Les livres d’Alfred de Musset chez Amazon
On ne badine pas avec l’amour
On siffle sa première pièce ? Musset s’en moque, il publiera les autres pour son plaisir, insouciant d’aucune règle, sauf celle de ses caprices et de sa fantaisie douloureuse et si légère. Ce sera son » spectacle dans un fauteuil « . c’est pourquoi on ne cessera jamais de jouer ses comédies et proverbes. Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d’aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l’amour, connaît le dépit, la jalousie, l’égoïsme de la passion. Autour d’eux, s’agitent des personnages fantoches d’une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féérique, on se croise, on se déchire, on s’ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu’à en mourir. Comme dans la vie.
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Poésies complètes
Né après Lamartine, Vigny et Hugo, Musset sera l’éternel cadet du romantisme, et Rolla le dira bientôt : » Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux. » Lorsqu’en 1829 – il a dix-neuf ans -, il fait paraître son premier recueil, les Contes d’Espagne et d’Italie, il ne cache rien de son insolence iconoclaste, et cette liberté d’allure, cette impudeur clairement affichée s’accompagnent d’une grâce juvénile qui fait tout pardonner. Pleine de promptitude et de nonchalance, de désinvolture et pourtant d’efficacité, sa poésie va s’ouvrir au théâtre, accueillir tous les registres – mondain, politique, satirique ou comique – et bien sûr toutes les expériences amoureuses, qu’elle évoque du ton le plus badin au plus grave. Passé l’âge de trente ans, il n’y a plus chez Musset que des surgissements sporadiques, et cependant parfois superbes : cette oeuvre est tout entière une œuvre de jeunesse. Poète de la facilité dont le je n’en finit pas d’envahir l’œuvre ? Peut-être. Mais dans ce je ouvert et finalement mobile, chacun peut se reconnaître. La poésie de Musset a besoin du lecteur, de sa sensibilité et de sa voix, pour s’accomplir et se réaliser : cette fragilité secrète est ce qui la fait vivre encore pour nous.
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La confession d’un enfant du siècle
L’éclat flamboyant de l’Empire s’est éteint. Sous la Restauration, le destin de la France est sans grandeur, et toute une génération qui rêvait d’actes héroïques et de gloire militaire se trouve désemparée. Les jeunes hommes déçus et désespérés sombrent dans la débauche ou une mélancolie maladive. C’est le « mal du siècle », celui dont souffre Octave, qui nous livre ici ses confessions. Car Octave est, par excellence, un enfant du siècle : idéaliste désabusé, sentimental blessé, misanthrope affligé. Sa passion pour la jolie Brigitte ne peut les mener qu’au drame…
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Les caprices de Marianne
Dans Les Caprices de Marianne, en 1833, Musset nous présente les deux visages d’une jeunesse désenchantée ; d’un côté, le ténébreux Cœlio, habité par un désespoir amoureux ; de l’autre, son ami ironique, Octave, qui parie sur la dérision généralisée. Entre les deux, la capricieuse Marianne fait le mauvais choix – et Cœlio est tué à la suite d’une méprise. Douloureuse impasse du romantisme : mourir d’amour ou ne plus croire en rien.
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Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée
Un comte craint de trouver sa séduisante voisine entourée de visiteurs importuns, mais il ne peut s’empêcher de pousser la porte de son salon. La jeune femme, quant à elle, assure être insensible aux déclarations de son voisin, mais ne se résigne pas à son départ… Mathilde, de son côté, pleure de voir son jeune époux partir au bal, mais a disparu quand il rentre… Chaque fois qu’une porte s’ouvre ou se referme, se joue le bonheur ou le malheur de toute une vie…
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Lorenzaccio
Florence, 1537. Alexandre règne par la terreur, et la vertu a fui. Jusqu’à son cousin Lorenzo qui a changé de visage ! Lui qui était un modèle de pureté, il s’est fait entremetteur. Par mépris, on le surnomme Lorenzaccio. Lorenzaccio ne serait-il qu’un masque ? C’est que Renzo a un projet fou : à lui seul, il veut tuer le tyran. Pour l’approcher, le héros joue le débauché. Mais le rôle n’est pas sans risques. Très vite, le costume lui colle à la peau. Florence et Lorenzaccio, c’est tout comme. Trop divisés pour jamais s’entendre, ils sont tous deux condamnés à mourir. Avec ce drame de la désillusion, Musset signe l’un des plus beaux portraits de héros romantique.
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Ô mon George, ma belle maîtresse
» Ah. George. quel amour ! jamais homme n’a aimé comme je t’aime, je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d’amour ; je ne sais plus si je vis, si je mange, si je marche, si je respire, si je parle ; je sais que j’aime, je meurs d’amour, d’un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu, tu es aimée, adorée. idolâtrée jusqu’à mourir ! Et non : je ne guérirai pas. Et non, je n’essaierai pas de vivre ; et j’aime mieux cela, et mourir en t’aimant vaut mieux que de vivre. «
Sur un théâtre ancien, faisons des pièces ludiques… Tel pourrait être le mot d’ordre d’Alfred de Musset quand il s’adonne au proverbe, genre dont Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout sont d’incontestables réussites.
Fantasio, un jeune bourgeois endetté qui cherche à fuir ses créanciers, entre comme bouffon à la cour de Bavière. Sous le masque de l’amuseur grotesque, il y fait figure de sage en dénonçant les contraintes de la société, de la politique, et en réclamant pour la princesse Elsbeth le droit au bonheur et à l’amour. Avec Fantasio. Musset a créé un personnage tenant à la fois du valet de comédie et du héros romantique, qui a » le mois de mai sur les joues » et » le mois de janvier dans le cœur « .
Parues dans la Revue des Deux Mondes entre 1837 et 1839, les six Nouvelles de Musset qui forment le présent recueil se caractérisent par une esthétique commune, par un subtil mélange de légèreté et de gravité, et par l¹évocation de l¹échange amoureux sur un mode liant lyrisme et mélancolie. La délicatesse du style de Musset trouve dans les Nouvelles une expression sensible, influencée par les récits brefs des XVIIe et XVIIIe siècles. Renouant avec la tradition des récits galants, le poète nouvelliste dessine et explore sa « Carte de Tendre », non sans porter un regard désenchanté sur son temps. Avec ces récits drôles et nostalgiques, l¹enfant du siècle dévoile une facette moins connue de son art ; prosateur de talent, il applique son romantisme précieux à la tradition de la nouvelle.
» Croyez-vous, Madame, qu’il soit possible d’être amoureux de deux personnes à la fois ? » A cette interrogation qui ouvre Les Deux Maîtresses, Valentin répond par l’affirmative. Jeune dandy tendre et inconstant, il aime éperdument deux femmes qui se ressemblent, mais qu’un infranchissable fossé sépare : l’une est riche, l’autre pauvre ; l’une est la marquise de Parnes, aristocrate en vue dans le grand monde ; l’autre une modeste veuve, Madame Delaunay… Parue en 1837, Les Deux Maîtresses, sans doute la plus charmante nouvelle de Musset, allie avec bonheur un badinage brillant et une veine plus sombre et plus désabusée. Car cette balade romantique dans le Paris élégant des années 1830 est aussi l’occasion, pour Musset, de poser la question essentielle du choix et de l’engagement, et d’examiner, avec la lucidité d’un moraliste, la mécanique complexe du coeur et des sentiments.