Les livres de Boris Vian chez Amazon
L’écume des jours
Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d’amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C’est un conte de l’époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette œuvre d’une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d’un nénuphar, le cauchemar va jusqu’au bout du désespoir. Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l’amour absolu et la musique des Noirs américains.
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L’arrache coeur
Voilà un coin de campagne où l’on a de drôles de façons… La foire aux vieux, par exemple. Curieuse institution ! On sait bien aussi que tous les enfants peuvent voler comme des oiseaux dès qu’ils étendent leurs bras – mais est-ce une raison suffisante pour les enfermer derrière des murs de plus en plus hauts, de plus en plus clos ? Le psychiatre Jacquemort se le demande puis ne se le demande plus, car il a trop à faire avec la honte des autres, qui s’écoule dans un bien sale ruisseau. Mais nous, qui restons sur la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles.
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J’irai cracher sur vos tombes
Lee Anderson, vingt-six ans, a quitté sa ville natale pour échouer à Buckton où il devient gérant de librairie. Il sympathise dans un bar avec quelques jeunes du coin. Grand, bien bâti, payant volontiers à boire, Lee, qui sait aussi chanter le blues en s’accompagnant à la guitare, réussit à séduire la plupart des adolescentes. Un jour il rencontre Dexter, le rejeton d’une riche famille qui l’invite à une soirée et lui présente les soeurs Asquith, Jean et Lou (17 et 15 ans), deux jeunes bourgeoises avec « une ligne à réveiller un membre du Congrès ». Lee décide de les faire boire pour mieux les séduire… et poursuivre son sinistre dessein.
Ecrit à la suite d’un pari, cet excellent pastiche de roman noir fut publié en 1946 sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, un prétendu auteur américain. Récit d’une vengeance, dénonciation du racisme et de l’intolérance, ce best-seller fut jugé à l’époque immoral et pornographique, ce qui amena son interdiction en 1949 et la condamnation de son auteur pour outrage aux bonnes moeurs.
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L’herbe rouge
Dans son style étonnant qui mêle la fantaisie et l’absurde avec l’émotion la plus poignante, Boris Vian nous raconte dans L’Herbe rouge les aventures d’un savant qui a inventé une machine pouvant lui faire revivre son passé et ses angoisses. Sous le travesti de l’humour noir, ce sont ses propres inquiétudes que met en scène Boris Vian, avec la frénésie d’invention burlesque qui l’a rendu célèbre.
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Contes de fées à l’usage des moyennes personnes
» Il était une fois un prince beau comme le jour. Il vivait entre son chien et son cheval, à l’orée d’un bois, dans un château aux murs gris et au toit mauve… » C’est pour sa femme Michelle, convalescente, que Boris Vian rédigea en 1943 ce conte de fées où abondent les sorcières, les cavernes, les îles fantastiques, comme dans les romans de chevalerie médiévaux. Mais n’attendons pas, bien sûr, du futur romancier de L’Ecume des jours qu’il prenne au sérieux les mille et une péripéties qui jaillissent sous sa plume. Dès cette oeuvre de jeunesse, son jeu consiste à piéger le récit à coups de calembours, de clins d’oeil, de dérision et de burlesque. Il y excelle, et nous amuse autant qu’il s’amuse.
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Je voudrais pas crever
Je voudrais pas crever, poème d’un homme jeune qui se sait bientôt condamné, donne son titre à un recueil de vingt-trois poèmes publiés après la mort de Boris Vian (1920-1959), et dont l’édition de 1962 a marqué, avec quelques romans et nouvelles, le début de sa gloire posthume. N’était-ce point d’ailleurs une sorte de « chanson du néant »? Lorsque Noël Arnaud offrit à son tour l’édition de 1972, il y joignit quelques lettres de Vian au Collège de Pataphysique, l’institution pour laquelle celui-ci s’enthousiasma, passion qui venait après tant d’autres et qui avaient brûlé sa vie, telles que l’amour et l’amitié, le jazz, l’écriture, la liberté.
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Et on tuera tous les affreux
Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l’on veut vous forcer à faire l’amour avec une très belle fille? L’aventure n’est pas banale. Surtout quand on s’appelle Rocky, que l’on est la coqueluche des demoiselles et qu’on voudrait se garder vierge jusqu’à vingt ans. Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d’opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian (alias Vernon Sullivan) dans ce polar mené à un train d’enfer, tour à tour angoissant et hilarant. A la clef, la clinique où le diabolique Dr Schutz sélectionne des reproducteurs humains et bricole des embryons, prototypes quelquefois ratés d’une race « supérieure ». Cinquante ans après la première publication, on est conduit à penser que l’anticipation n’était pas si fantaisiste.
