.
A l’école, John Keats est déjà un grand lecteur. Pourtant, il commence un apprentissage d’apothicaire en 1811. Sa mère est morte l’année précédente. En 1814, il retourne à Londres et étudie au Guy’s Hospital. Cette même année, il écrit son premier poème. Il obtient son diplôme d’apothicaire en 1815 et exerce un temps, avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Il rencontre alors très rapidement des artistes renommés de son temps tels que Leigh Hunt, Percy B. Shelley ou bien Benjamin Robert Haydon. Leigh Hunt l’aida d’ailleurs à publier son premier poème, « Lines in Imitation of Spencer », dans un magazine en mai 1816.
En 1817, il fait publier un premier recueil, intitulé « Poems », qui ne parvient pas à toucher le public. Délaissé par son frère George, parti s’installer aux Amériques, il tente d’aider son frère Tom à sortir du piège de l’alcool. Ce dernier finit cependant par mourir en 1818. C’est durant cette période que Keats travaille à sa première grande œuvre, « Endymion », qui parait en 1818. Il s’agit d’un poème narratif étalé sur quatre ouvrages et inspiré par la mythologie grecque : Endymion fut endormi par Séléné (la Lune) indéfiniment pour préserver sa beauté. Il reçoit un accueil critique très négatif.Malgré cela, il est entouré et soutenu par les grands romantiques anglais, avec au premier rang d’entre eux Shelley et Lord Byron. C’est également durant cette période qu’il ressent les premiers signes de sa maladie.
En 1820, il fait publier « Hyperion« (Hypérion fait partie de la famille des Titans dans la Grèce Antique). La même année paraissent différentes ballades et odes, telles que « Lamia », « Isabella », « Ode To A Nightingale », « Ode On A Grecian Urn », « Ode To Psyche ». Ces publications lui apportent enfin la reconnaissance. Trop pauvre pour épouser la femme qu’il aime et sérieusement diminué par la tuberculose, ses poèmes se teintent de tristesse. A la fin de l’été, les médecins lui conseillent d’éviter l’hiver anglais et de partir pour l’Italie. Déclinant l’invitation de Shelley de le rejoindre à Pise, il voyage accompagné de son dernier ami, Joseph Severn. Après avoir séjourné à Naples, il s’installe à Rome, où il rend son dernier soupir. Il fait inscrire comme épitaphe « Here lies one whose name was writ in water » (Ici repose celui dont le nom était écrit dans l’eau). Il était fiancé à Fanny Brawne, restée au pays.
Malgré la brièveté de sa vie et de son oeuvre,John Keats est considéré comme un des plus grands poètes du romantisme anglais, dont l’écriture comme la vie incarnent toutes les dimensions. Il est une grande influence pour les artistes qui lui ont succédé, la génération des préraphaélites, et son univers, entre beauté et mort, constitue la trame de fond des cycles Endymion et Hyperion écrits par Dan Simmons, auteur de science fiction.
Sa maison à Londres.
Cette maison est un monument dédié au bonheur, on y trouve une collection importante de manuscrits, de livres annotés, de lettres et d’autres souvenirs de la vie du poète, son lit, sa bague de fiançailles que Fanny continua à porter jusqu’à sa mort. Un lieu pour les Romantiques impénitents.
Loin des bruits de la ville, le quartier d’Hampstead Heath est un lieu de prédilection pour la pêche, les maquettes de bateaux, le cerf-volant et l’équitation et, en été, la baignade dans trois des nombreux étangs de la lande. La popularité de Hampstead a commencé au dix-huitième siècle quand les nobles venaient « prendre les eaux » des sources locales. Hampstead est l’un des quartiers historiques de Londres les mieux préservés.
La maison de Hampstead fut construite en 1815. Keats n’y vint que l’année suivante pour rendre visite à Leigh Hunt, poète et journaliste ultra libéral, qui lui présenta ses amis et voisins Dilke et Brown.
A la mi-avril 1817, Keats décidait de les rejoindre avec ses deux frères, George et Tom. Hélas, l’année suivante George émigrait en Amérique et Tom mourait de tuberculose miné par l’alcool, en décembre.
Deux ans plus tard, Dilke prenait pour locataire une jeune veuve, du nom de Brawne, dont la fille aînée, Fanny, était âgée de dix-huit ans. Elles partageaient le jardin de Keats qui, en mai écrivit l' »Ode to a nightingale ». Charles Armitage Brown a relaté les circonstances :
« Au printemps de 1819, un rossignol avait fait son nid près de ma maison. Son chant donnait à Keats une joie tranquille et continuelle. Un matin il porta sa chaise de la table du petit déjeuner sous un prunier de la pelouse, où il resta assis une heure ou deux. Quand il revint à la maison, je vis qu’il tenait à la main quelques bouts de papier et qu’il les fourrait doucement derrière des livres ». C’était « l’Ode au rossignol ».
Nous n’avons, en France, aucune bonne traduction des Romantiques anglais et Keats est peut être le plus mal traduit d’entre eux, le plus difficile aussi.
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LOCALISATION DE LA MAISON :
As-tu vu le sublime film de Jane Campion » Bright Star » qui relate avec de si belles images la vie de cet auteur romantique ?
Oui j’ai vu ce magnifique film si esthétique et poètique. un régal pour les « amoureux » de Keats 🙂