Biographie de Boris Vian.

 

« Je ne sais pas ce qui est beau, mais je sais ce que j’aime et je trouve ça suffisant ».

 

Boris_VianBoris Vian, figure mythique du Paris d’après-guerre, a marqué la vie intellectuelle et artistique française d’une empreinte singulière. Cet écrivain, auteur, chanteur et musicien, disparu prématurément, laissa derrière lui une oeuvre moderne et insolite, véritable patrimoine dont les générations suivantes n’ont cessé de s’inspirer. Boris Vian naît dans la région parisienne à Ville-d’Avray le 10 mars 1920. Cadet de sa famille, il grandit au milieu de trois frères et soeurs : Lélio, Alain et Ninon. Ses parents, Paul et Yvonne, élèvent leurs enfants dans une atmosphère joyeuse où culture et raffinement tiennent une large place. Paul Vian, rentier, enseigne à sa petite famille le respect des libertés et la méfiance de l’Eglise et de l’Armée. En 1929, la crise financière touche la famille qui quitte la villa les Fauvettes pour s’installer dans l’appartement du portier. Handicapé par une santé fragile, Boris est instruit à domicile par une institutrice particulière.

C’est ainsi que très tôt, il sait lire et écrire. A 10 ans, les classiques de la littérature française n’ont plus de secret pour lui. A 12 ans, il connaît ses premiers problèmes cardiaques. Il ne cessera d’en souffrir. Adolescent, Boris est élève au lycée de Sèvres, au lycée Hoche de Versailles puis à Condorcet à Paris. Il prépare des études classiques caractérisées par l’étude des langues latine et grecque. Parallèlement, il apprend seul l’anglais. Brillant et cultivé, il passe un premier baccalauréat à 15 ans, puis un second lorsqu’il en a 17.

Non seulement le jeune Boris maîtrise la langue française, la littérature et la manipulation des mots, mais il se passionne dès ses 16 ans pour la musique et en particulier le jazz, forme musicale encore peu écoutée en France. Il acquiert très vite une connaissance pointue du genre et devient membre du Hot Club de France. Il se met alors à la trompette à 17 ans. A la veille de la Guerre, Boris est un jeune homme qui partage son temps entre l’écriture, la musique et l’organisation de soirées mémorables dont il est un des piliers avec ses frères. Parfois jusqu’à 400 personnes se pressent dans la salle de bal construite au fond du jardin de la villa de Ville-d’Avray. Célèbre pour son sens de la fête et son goût du canular, il est maître es-réjouissances en tous genres.

En 1939, il évite la mobilisation en raison de sa santé défaillante et intègre l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures à Angoulême, où elle a déménagé pour cause de guerre. Il en ressort en 42 bardé du diplôme d’ingénieur, section métallurgie. En 1939, Boris rencontre une jeune femme nommée Monette avec laquelle il se fiance. En 40, la famille Vian quitte Paris et s’installe en Gironde. C’est là, à Capbreton, qu’au cours de l’été 1940, Boris fait la connaissance de celle qui va devenir sa première épouse, Michèle Léglise, également réfugiée dans les Landes avec sa famille. Ils se marient le 3 juillet 1941 et auront deux enfants, Patrick en 42 et Carole en 48. Ce même été, il fait aussi la connaissance de Jacques Loustalot, dit  »le Major ». Ce jeune homme de 15 ans frappe Vian par son comportement délirant et excentrique. Les deux hommes deviennent très proches jusqu’au décès accidentel du Major en 48.

Parallèlement à ses activités d’ingénieur, Boris Vian commence à écrire son premier ouvrage en 41,  »Les cents sonnets », ouvrage qui ne sera pas édité avant 1984. Passionné par la culture de l’absurde, par l’exploration des exercices intellectuels les plus surréalistes, Vian développe des activités variées comme le Cercle Legâteux, déjà créé avant-guerre. Ce club d’amis permet à ses adhérents entre autres de jouer aux échecs, de tourner des courts métrages et même de mettre au point des modèles réduits au sein de  »La Section volante, déchaînée, sociale et cosmique de la science aérotechnique ». Aussi sérieux que loufoque, ce cercle permet aussi à certains de s’adonner à la pratique fort ludique des bouts-rimés sous la houlette de Vian lui-même. Tout est bon pour réunir les amis, s’amuser tout en s’adonnant à chaque fois à un exercice intellectuel. Vian ne cesse de créer et d’imaginer.