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Les morts ont tous la même peau
Videur dans une boîte de nuit, Dan ne vit que pour Sheila, sa femme, et l’enfant qu’il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche. Dan, lui, est noir, d’origine, sinon de peau… Toute son existence repose sur ce secret. L’irruption de Richard, son frère, qui menace de tout révéler, en même temps que sa subite attirance pour une prostituée noire, vont bouleverser la vie de Dan. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu’un » nègre » ? Boris Vian – alias Vernon Sullivan – nous donne ici, à la manière de Chandler ou Hadley Chase, bien plus qu’une dénonciation du racisme. Ces pages qui firent scandale, où la violence et l’érotisme se donnent libre cours, nous conduisent au plus profond de la folie d’un être qui ne se reconnaît plus, que la pression sociale a irrémédiablement dissocié de lui-même. Une sorte d’explosion intérieure qui le poussera au meurtre…
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L’automne à Pékin
N’essayez pas de trouver dans ce livre quelconque allusion au printemps ou à Pékin… L’action se passe en exopotamie, un desert inquiétant, où l’on décide la folle construction d’un chemin de fer… Deux conceptions de l’amour s’affrontent dans ce décor tragique, celle de l’amour passionné d’Angel et celle de l’amour physique d’Anne… De cette divergence naitra une des plus poignantes tragi-comédies moderne, style bien connu des amateurs de Vian.
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Les Fourmis
» On est arrivés ce matin et on n’a pas été bien reçus, car il n’y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types… » Cette première phrase des Fourmis donne le ton de ce livre. Si l’on y rencontre à chaque page l’humour en coup de poing, la fantaisie verbale, l’imagination drolatique, le goût du canular qui ont fait la célébrité de Boris Vian, on dirait qu’ils visent surtout à conjurer les menaces d’un monde hostile. Personne n’aimerait monter dans le train du » Voyage à Khonostrov « , surtout s’il n’a pas envie de faire la conversation. Personne n’aimerait résider trop près de l’école des » fliques « , où l’on voit comment la bêtise ordinaire conduit tout droit à un totalitarisme barbare. Ces onze nouvelles de jeunesse ont été rassemblées et publiées par Boris Vian lui-même, en 1949. Elles disent déjà les obsessions et les révoltes qu’exprimeront les chefs-d’oeuvre de l’écrivain, L’Ecume des jours ou J’irai cracher sur vos tombes.
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Chroniques du menteur
Pour égayer Les Temps modernes, où parurent à cinq reprises ces « Chroniques du menteur », Vian proposait en particulier d’illustrer la très sérieuse revue avec des photos de pin-up. C’est sans doute pourquoi, malgré l’appui de Jean-Paul Sartre qui appréciait l’humour et l’irrévérence du jeune écrivain, sa collaboration fut de courte durée. On apprendra dans ces chroniques comment le pape se proposait de canoniser Édith Piaf ; comment rallonger un film sans dépenser d’argent grâce à des séquences dans le noir; comment l’homme politique Édouard Herriot détourna neuf mineurs et leurs enfants « pour les manger »; comment se débarrasser des militaires, du maréchal au sergent? Après deux chroniques refusées, Vian n’insista pas. On le jugerait aujourd’hui « politiquement incorrect ». En général, c’est une preuve de sens de l’humour.
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Vercoquin et le plancton
« Le Major avait une façon assez personnelle de danser, un peu déroutante au premier abord, mais à laquelle on s’accoutumait assez vite. De temps à autre, s’arrêtant sur le pied droit, il levait la jambe gauche de façon que le fémur fasse avec le corps, tenu vertical, un angle à 90°. Le tibia restait parallèle au corps, puis s’en écartait légèrement dans un mouvement spasmodique, le pied demeurant parfaitement horizontal pendant ce temps. Le tibia, redevenu vertical, le Major abaissait son fémur, puis continuait comme si de rien n’était. » Les surprises-parties en 1945 racontées par Boris Vian.
