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Bayle Pierre

Pierre Bayle – Carla Bayle

 

Biographie de Pierre Bayle.

 

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 » La joie est le nerf de toutes les affaires humaines ».

 

Pierre Bayle est né à Carla-le-Comte (maintenant Carla-Bayle) le 18 novembre 1647, près de Pamiers en Ariège, second fils d’un modeste pasteur protestant. Instruit par son père, il apprend le grec et le latin. À cause de la pauvreté de sa famille il doit attendre la fin des études de son frère pour suivre un cursus au petit collège protestant de Puylaurens.

En 1669, il entre à l’université des jésuites de Toulouse, et se convertit au catholicisme. Après dix-sept mois, il abjure et revient au protestantisme, il se réfugie à Genève en 1670, où il apprend les enseignements de René Descartes et entreprend des études de théologie. Il adopte, pour vivre, le métier de précepteur.

Il revient en France et pendant quelques années écrit sous le nom de Bêle et travaille comme précepteur dans diverse familles de Rouen et de Paris. En 1675 sur les instances de son ami Henri Basnage de Beauval, il présente sa candidature à l’académie de Sedan, où, à l’issue d’un concours et en partie grâce au soutien de son futur ennemi Pierre Jurieu, il est nommé à la chaire de philosophie.

En 1681, l’université de Sedan est fermée, mais presque immédiatement après Bayle est nommé professeur de philosophie et d’histoire à l’École Illustre de Rotterdam. Il édite en 1682 son célèbre « Pensées sur la comète » et sa critique du travail de Louis Maimbourg sur l’histoire du protestantisme. Sa grande réputation suscite l’envie de son collègue Pierre Jurieu qui écrit un livre sur le même sujet.

En 1684, Pierre Bayle commence seul la publication de son journal de critique littéraire « Nouvelles de la république des lettres », qui obtint dans toute l’Europe un rapide succès. En 1690 paraît un « Avis important aux réfugiés » prônant la liberté de religion et la tolérance, ce qui provoque la colère de Pierre Jurieu et celle de l’évêque de Rieux.

Lors de la révocation de l’édit de Nantes, il combat dans ses écrits l’intolérance de Louis XIV, mais en même temps il compromet par ses attaques toutes les communions chrétiennes. Ses ennemis, à la tête desquels on retrouve Jurieu, le font pour ce motif, après une longue querelle, priver de sa chaire en 1693 au motif d’irreligion et de complicité avec le roi de France.

Cela ne le gène pas particulièrement pendant la préparation de son « Dictionnaire historique et critique », œuvre majeure qui préfigure L’Encyclopédie. Ce Dictionnaire se veut comme la correction des erreurs des auteurs des dictionnaires précédents. Véritable labyrinthe ce dictionnaire est composé d’articles emboîtés les uns aux autres, de nombreuses notes et citations. D’une certaine façon Bayle dans ce dictionnaire pratique l’hypertexte avant l’heure et l’on se déplace dans son dictionnaire d’une manière assez similaire à celle utilisée pour naviguer sur la Toile de nos jours. L’enseignement principal de Bayle, à travers une pensée faussement erratique et vagabonde, étant que le monde ne se réduit jamais à une vision manichéenne et suppose le croisement permanent des points de vue et des opinions contradictoires.

Jurieu le dénonce au consistoire comme impie, et au Prince d’Orange, devenu roi d’Angleterre comme ennemi de l’État et partisan secret de la France. Mais grâce à la protection de Lord Shaftesbury, il échappe cette fois aux coups de ses persécuteurs. Les dernières années de Bayle sont consacrées à des écritures diverses, provenant dans beaucoup de cas des critiques faites sur son Dictionnaire, qu’il cherche le reste de sa vie à développer. Il meurt en exil à Rotterdam en 1706.

Bayle est surtout connu comme sceptique. Dans son Dictionnaire, il se plaît à exhumer les opinions les plus paradoxales et à les fortifier d’arguments nouveaux, sans toutefois les avouer pour son propre compte, par l’incrédulité qui règne dans ses écrits, il a frayé la voie à Voltaire.

En 1906, une statue en son honneur a été érigée à Pamiers comme « réparation d’un long oubli ».

 

 

Sa maison à Carla Bayle.

 

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La maison natale du philosophe, restaurée dans la tradition architecturale de l’époque, au cœur du village de caractère du Carla, face à chaîne des Pyrénées, est devenu un musée.

Le Musée présente le parcours biographique et intellectuel de Pierre Bayle depuis le Comté de Foix protestant jusqu’à Rotterdam, la cité d’Érasme (en passant par Puylaurens, Toulouse, Genève et Sedan), et son rayonnement dans l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècles, à travers une riche collection de documents, de livres, d’objets, la reconstitution du cabinet de travail de Pierre Bayle à Rotterdam ainsi qu’une projection vidéo sur sa vie et son œuvre.

On prévoit également d’associer au Musée un centre de documentation avec une bibliothèque spécialisée sur l’œuvre de Bayle et son contexte (protestantisme ariégeois, diaspora huguenote en Europe, philosophie et littérature de l’âge classique) assortie d’un équipement informatique, qui permettrait aux lecteurs, chercheurs ou curieux, de mieux connaître une pensée dont on perçoit de plus en plus l’importance et la modernité.

L’œuvre de Pierre Bayle et sa pensée, longtemps méconnues, notamment en France, font l’objet depuis une quarantaine d’années d’un intérêt croissant, attesté par des colloques scientifiques et d’importantes publications. Un Institut lui est consacré à l’Université de Nimègue aux Pays-Bas, et de nombreux chercheurs en Italie, Allemagne, Suisse, Grande-Bretagne et aux États-Unis lui consacrent thèses et travaux.

 

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 Site de la maison Pierre Bayle

 

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