Tout juste diplômé, il intègre l’AFNOR, association française de normalisation, dans la section verrerie. Cette entreprise des plus sérieuses, lui inspirera de nombreux écrits. Il en démissionnera en 1946. En 1942, il écrit  »Troubles dans les Andains » qui sera également publié très tardivement, en 1966 seulement. C’est à cette époque qu’il devient trompettiste dans l’orchestre du clarinettiste Claude Abadie, qui est alors rebaptisé orchestre Abadie-Vian. Boris y retrouve Alain et Lélio, respectivement batteur et guitariste. Ensemble, ils participeront à de nombreux concours et tournois d’amateurs de jazz.

Vers 1944, Vian publie ses premiers textes sous des pseudonymes tels Bison Ravi (anagramme de Boris Vian) ou Hugo Hochebuisson. Sous le nom de Bison Ravi, il écrit un poème qui évoque l’interdiction du jazz américain par les Allemands. A cette époque, il se lance aussi dans l’écriture de ses premières chansons comme  »Au bon vieux temps », texte écrit sur une musique d’un de ses amis, Johnny Sabrou. Mais cette activité, qui prendra toute son ampleur dans les années 50, est encore marginale dans son travail.

En 1945, il signe un contrat chez Gallimard pour son roman  »Vercoquin et Plancton ». 1946 est l’année de parution de son plus célèbre roman,  »L’Ecume des jours ». C’est à ce moment-là qu’il rencontre le couple Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, piliers du gotha littéraire de Saint-Germain-des-Prés. Quelques mois après  »L’Ecume des jours », Vian publie  »J’irai cracher sur vos tombes », pastiche des romans noirs américains. Il le signe Vernon Sullivan et fait alors passer Vian pour le traducteur. L’ouvrage fait scandale par son contenu un tantinet iconoclaste. Mais c’est un best-seller dès 1947. Idem avec  »Les morts ont tous la même peau » en 1947 et  »Et on tuera tous les affreux » en 1948. Scandale et réussite.

La Guerre terminée, la vie reprend de plus belle et en particulier, la vie artistique et culturelle. Des lieux s’ouvrent, le jazz envahit la capitale, les plus jeunes générations se lancent dans une fête permanente, fête à laquelle Vian participe activement. Il monte une chorale en 1947 qu’il nomme  »La petite chorale de Saint-Germain-des-Pieds ». Parmi les nouveaux lieux à la mode, on compte Le Tabou, 33 rue Dauphine, au coeur de Saint-Germain-des-Prés. Cette boîte de jazz minuscule devient vite un point incontournable du Paris qui bouge dans les années d’après-guerre. Boris et Alain Vian l’animent avec leur orchestre. L’histoire laisse même entendre que Boris en aurait écrit  »l’hymne » :  »Ah ! Si j’avais un franc cinquante ». On y croise Juliette Gréco, égérie de Saint-Germain et future star de la chanson, ainsi que la jeunesse existentialiste du moment. Boris doit malheureusement cesser la trompette à la même époque pour raisons de santé. En revanche, il demeure plus que jamais une sommité en matière de jazz et intègre la rédaction du magazine Jazz Hot en 1946. Pendant plus de 10 ans, il rédigera pour eux une revue de presse et de nombreux articles.