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Le loup-garou et autres nouvelles
Treize nouvelles, écrites de 1945 à 1952, sur tous les registres où Boris Vian s’est plu à laisser son imagination battre la campagne, la ville et quelques mondes moins connus comme celui des loups-garous de Ville d’Avray ou celui des skieuses lesbiennes et sadiques de Vallyeuse.
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L’équarissage pour tous – Tête de méduse – Série blême
Arromanches, 6 juin 1944 : tandis que les Alliés prennent pied sur le sol européen, le héros de L’Equarrissage pour tous se préoccupe de marier sa fille au soldat allemand avec qui elle couche depuis quatre ans. Une farce bouffonne sur un sujet grave, la guerre, et qui, pour cela, fit scandale à sa création en 1950. Série blême met en scène un écrivain en quête de silence, et qui, dans sa retraite montagnarde, se voit soudain envahi par les rescapés d’une catastrophe aérienne ; il en résultera une ahurissante série de meurtres qui n’empêchent pas le lecteur d’éclater de rire à chaque page. Tête de méduse, enfin, nous présente un mari heureux d’être trompé par sa femme, parce qu’il espère trouver dans sa douleur l’aiguillon du génie littéraire. Trois pièces échevelées, tour à tour fantaisistes, macabres, poétiques, satiriques, où le romancier de L’Ecume des jours démontre un génie théâtral hérité à la fois de Jarry et de Pirandello, proche aussi d’un Ionesco par son goût de l’insolite ou de l’absurde et en tous les cas d’un irrésistible comique.
—> L’Equarissage pour tous, suivi de « Série blême et tête de méduse » chez Amazon en livre de poche
Cantilènes en gelée
Poète, Boris Vian le fut dans bien des domaines, roman, chanson, théâtre… Mais s’il aima par-dessus tout confronter son génie propre à toutes les formes d’expression – comme le révélent les Cent Sonnets composés durant ses études, il livra parfois le plus intime de lui-même dans des poèmes parfaitement libres, écrits au hasard des jours pour son propre plaisir. En témoignent ces deux recueils publiés de son vivant – Cantilènes en gelée et Barnum’s Digest – auxquels s’ajoutent une vingtaine de textes dits « posthumes » L’humour noir, la provocation, la tendresse, la fantaisie verbale, la mélancolie aussi : l’auteur de l’Ecume des jours se retrouve ici tel qu’en lui-même, drôle et secrètement tragique, formidablement attachant, éternellement jeune.
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Le Ratichon baigneur et autres nouvelles
Ce livre réunit quinze nouvelles, écrites entre 1946 et 1950, par le merveilleux romancier de L’Ecume des jours. On y voit un Boris Vian tout jeune explorer les voies qui assureront sa célébrité : fantaisie, truculence, dérision et absurde, dans la tradition d’un Alphonse Allais. Quels sont les vrais mobiles du meurtre d’Abel par Caïn ? Pourquoi est-il indispensable d’emmener son fiancé (ou sa fiancée) à la piscine ? Comment séduire une jeune femme qui n’aime que les hommes impuissants ? A ces questions et à bien d’autres, on trouvera les réponses au fil de ces savoureux récits dont plusieurs prennent pour toile de fond un Saint-Germain-des-Prés plein de bonne humeur et d’échos de jazz.
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Cent sonnets
Les Cent Sonnets sont la première œuvre de Boris Vian. La première œuvre écrite, c’est probable dans les années 39/41, et assurément la première œuvre organisée en volume en vue d’une publication. Bon nombre de lecteurs de Vian, et parmi eux plusieurs de ses meilleurs exégètes, expriment depuis longtemps le vœu de voir publier cette œuvre. Voici leur patience enfin récompensée.
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Mademoiselle Bonsoir – La reine des garces
La vie s’égrène mollement dans la rédaction du magazine Coeur Maître, jusqu’au jour où le responsable du courrier du coeur lance une idée géniale : trouver une demoiselle capable d’aller endormir les célibataires… La belle est trouvée, et très vite toute l’équipe tombe sous son charme ainsi que tous ceux qu’elle approche, dont un tueur en série insomniaque… Ballets, choeurs, chorégraphies de clochards, danse des robots… Mademoiselle Bonsoir est une comédie à la fois tendre et virevoltante, digne de Broadway ! Overlord Mauser mène une vie de star jusqu’au mariage de sa fille qui, pour une raison fort cocasse et inattendue, décide de se venger de son père en devenant… la Reine des garces ! Qu’elles soient » Reine de coeur » ou » Dame de pique « , les héroïnes de ces deux comédies musicales inédites font revivre le génie fantaisiste, satirique et visionnaire de Boris Vian.
