Maisons d écrivains

Montesquieu

Montesquieu – La Brede

 

Biographie de Montesquieu.

 

montesquieu« Ce n’est pas l’esprit qui fait les opinions, c’est le coeur ».

 

Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, connu sous le nom de Montesquieu est né le 18 janvier 1689 à la Brède (Gironde), il est le fils de Jacques de Secondat, baron de Montesquieu (1654-1713) et de Marie-Françoise de Pesnel, baronne de la Brède (1665-1696).

Montesquieu naît dans une famille de magistrats de la bonne noblesse, au château de la Brède dont il porte d’abord le nom et auquel il sera toujours très attaché. Ses parents lui choisissent un mendiant pour parrain afin qu’il se souvienne toute sa vie que les pauvres sont ses frères.

Après une scolarité au collège de Juilly et des études de droit, il devient conseiller du parlement de Bordeaux en 1714. En 1715, il épouse à 26 ans Jeanne de Lartigue, une protestante issue d’une riche famille et de noblesse récente qui lui apporte une dot importante. C’est en 1716, à la mort de son oncle, que Montesquieu hérite d’une vraie fortune, de la charge de président à mortier du Parlement de Bordeaux et de la baronnie de Montesquieu, dont il prend le nom. Délaissant sa charge dès qu’il le peut, il s’intéresse au monde et au plaisir.

A cette époque l’Angleterre s’est constituée en monarchie constitutionnelle à la suite de la Glorieuse révolution (1688-89) et s’est unie à l’Écosse en 1707 pour former la Grande-Bretagne. En 1715, le Roi Soleil Louis XIV s’éteint après un très long règne et lui succèdent des monarques plus faibles. Ces transformations nationales influencent grandement Montesquieu, il s’y référera souvent.

Il se passionne pour les sciences et mène des expériences scientifiques (anatomie, botanique, physique…). Il écrit, à ce sujet, trois communications scientifiques qui donnent la mesure de la diversité de son talent et de sa curiosité : « Les causes de l’écho », « Les glandes rénales » et « La cause de la pesanteur des corps ».

Puis il oriente sa curiosité vers la politique et l’analyse de la société à travers la littérature et la philosophie. Dans les « Lettres persanes », qu’il publie anonymement (bien que personne ne s’y trompe) en 1721 à Amsterdam, il dépeint admirablement, sur un ton humoristique et satirique, la société française à travers le regard de visiteurs perses. Cette œuvre connaît un succès considérable : le côté exotique, parfois érotique, la veine satirique mais sur un ton spirituel et amusé sur lesquels joue Montesquieu, plaisent.

En 1726, Montesquieu vend sa charge pour payer ses dettes, tout en préservant prudemment les droits de ses héritiers sur celle-ci. Après son élection à l’Académie Française (1728), il réalise une série de longs voyages à travers l’Europe, lors desquels il se rend en Autriche, en Hongrie, en Italie (1728), en Allemagne (1729), en Hollande et en Angleterre (1730), où il séjourne plus d’un an. Lors de ces voyages, il observe attentivement la géographie, l’économie, la politique et les mœurs des pays qu’il visite. Avant 1735, il avait été initié à la franc-maçonnerie en Angleterre.

De retour au château de la Brède, en 1734, il publie une réflexion historique intitulée « Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence« , monument dense, couronnement de ses années de voyages et il accumule de nombreux documents et témoignages pour préparer l’œuvre de sa vie, « De l’esprit des lois« . D’abord publié anonymement en 1748 grâce à l’aide de Madame de Tencin, le livre acquiert rapidement une influence majeure alors que Montesquieu est âgé de 59 ans. Ce maître livre, qui rencontre un énorme succès, établit les principes fondamentaux des sciences économiques et sociales et concentre toute la substance de la pensée libérale. Il est cependant critiqué, attaqué et montré du doigt, ce qui conduit son auteur à publier en 1750 la « Défense de l’Esprit des lois ». L’Église catholique romaine interdit le livre, de même que de nombreux autres ouvrages de Montesquieu, en 1751 et l’inscrit à l’Index (La partie religion avait été écrite au même titre que les autres). Mais à travers l’Europe, et particulièrement en Grande-Bretagne, « De l’esprit des lois » est couvert d’éloges.

Dès la publication de ce monument, Montesquieu est entouré d’un véritable culte. Il continue de voyager notamment en Hongrie, en Autriche, en Italie où il demeure un an, au Royaume-Uni où il reste 18 mois. Il poursuit sa vie de notable, mais reste affligé par la perte presque totale de la vue. Il trouve cependant le moyen de participer à « l’Encyclopédie », que son statut permettra de faire connaître, et rédige l’article « goût » qu’il n’aura pas le temps de terminer et ce que Voltaire fera.

C’est le 10 février 1755 qu’il meurt à Paris d’une fièvre inflammatoire.

 

Le château de La Brede sa maison.

 

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Le château de La Brède, situé à 20 km au sud de Bordeaux, est un édifice exceptionnel sur le plan historique, architectural et naturel. Ce site qui se visite depuis une cinquantaine d’années, est classé au titre des Monuments historiques depuis 1951.