A la fin des années 40, Vian laisse le Tabou au profit d’une autre cave de jazz, le Club Saint-Germain-des-Prés, à deux pas de là, rue Saint Benoît. Il y reçoit de célèbres jazzmen américains dont Duke Ellington, Charlie Parker ou Miles Davis. Multipliant à l’infini ses activités, Vian écrit à cette époque ses premiers spectacles de cabaret. Il se met également à la traduction de romans noirs dont ceux de Raymond Chandler dans la série  »Série noire », chez Gallimard. En 1949, parallèlement à Jazz Hot, il devient rédacteur en chef de Jazz News. De plus en plus, il partage son temps entre ses diverses occupations et délaisse son emploi à l’Office professionnel des industries et commerces du papier et du carton.

Peu de domaines littéraires échappent à Vian. S’il a commencé à écrire des chansons des années auparavant, 1949 marque son premier succès en la matière avec le titre  »C’est le be-bop » interprété par un jeune chanteur fou de jazz, Henri Salvador, sur une musique du pianiste de jazz Jack Diéval. Avec ce dernier, Vian collaborera jusqu’au tout début des années 50. En revanche, Vian et Salvador se retrouveront au cours des années 50 pour produire des dizaines de succès.

Au début des années 50, Vian se consacre beaucoup au théâtre. En 1950, est monté  »L’Equarrissage pour tous » dont le rythme textuel est très musical et très syncopé. Plus que jamais, Vian joue avec les mots et les transforme en autant de notes au sein d’un ballet vocal. La même année, il écrit d’ailleurs sa première comédie musicale,  »Gialiano ». En 1951, il écrit  »Le goûter des généraux » qui ne sera pas joué avant les années 60. Puis en 1952, Vian connaît le succès avec  »Cinémassacre ou les cinquante ans du septième art » puis  »Paris varie ou Fluctuat nec mergitur » en fin d’année.

Séparé de Michèle, il s’installe en 1951 avec une jeune danseuse allemande, Ursula Kubler. Ils se marient en 1954. Son rythme d’écriture ne cesse de s’accélérer. De plus, les soucis d’argent le poussent à traduire à tour de bras pour Gallimard. Après le théâtre, le roman, la poésie et la chanson, Boris Vian s’emballe pour un nouveau genre littéraire, la science-fiction, style encore méconnu en Europe. Cette découverte lui inspirera une chanson quelques années plus tard,  »la Java martienne ».

En 1952, Boris Vian intègre le Collège de pataphysique en tant qu’Equarisseur de première classe. Sous ces appellations à la signification obscure, se cache un cercle de gens étudiant la pataphysique, science du virtuel et des solutions imaginaires, concept mis à jour à la fin du XIXème siècle par l’écrivain Alfred Jarry. Quelques mois plus tard, Vian y est nommé Satrape, puis l’année suivante, Promoteur insigne de l’Ordre de la Grande Gidouille, échelons divers et prestigieux de cette assemblée qui compte parmi ses membres des noms tels que Raymond Queneau, Eugène Ionesco ou Jacques Prévert. Boris consacrera beaucoup de temps au Collège jusqu’à la fin de ses jours.

A partir de 1954, Boris Vian commence à consacrer beaucoup de temps à la chanson. Le début de la guerre d’Indochine lui inspire en particulier un titre aujourd’hui mythique,  »le Déserteur », manifeste anti-militariste. Fort d’un répertoire déjà solide, le producteur Jacques Canetti l’engage en 1955 dans son cabaret, les Trois Baudets, ainsi que sur la scène de La Fontaine des Quatre Saisons. Il y rencontre un certain succès qui lui vaut d’enregistrer son premier disque en avril. Sous le titre  »Chansons possibles et impossibles », Vian y reprend les titres de son tour de chant. L’album, tiré à 1000 exemplaires, est censuré à cause de la chanson  »le Déserteur » dont le propos est jugé scandaleux par beaucoup. Le scandale surgira également au cours de la tournée que Boris Vian donne tout au long de l’été. Certains concerts donnent lieu à de violentes réactions du public.