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Manuel de Saint Germain des Prés
C’est bel et bien un guide touristique que devait initialement composer, pour un éditeur spécialisé, l’auteur de L’Ecume des jours. En 1950, il remania son texte, lui donnant un ton plus personnel, fait de sérieux et de bouffonnerie, de fantaisie et de poésie indissolublement mêlés. Le Saint-Germain-des-Prés des années cinquante y apparaît tel qu’en lui-même, présenté et décrit avec brio et légèreté par celui qui en fut l’une des plus étincelantes figures. Le Flore, Le Tabou, La Rhumerie et autres lieux illustres ; les personnalités, de Jean-Paul Sartre à Claude Luter, de Simone Signoret à Mireille ; le bouillonnement artistique et intellectuel, les courants novateurs de la littérature, de la chanson, du théâtre, du jazz bien sûr… Suivez le guide ! Il sait tout, devine tout, s’amuse de tout… et nous laisse, sans en avoir l’air, un document de premier ordre sur une époque qui n’a pas fini de susciter des nostalgies.
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La Belle Epoque
Automobile, beaux – arts, littérature, variétés, mais aussi économie, sciences ou loisirs : les passions d’un homme curieux de tout sont représentées dans ces pages. Comme toujours, Vian joue ici avec brio des diverses dimensions du rire, de la satire, de la fantaisie, de l’absurde. Mais qu’on ne s’y trompe pas : si l’auteur de L ‘Ecume des jours n’accepta jamais de se draper dans le sérieux, cette apparente légèreté va de pair avec un regard aigu et lucide sur son temps.Et ses jugements esthétiques – en particulier sur la chanson, où il salue à leurs débuts Brassens, Brel, Devos ou Gainsbourg-témoignent d’un goût aussi perspicace que rebelle à tous les conformistes.
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Les bâtisseurs d’Empire ou le Schmürz
Papa, maman, leur petite Zénobie, la bonne. Un petit appartement avec bibelots et buffet Henri II. Voilà qui ne promet guère l’aventure. Seulement voilà : il y a le schmürz ; c’est un homme qui vit avec eux, assis dans un coin. Son rôle ? Recevoir des coups en silence. Papa et maman s’en donnent à coeur joie ; la bonne frappe de temps en temps, un peu à contre-coeur. Zénobie s’y refuse, cherche à entrer en contact avec lui. Rien à faire. Il y a aussi le Bruit : la rumeur qui, de temps à autre, monte dans l’escalier. Aussitôt, la famille effrayée déménage à l’étage au-dessus. Mais l’appartement est toujours plus petit. Jusqu où cela ira-t-il ? Dans la dernière pièce de Boris Vian, on trouve à la fois les merveilles du théâtre de l’absurde avec les jeux sur le langage, l’alliance entre cocasse et cruauté et une représentation de l’oppression. Qui est le schmürz ? Quel est cet être à qui la société bourgeoise fait violence sans le voir ? Dans la France de 1957-1959, et en pleine guerre d Algérie, on ne peut s empêcher de penser à la figure du travailleur immigré. Les Bâtisseurs d’empire ou Le Schmürz est la pièce de Vian la plus jouée en France comme à l’étranger.