Le château a été édifié à partir de 1306 sur les ruines d’une construction plus ancienne. Remanié à partir de la Renaissance, il a conservé son caractère de forteresse, atypique par sa forme polygonale qui se reflète dans l’eau des larges douves qui l’entourent. On accédait au château par trois ponts-levis, aujourd’hui remplacés par trois passerelles en bois qui permettent de franchir les douves animées par un ballet de carpes.

Jusqu’au XVIIème siècle le domaine a appartenu successivement aux familles de La Lande, de l’Isle et Pesnel. En 1686, il devient la propriété de la famille de Secondat par le mariage de Marie-Françoise de Pesnel à Jacques de Secondat (père de Montesquieu). La comtesse Jacqueline de Chabannes, descendante de Denise, la plus jeune fille de Montesquieu, réside au château de La Brède jusqu’à son décès en 2004. Sans descendant, elle a souhaité que le domaine reste ouvert au public et a pour cela créé la Fondation Jacqueline de Chabannes, destinée à préserver et faire découvrir ce patrimoine.

C’est dans ce château que naît, le 18 janvier 1689, Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, plus connu sous le nom de Montesquieu. Très attaché au château familial de La Brède, Montesquieu y séjourne régulièrement. Il retrouve, dans ce havre de paix, le bonheur d’une vie simple et un environnement propice à la réflexion et à l’écriture. Montesquieu passe de nombreuses heures dans sa chambre où il rédige une partie de son œuvre « De l’Esprit des lois » et dans sa bibliothèque. Cette salle de 216 m² voûtée en berceau comptait plusieurs milliers d’ouvrages à l’époque de Montesquieu. En 1994, la comtesse Jacqueline de Chabannes a fait une dation, à la bibliothèque municipale de Bordeaux, de l’intégralité des manuscrits et des ouvrages qui étaient encore conservés dans la bibliothèque, afin d’éviter la dispersion de ce fonds de grande valeur.

La visite de ce domaine vous dévoilera son histoire et révélera un patrimoine remarquablement préservé au fil des siècles, par la famille de Montesquieu. La découverte des nombreuses pièces entièrement meublées, l’antichambre, le salon, la chambre des secrétaires et celle de l’épouse de Montesquieu, la chapelle, le salon de la comtesse Jacqueline de Chabannes… et de lieux emblématiques où Montesquieu travaillait, tels que sa chambre conservée dans son état du XVIIIe siècle et sa bibliothèque, vous conduira sur les traces de l’écrivain.

Le château a été édifié au cœur d’un domaine arboré d’environ 150 hectares. Les promenades dans la forêt et les sous-bois sont très agréables et permettent de découvrir la grande variété de la flore : les chênes d’Amérique, les charmes, les robiniers, les châtaigniers… et aussi la faune, car il n’est pas rare de rencontrer quelques chevreuils, faisans et autres animaux.

Un parc, aménagé par Montesquieu, entoure le château, de ses vastes pelouses et ses arbres d’ornements : buis, viorne, forsythia, althéa… Une large allée traverse ce jardin et mène à un corps de ferme du XIXe siècle édifié à l’écart du château, où se trouvaient à l’époque de Montesquieu « une vaste ménagerie en trois corps réunis ».

Trois passerelles permettent d’accéder au château et de découvrir la façade est du château, couverte d’un rosier blanc. Au-delà, dans le parc, un cadran solaire, et les formes douces d’une prairie contrastent avec l’aspect « gothique » du château (comme le qualifiait Montesquieu). A l’intérieur du château, le premier étage offre plusieurs points de vue qui permettent d’apprécier ce paysage harmonieux et paisible.

« O rus quando te aspiciam » « Ô campagne quand te reverrai-je », tel était le désir de Montesquieu de retrouver le domaine qui était si cher à son cœur. Montesquieu a fait graver cette citation, d’Horace, au dessus de la première porte qui permet l’accès au château et « Deliciae domini » « Les délices du maître » sur la seconde porte.

Montesquieu, écrivain et philosophe, est aussi un propriétaire terrien. Au décès de son père et de son oncle, il hérite de leurs nombreuses propriétés dont la baronnie de La Brède. Montesquieu se consacre à l’exploitation de ses terres et plus particulièrement de ses propriétés viticoles. Il aime parcourir ses vignes, voir les grappes se former et mûrir, et il demeure très attentif à l’évolution de sa production qui constitue une source importante de revenu.

Très attaché à son domaine, Montesquieu, s’efforçait de le protéger des braconniers qui y chassaient et avait le souci de l’embellir. En s’inspirant des jardins et parcs anglais découverts au cours de ses voyages, Montesquieu décide de modifier le parc qui entoure son château. Dans une de ses lettres, il dit à son ami l’abbé Guasco :

 

« Ne voudriez-vous pas voir le château de La Brède, que j’ai si fort embelli depuis que vous ne l’avez vu ? C’est le plus beau lieu champêtre que je connaisse ».

 

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