Après le jazz, le roman noir, la science fiction, Vian insuffle à son travail un nouveau style venu d’Amérique et encore marginal en France, le rock’n’roll. Sur des musiques composées par Alain Goraguer, Michel Legrand et Henri Salvador, Vian écrit des textes souvent drôles et brillants. A partir de 1956, il enregistre de nombreux disques chez Philips, en tant qu’interprète mais aussi que réalisateur. C’est ainsi qu’on découvre de célèbres titres tels que  »Rock’n’roll Mops » par Henry Salvador ou  »Fais-moi mal Johnny » par Magali Noël. Outre le rock, Boris s’inspire de styles musicaux les plus divers dont la java que jusque-là, personne n’avait sorti de son image populaire. Cela donnera des titres tels que  »la Java des bombes atomiques »,  »la Java des chaussettes à clous »,  »la Java javanaise » ou‘Java mondaine ». Sous des dehors très drôles, Vian cache parfois des textes engagés et contestataires. Il sait à merveille allier les deux.

De plus en plus renommé pour la singularité de ses chansons, de nombreux chanteurs font appel à lui dont Renée Lebas et Mouloudji qui impose la chanson  »Le Déserteur ». En dépit de graves oedèmes pulmonaires qui se multiplient, Vian ne cesse guère ses multiples activités. Il écrit des livrets d’opéra ( »Fiesta » en 1958 sur une musique de Darius Milhaud), des commentaires de films documentaires ( »la Joconde » en 1957), joue dans des films ( »Un amour de poche » de Pierre Kast), traduit des pièces de théâtre (August Strindberg) et devient directeur artistique pour Philips en 1957, puis pour les disques Fontana l’année suivante.

Il écrit de plus en plus de chansons dont beaucoup restent des perles du répertoire :  »J’suis snob »,  »les Joyeux bouchers »,  »On n’est pas là pour se faire engueuler » ou  »Je bois ». En outre, en1958, il finit d’écrire  »En avant la zizique. », spectacle inspiré de son expérience dans les maisons de disques. En cette grande époque de la chanson  »littéraire » – on chante Prévert, Aragon, Queneau et même Sartre -, le travail de Vian est vivement remarqué.

Très fatigué, Boris Vian essaie de se reposer plus fréquemment. Mais ses activités nombreuses ne lui laissent pas de répit. En 1959, il connaît beaucoup de difficultés avec l’adaptation cinématographique de  »J’irai cracher sur vos tombes », projet dont il sera finalement écarté. En avril, il fait une ultime apparition au cinéma dans  »les Liaisons dangereuses » de Roger Vadim, avec Jeanne Moreau.

Après Philips et Fontana, c’est chez Barclay que Boris Vian devient directeur artistique. Mais il n’aura guère le temps d’y inscrire sa patte. Le 11 juin 1959, Boris et Ursula donnent une grande fête chez eux, cité Véron, pour fêter le nouveau chef du Collège de pataphysique. Quelques jours plus tard, le 23 juin, il assiste au visionnage du film  »J’irai cracher sur vos tombes » mais meurt dès les premières images de cette adaptation dans laquelle il ne se reconnaissait pas.

Il laisse un vide énorme dans la vie artistique de l’époque. Mais son empreinte ne cesse de se confirmer depuis. Ses chansons ont été maintes fois interprétées par des artistes aussi divers que Jacques Higelin, Serge Reggiani, Mouloudji, Catherine Sauvage, les Frères Jacques, Yves Montand, Bernard Lavilliers ou même Maurice Chevalier qui en 1957, a repris l’inoubliable  »Pan Pan poireau pomme de terre ». De fort nombreux disques et coffrets posthumes furent publiés depuis sa mort. Enfin régulièrement, des spectacles reprenant ses titres sont montés en France dont  »En avant la zizique », joué en août 1999 à Paris.

Certains de ses ouvrages sont des classiques de la littérature française, étudiés dans les écoles et analysés dans les facultés. Par son sens de l’humour mêlé de désespoir, son goût de l’absurde, d’une certaine irrévérence et ses choix frondeurs, Boris Vian est devenu une figure révérée par les plus jeunes générations. Son oeuvre est le résultat d’une totale ouverture d’esprit et d’une pensée libre. Sa modernité n’est plus à démontrer.