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Ecrits sur le Jazz
« Il était amoureux du jazz, ne vivait que pour le jazz, n’entendait, ne s’exprimait qu’en jazz… » Ainsi Henri Salvador évoque-t-il son ami Boris Vian.Dans ce recueil de plus de trois cents chroniques, parues dans Jazz Hot, Combat, Art, Jazz News, l’auteur de L’Écume des jours témoigne de cette passion née dès l’adolescence, alors qu’il allait applaudir Benny Carter ou Duke Ellington, et qui le conduisit à devenir lui-même trompettiste dans l’orchestre de Claude Abadie, puis au » Tabou « .Il explore au fil de ces écrits tous les univers du jazz, inconditionnel des grands classiques en même temps qu’attentif à l’innovation, pourfendant plagiaires ou suiveurs avec une verve inégalable. Aucune dimension ne lui est étrangère : technique musicale, coulisses du spectacle et de la production, signification d’une musique qui, après avoir été l’expression majeure des Noirs américains, porte les aspirations et la révolte de la jeunesse française.En même temps qu’une clef essentielle de sa personnalité et de son oeuvre, ce livre demeure une somme irremplaçable pour tous les amateurs de jazz. »
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Chroniques de Jazz
Dès l’adolescence, le jazz fut pour Boris Vian une passion qui devait durer jusqu’à sa mort. Pendant dix ans trompettiste dans l’orchestre de Claude Abadie, figure célèbre du Tabou et du Club Saint-Germain, il donna à la revue Jazz Hot de savoureuses chroniques, ici rassemblées.Véritable érudit du jazz – il révéla aux Américains des morceaux oubliés dans leurs propres archives -, il approche aussi en critique exigeant une musique qu’à aucun moment il n’estime « mineure ». Editions ou rééditions, arrange menu, styles, rythmes, tout est passé au crible. En même temps, ces chroniques, qui raviront les amateurs, son l’occasion d’évoquer d’autres thèmes : l’american way of life, le mercantilisme du show-business, les préjugé de certains mélomanes, la ségrégation raciale… Tous sujets sur lesquels sa verve, son humour ou sa colère se donnent libre cours.
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Petits spectacles
» Les Trois Baudets « , » La Rose rouge « , » L’Amiral « , » Le Night-club » : ces cabarets illustres des années cinquante virent débuter les meilleurs chanteurs, comédiens et fantaisistes de notre temps. Boris Vian écrivit pour eux de nombreux sketches ou pièces brèves, dont les interprètes s’appelaient Jacqueline Maillan, Yves Robert, Rosy Varte ou Jacques Fabbri. Il puisa aux sources les plus diverses, donnant avec Adam, Eve et le trisième sexe une hilarante relecture de la Genèse, transportant les spectateurs de Dernière Heure au début du troisième millénaire, ou proposant, avec Cinémassacre, une étourdissante parodie des grands genres du cinéma, du réalisme italien au film d’horreur, d’ » Alfred Hitchpoule » à » Cecil B. de Cent Mille « … Compositeur, dramaturge, chroniqueur, poète… Voici encore un des mille visages, à découvrir ou à redécouvrir, de l’inoubliable romancier de L’Ecume des jours.
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Trouble dans les andains
Conçu durant l’hiver 1942-1943, révélé en 1966, Trouble dans les andains, premier roman de Boris Vian, n’est ni l’ébauche ni la version primitive de quelqu’une de ses autres oeuvres. C’est un récit d’inspiration originale, pleinement achevé, conduit avec allégresse et que rien ne bride puisqu’il est mû tout entier par la dynamique des mots. Exemple le plus direct du langage-univers de Boris Vian, cette aventure où se mêlent la terreur (drolatique), l’enquête policière (cocasse) et l’espionnage-bouffe, ce sont les mots en effet qui la mènent et la tissent, l’embrouillent et la dénouent, y rebondissent et cabriolent, et nous font trembler à force de rire de leurs galipettes. Boris Vian s’y dédouble, s’y multiplie en dix personnages qui se poursuivent d’Auteuil à Bornéo, nagent dans des flots de sang de crapaud et s’entretuent joyeusement en se disputant- un mystérieux engin, le barbarin fourchu. Une histoire que Boris Vian s’était racontée à lui-même faute de pouvoir la lire dans le livre d’un autre.
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Rue des ravissantes et dix sept autres scénarios
L’intérêt de Boris Vian pour le cinéma a été précoce : dès l’Occupation, alors que le jeune écrivain n’a encore rien publié, il s’essaye à composer des scénarios. Sa rencontre avec le cinéaste Pierre Kast, en 1945, va déboucher sur de vrais projets… dont aucun n’aboutira.C’est ainsi : alors que la chanson, le roman ou le théâtre valurent à l’auteur de L’Écume des jours de spectaculaires réussites, le cinéma ne voulut pas de lui. Il nous reste à lire ces scénarios comme des oeuvres de Boris Vian. Fantastique avec Notre Faust, histoire d’une âme vendue au diable dans le Saint-Germain-des-Prés d’après-guerre, l’inspiration de l’écrivain se tourne vers l’espionnage avec Le Baron Annibal, la satire sociale avec L’Auto-stoppeur, et la chronique très parisienne avec Rue des Ravissantes… Mais quelle que soit la direction prise, Vian dépense des trésors de fantaisie, d’inventivité, de liberté d’esprit.
