Maisons d écrivains

Stevenson Robert Louis

Robert Louis Stevenson – Vailima

Biographie de Robert Louis Stevenson.

robert_louis_stevenson« Être ce que nous sommes et devenir ce que nous sommes capables de devenir, tel est le seul but de la vie ».

Robert Louis Stevenson naît le 13 novembre 1850, à Édimbourg, en Écosse. Son père, Thomas Stevenson est à la tête de l’entreprise familiale qui s’est spécialisée dans la construction de phares. A l’époque, les affaires sont prospères, grâce notamment à l’emploi d’un nouveau procédé d’éclairage lenticulaire. Sa mère, Margaret Balfour, fille cadette du révérend Lewis Balfour, est de constitution fragile. Aussi dès l’âge de deux ans, l’enfant est confié aux bons soins d’une nourrice, Alison Cunningham, qu’il surnommera affectueusement « Cummy ». Robert Louis, lui aussi, connaît des problèmes de santé, une affection pulmonaire qui l’étreindra sa vie durant. Ceux-ci perturbent sa scolarité, qu’il effectue à partir de 1857 à l’Henderson’s Preparatory School d’Édimbourg. De fréquents séjours de convalescence dans des stations balnéaires interrompent ainsi ses études. En 1862, ses parents l’emmènent en voyage à travers l’Europe. Stevenson découvre l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et la France. En villégiature à Menton puis sur la Côte d’Azur, l’enfant rédige une revue manuscrite, « The Schoolboy’s Magazine ». Dès cette époque d’ailleurs, grâce notamment aux lectures et aux chansons de Cummy, s’est éveillée chez lui une passion pour les récits d’aventures et les voyages au long cours.

Au mois d’octobre 1867, suivant les recommandations familiales, Stevenson entre à l’école d’Anstruthen où il doit préparer un diplôme d’ingénieur. Tout ceci ne le passionne guère cependant, et il mène une vie dissolue. En 1870 d’ailleurs, l’étudiant a une liaison avec Claire, une jeune prostituée, rencontrée dans les tavernes du vieux port d’Édimbourg et qu’il envisage bientôt d’épouser. Ceci est à l’origine d’un scandale dans la famille, de confession calviniste, déjà épouvantée par la révélation de son agnosticisme. L’année suivante, il présente à la Royal Society of Arts un mémoire qui traite d« Une nouvelle forme de lumière intermittente ». Ceci lui vaut une récompense mais n’accroît en rien sa motivation et il abandonne ces études scientifiques pour se diriger vers le droit. A cette époque, Robert Louis Stevenson commence à écrire pour la revue de l’université. En 1873, de nouveau souffrant, il séjourne quelques temps dans le Suffolk et fait la rencontre de Sidney Colvin, professeur d’histoire de l’art à Cambridge, qui l’encourage et le conseille, ainsi que de Fanny Stiwel. Le jeune homme en tombe amoureux, sans succès. Ses nouveaux amis l’introduisent dans les milieux littéraires, au Savile Club notamment où se retrouve le gratin des lettres. Au mois de novembre de la même année, Stevenson est à Menton où il rencontre l’essayiste Andrew Lang. En 1874, il est accueilli à Londres chez Sidney Colvin puis effectue une croisière sur l’invitation de son riche ami Walter Simpson. Stevenson écrit pour le Cornhill Magazine. Au mois de juillet 1875, il réussit enfin son examen d’avocat.

Robert Louis Stevenson cependant ne plaidera jamais. En 1876, il quitte définitivement la maison familiale et son puritanisme. De retour en France, l’écrivain en devenir effectue ses deux premiers périples, dont les relations sont ensuite publiées. En mai 1878, « An Island Voyage » (La France que j’aime) raconte son expédition en canoë sur les canaux du nord de la France faite deux années plus tôt. Au mois de juin 1879, est ensuite éditée « Travel with a Donkey in the Cevennes » (Voyage avec un âne dans les Cévennes), souvenirs de ses treize journées de pérégrinations en compagnie de l’ânesse Modestine.