 

 

La Cité Véron sa maison.

 

 

IMG_0045Au niveau du 94 bd de Clichy, dans le XVIIIème arrondissement de Paris, s’échappe une impasse privée longue de 80 mètres, signalée par une belle enseigne émaillée. La cité fut rendue célèbre dès 1953, avec l’arrivée de Jacques Prévert et Boris Vian. Elle abrita leur créativité et fut le berceau de quelques unes des plus belles pages françaises. Lotie de petits pavillons et de jardinets, elle abrite aussi le  » Vaudou  » 1er temple de vaudou haïtien européen.

L’appartement de Boris Vian est constitué d’anciennes loges du Moulin-Rouge.jadis dévolues, dit-on, à Mistinguett. Ursula, la veuve de l’écrivain, veille sur la mémoire des lieux.

Boris Vian est décédé le 23 juin 1959, d’une crise cardiaque, près d’un demi siècle plus tard rien n’a changé dans ce petit appartement de trente mètres carrés qui constitue l’une de ses plus étonnantes créations, lorsque l’on pénètre dans cet appartement, on a l’impression qu’il vient tout juste de sortir faire un tour et qu’il ne va pas tarder..

Ingénieur de formation, l’auteur de « L’écume des jours » va tout bâtir de ses mains, « J’ai joué les Corbusier en petit »,dira-t-il.


Pendant des mois, il dessine, scie, cloue, pose bibliothèques, tiroirs, parquet, un escalier vers la chambrette ou un double lit superposé permettant à Ursula, danseuse, de se glisser dans le lit du haut, au milieu de la nuit, sans le réveiller… Une ingénieuse poulie permet de se passer livres et petits mots d’une couche à l’autre. Comme il était très grand et se cognait partout, il était particulièrement attentif à l’organisation de l’espace. On peut encore voir la chaise sur laquelle il écrivait, spécialement conçue pour y glisser ses longues jambes. Mais le bricoleur sait aussi se faire surréaliste: lorsqu’il s’aperçoit que la nouvelle baignoire est trop longue, il abat une cloison et prend son bain la tête dans la chambre et les pieds dans la salle de bains… La télévision, elle, a l’écran résolument dirigé vers le mur. Des piles de 78 tours de jazz New Orleans côtoient des éditions illustrées de Baudelaire, un crâne humain fait face à deux de ses rares toiles futuristes.

Cité Véron, Boris Vian fut un bricoleur heureux mais un romancier amer. Les échecs de « L’écume des jours » et de « L’automne à Pékin » l’avaient profondément atteint.

Le 6 bis cité Véron devient vite un rendez-vous du monde de la musique et des lettres: on y croise Raymond Queneau et Georges Delerue, Miles Davis et Max Ernst, Henri Salvador et Yves Gibeau… Le soir, apéritifs aidant, les amis débordent joyeusement sur l’immense terrasse qui vient buter sur l’arrière des ailes du Moulin-Rouge. Le terrain de jeu préféré de Patrick Vian et de Minette Prévert. Car l’auteur de « Paroles » est le voisin direct des Vian.

Une profonde amitié va lier le poète et le trompettiste, renforcée par les célébrations potaches du Collège de Pataphysique. Le 11 juin 1959, cité Véron, Henri Salvador est promu « satrape », l’un des nombreux titres honorifiques du facétieux collège. L’immense terrasse est même rebaptisée « terrasse des Trois-Satrapes », en l’honneur de Boris Vian, Jacques Prévert et… Ergé, le chien de ce dernier. Ionesco, Queneau et Siné assistent à l’événement. On boit, on rit, on est heureux comme des collégiens. Douze jours plus tard, l’auteur de « L’écume des jours » claque la porte du 6 bis, cité Véron, pour la dernière fois.

 

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Entretien avec Ursula Vian.

 

Boris Vian site officiel

 

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