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Ecrits pornographiques
» Sexuellement, c’est-à-dire avec mon âme « , écrivit un jour Boris Vian. Si le bouleversant roman d’amour de L’Ecume des jours peut apparaître comme l’expression d’une forme de romantisme moderne, l’auteur des Cantilènes en gelée sait aussi explorer sans tartufferie les dimensions charnelles de l’amour, les ombres et les lumières du phantasme et les éclats de rire de la plaisanterie gauloise. On le découvrira ici avec ces petits chefs-d’oeuvre intitulés » La Messe en Jean Mineur « , » La Marche du concombre » ou » Liberté « ... C’est bien ce dernier mot, d’ailleurs, qui résume le mieux l’état d’esprit et l’idéal que traduit ici l’écrivain. La liberté d’aimer sous toutes ses formes, et de le dire face à la » conspiration des nuisibles « , justement dénoncée dans » Utilité d’une littérature érotique « .
Elles se rendent pas compte
Que Gaya s’apprête à en épouser un autre, Francis, son ami d’enfance et amoureux d’occasion, aurait peut-être pu l’admettre à la rigueur. Mais que le fiancé lui fournisse de la drogue, non ! Surtout qu’il appartient à une drôle de bande, ce fiancé. Et qu’en plus il n’aime pas les filles. Et là, ça devient carrément louche. Parce qu’elle est d’une famille très riche, la petite Gaya. Alors il fonce, Francis. Beaucoup de bagarres, pas mal de sexe, quelques morts. Il faut ce qu’il faut : sans ça, elles se rendent pas compte ! Un » Vernon Sullivan » percutant, qui classe sans conteste Boris Vian parmi les classiques du polar noir.
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Derrière la zizique
De 1953 à 1959, comme journaliste de jazz ou dans le cadre de ses fonctions artistiques dans l’industrie du disque, Boris Vian a écrit ou traduit – de l’américain ou de langues imaginaires – près de 150 textes qui ont été publiés au dos de pochettes de disques de pointures telles que Louis Armstrong, Duke Ellington, Miles Davis, Screamin’ Jay Hawkins, mais aussi Raymond Devos, Édith Piaf, Zizi Jeanmaire et ses amis et complices Henri Salvador et Magali Noël.
Si certains de ces textes sont relativement conventionnels, ils ont au moins du style et ils reflètent à merveille la passion joyeuse
de leur auteur pour la musique et les variétés, et son respect pour le public.
Mais il y a surtout ses textes où il est en totale rupture avec les normes du genre et ses impératifs commerciaux.
Ironiques, burlesques, insolents, fous d’imagination, ils se lisent comme de courts chapitres d’un roman, qu’entre Vercoquin et le plancton et L’Ecume des jours, Boris Vian n’aurait pas eu le temps d’écrire, des passages oubliés d’En avant la zizique ou des Chroniques du Menteur qu’il aurait omis de donner aux Temps Modernes.
Leur plus grand attrait est peut-être, avec la jubilation dans laquelle ils nous entraînent, de nous montrer une fois encore que pour Boris Vian, qu’il soit romanesque, poétique, journalistique, épistolaire ou rétrodiscographique, le travail de l’écrivain ne se partage pas. Et que dans la diversité de sa création, jack K. Netty, l’un des vrais faux-auteurs qu’il s’amuse à soi-disant traduire, est juste le frère de jean-Sol Partre.
« Il va de soi que tout ceci ne peut finir que par la mort, et la beauté des romans vient aussi de ce que cette mort n’apparaît qu’au terme d’une très longue vie d’amour. » Ainsi Boris Vian, deux ans avant sa propre disparition, commente-t-il l’histoire des amours de Lancelot et de la reine Guenièvre, que nous conte cet étonnant Chevalier de neige. C’est en 1952 que les organisateurs du Festival dramatique de Normandie lui proposent d’écrire cette oeuvre, représentée l’année suivante devant dix mille spectateurs, pendant sept soirées consécutives. Une expérience que l’auteur de L’Écume des jours tente avec enthousiasme. Dans le respect de la légende arthurienne, qui voit le jeune Lancelot toucher à la sainteté après avoir traversé toutes les épreuves de la vie chevaleresque et de la passion amoureuse, il crée une forme théâtrale moderne, au rythme proche de celui du cinéma. En 1957 à Nancy, Vian eut l’occasion de transformer son texte en livret d’opéra : un genre nouveau pour lui, dont il va entreprendre d’explorer les possibilités à travers cinq autres livrets, d’inspiration très différente, réunis dans ce volume.