Deux mois plus tard, Stevenson est à New York, après une traversée de l’Atlantique effectuée au milieu des misérables émigrants. Après avoir parcouru le continent en train, il rejoint en Californie Fanny Osbourne, une artiste américaine rencontrée au mois d’août 1876, à Grez, près de Fontainebleau. Installé à présent à Monterey, Stevenson exerce la profession de journaliste. Au mois de décembre 1879, il est atteint d’une pleurésie et est soigné grâce au dévouement de sa compagne. Cette dernière obtient enfin le divorce, ce qui permet aux deux amants de se marier, le 19 mai 1880. Stevenson adopte alors les deux enfants de Fanny Osbourne, Isabelle et Samuel Lloyd.

De retour en Grande-Bretagne, Robert Louis Stevenson publie « Deacon Brodie », une pièce écrite avec la collaboration de William Henley. L’année suivante, l’écrivain se consacre à la rédaction de « L’Île au Trésor », qu’il commence au mois de septembre 1881 en Écosse. A Braemer, près du château de Balmoral, le temps pluvieux l’oblige en effet à inventer des jeux pour distraire son beau-fils Lloyd. Ceux-ci ont notamment pour support une belle carte au trésor coloriée qui lui donne l’idée d’un roman. Achevé par la suite en Suisse, à Davos, « Treasure Island » parait tout d’abord sous la signature du « Capitaine John North » dans le journal Young Folks destiné aux adolescent puis en volume au mois de novembre 1883. Ces aventures du jeune Jim Hawkins et du pirate Long John Silver obtiennent un grand succès qui marque le début de la popularité de l’écrivain. Le Premier Ministre lui-même, William Gladstone, en achève la lecture au milieu de la nuit.

A cette époque, les Stevenson se sont installés au chalet « La Solitude » qui domine la baie d’Hyères, dans le Sud de la France. Ils regagnent l’Angleterre en 1884 et résident à Bournemouth, dans le cottage surnommé Skerryvore offert par son père à l’écrivain. C’est là qu’ils reçoivent la visite d’Henry James l’année suivante. Au mois de janvier 1886, est publié un nouveau roman qui lui a été inspiré un mauvais rêve. Avec « The strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde » (Le cas étrange du Dr Jekyll et de M. Hyde) Stevenson s’essaie au genre fantastique. C’est de nouveau un énorme succès, qui fait cette fois-ci frissonner l’Angleterre victorienne. Quarante mille exemplaires sont vendus en l’espace de six mois. Puis les éditions se multiplient, ainsi que les adaptations pour la scène. Peu après le décès de son père, le 8 mai 1887, Stevenson part pour les États-Unis. Résidant sur les bords du lac Saranac dans l’état de New York, puis à San Francisco, l’écrivain s’embarque ensuite au mois de juin 1888 à bord du Casco pour un voyage dans l’Océan Pacifique.

Alors que paraît sa nouvelle œuvre, « Black Arrow, a tale of Two-Roses » (La Flèche noire), Robert Louis Stevenson est aux îles Marquises pendant l’été 1888, puis dans l’archipel des Tuamotu en septembre. Il passe un mois à Papeete, à Tahiti. L’année suivante, sa mère décide de rentrer en Ecosse. Stevenson lui est à Honolulu, dans les îles Hawaï. Il y achève la rédaction de « The Master of Ballantrae » (Le Maître de Ballantrae), publié quelques temps plus tard, et qu’emportera André Gide pendant son voyage au Congo. L’écrivain effectue ensuite l’achat d’un terrain près du port d’Apia à Opulu aux Samoa occidentales. Il s’y installe au mois d’octobre 1890, après avoir longuement séjourné en Australie.