La guerre : c’est une nouvelle fois le thème de ce Goûter des généraux, l’une des oeuvres les plus corrosives et les plus abouties – que nous ait laissées l’auteur du Déserteur et de L’Équarrissage pour tous. Une guerre contre les plus faibles, bien sûr, cyniquement décidée par les politiques, afin de faire oublier leurs échecs et leur médiocrité… Une guerre qui ne fait pas du tout l’affaire du général de La Pétardière-Frenouillou, lequel préfère organiser des goûters chez sa maman avec ses petits camarades ! Rien de démonstratif, en effet, chez Boris Vian : pas d’autres armes que celle d’un humour débridé, imprévisible, libérateur. Cette pièce, écrite en 1951, fut représentée pour la première fois en 1964, en Allemagne… puis en France, en 1965. Ce même rire est à l’oeuvre dans Le Dernier des métiers, où un autre pouvoir est mis sur la sellette à travers l’inoubliable Père Saureilles, prédicateur mondain, véritable star du showbiz religieux, et dans l’étonnant Chasseur français, comédie musicale des plus grinçantes, où l’on suivra, entre autres, les tribulations de la marquise de Piripin, trop éprise de petites annonces, de rencontres coquines et de Série noire… Un feu d’artifice de trouvailles, d’inépuisable invention verbale et théâtrale.
Faire connaître aux Américains le jazz de Paris : c’est le défi que releva Boris Vian en 1948, à la demande d’une radio new-yorkaise. En deux ans et quarante-cinq émissions, dont malheureusement aucun enregistrement n’a été conservé, il allait populariser outre-Atlantique Alix Combelle, Claude Luter, Claude Bolling, Aimé Barelli, Django Reinhardt et bien d’autres… Ainsi que des morceaux enregistrés avec des musiciens français par des stars comme Bill Coleman ou Sidney Bechet…Dans un anglais personnel et souvent fantaisiste (la traduction juxtaposée ne doit pas détourner de se plonger dans l’original), il s’amuse et nous amuse, avec les connaissances et l’esprit critique d’un véritable militant du jazz.Témoignage d’une des rares expériences de Vian dans le domaine radiophonique, ces causeries forment le complément indispensable de ses Chroniques de jazz.
Durant l’ après-guerre, la modernité est américaine. Du jazz au roman à suspense, du cinéma à la science-fiction, c’ estd’ outre-Atlantique que surgissent les nouveautés qui bousculent nos réflexes et nos habitudes. Le trompettiste de Saint-Germain-des-Prés, romancier de Les morts ont tous la même peau, se révèle ici à l’ affût de ces modes nouveaux de la création et de la sensibilité.Son regard sur le cinéma est celui du professionnel qu’ il rêva de devenir. L’ esthétique des salles, l’ utilisation du jazz, la vogue de la comédie musicale, l’ avenir du cinéma d’amateur: tout l’ intéresse au long de ces articles et chroniques qui s’ échelonnent durant sa vie d’écrivain. Pour ce qui est de la science-fiction, il n’ est sans doute pas exagéré de dire que Boris Vian fut le premier en France à s’ y intéresser, à la connaître à fond et à la faire connaître.Les textes relatifs à ce genre plein d’ avenir sont parmi les plus passionnants du présent recueil. Mais c’ est aussi la chronique d’ une époque que l’ on trouvera dans ces pages : celle de Bardot et du Voleur de bicyclette, du technicolor et de la pin up, de Saint Tropez et des débuts du festival de Cannes… Tout cela dépeint avec l’humour, la vivacité, l’ inlassable générosité intellectuelle de Boris Vian.
Partitions pour Piano, Chant, Guitare (Diagrammes d’accords). 304 pages. Pour la première fois réunis dans un recueil : 83 chansons et poèmes de Boris Vian ; rencontre entre des textes d’une étonnante modernité et des compositions qui touchent souvent au jazz, cette musique qui le passionne. Magali Noël, Mouloudji, Serge Reggiani, Jacques Higelin ou encore Henri Salvador sont autant d’interprètes de l’artiste de Saint-Germain-des-Prés.