Robert Louis Stevenson ne quittera plus sa résidence de Vailima et les Mers du Sud, auxquelles il consacre un nouveau récit, « In the South Seas ». Son état de santé lui interdit à présent de quitter les climats tropicaux. Aussi l’écrivain se consacre à son œuvre, se fatiguant au delà de ses forces à la tache. « The Wrecker » (Les Trafiquants d’épaves) est publié en 1892, « Catriona » l’année suivante. C’est alors qu’une guerre civile met aux prises les habitants des îles Samoa en 1893. Stevenson suit de près ces événements dramatiques qui déchirent son pays d’adoption. En 1894, il reçoit d’ailleurs de la part des indigènes de nombreux témoignages d’affection au moment de son anniversaire.


Le 3 décembre 1894, Robert Louis Stevenson décède d’une rupture d’anévrisme. Il est enterré peu après au sommet du mont Vaea, qui est voisin de Vailima. Sur son sarcophage, est gravé Tusitala, le nom que lui ont donné les Samoëns et qui signifie  » le conteur d’histoires ». Sur sa tombe, on peut également lire les vers de son poème « Requiem », rédigé à Hyères dix années auparavant :

 » Under the wide and starry sky
Dig the grave and let me lie.
Glad did I live and gladly die,
And I laid me down with a will.


This be the verse you grave for me;
Here he lies where he longed to be,
Home is the sailor, home from sea,
And the hunter home from the hill. « 

 

Sa maison à Vailima dans les îles Samoa.

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En 1877, Robert Louis Stevenson tombe fou amoureux d’une Californienne, mariée, de dix ans son aînée, mère de trois enfants, ancienne chercheuse d’or dans le Nevada : Fanny Osbourne. Il n’a jusque-là que peu écrit, rien qui lui permette de vivre même si certains critiques commencent à voir en lui l’annonciateur d’une littérature nouvelle, délivrée des modèles victoriens. Fanny Osbourne repartie en Californie en août 1878, il la rejoint un an plus tard et l’épouse après son divorce, en mai 1880.


Dès son retour, lui qui n’avait jamais réussi à écrire un roman, publie chef-d’oeuvre sur chef-d’oeuvre, malgré un état de santé défaillant : « L’Ile au Trésor », « Docteur Jekyll et Mr Hyde » qui vont le rendre mondialement célèbre. Souffrant d’emphysème pulmonaire (et non de tuberculose comme il le croit), il passera les dix années suivantes en Europe, de lieu de cure en lieu de cure. La mort de son père en mai 1887, avec lequel il était pourtant réconcilié, est comme une délivrance : il quitte l’Europe avec Fanny et Lloyd, son fils.

Il passe l’hiver 1887-1888 au lac Saranac, dans les Adirondacks (État de New York) où il commence « Le maître de Ballantrae », puis, à la suite de la proposition d’un agent littéraire, s’embarque avec Fanny sur une goélette, le Casco, pour une croisière des plus risquée dans les mers du Sud. Hawaï, les Marquises, Tahiti, l’Australie, l’archipel des Gilbert, et les Samoa occidentales en 18 mois. Jamais Stevenson ne s’est senti en meilleure santé : il revit. D’autant plus qu’il lui semble découvrir un nouveau monde, fascinant, menacé de disparaître sous les coups de « L’Occident sans merci » : il va être de ceux, avec Gauguin, qui y verront un ressourcement possible pour l’art du XXe siècle.

Il choisit en 1889 de s’installer dans les Samoa, sur l’île d’Upolu,le climat tropical lui étant bénéfique. C’est ainsi qu’il fait bâtir  la propriété de Vailima où il continue d’écrire des oeuvres de plus en plus audacieuses, déroutantes, sur les mers du Sud. Il s’investit beaucoup auprès des Samoans, lors d’une guerre civile en 1893, il prend même leur défense contre l’impérialisme allemand. Il devient même un chef de tribu, appelé respectueusement Tusitala (le conteur d’histoires) par ses membres.

Quand il meurt d’une congestion cérébrale le 3 décembre 1894, toute la population unit ses efforts pour tracer dans la jungle une piste permettant d’atteindre le sommet du mont Vaea, où il désirait être enterré.

Les Samoans ont conservé la propriété de Stevenson et en on fait un musée.

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Robert Louis Stevenson

Robert Louis Stevenson Museum

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