Maisons d écrivains

Charles Baudelaire

1139

 
Les livres de Charles Baudelaire

 

Les Fleurs du Mal

1140

 

 

 

 

 

 

Publié le 25 juin 1857, réédité dans des versions différentes en 1861, 1866 puis 1868, ce recueil est l’une des œuvres majeures de la poésie moderne. Ses quelque 150 pièces, empreintes d’une nouvelle esthétique où l’art poétique juxtapose une réalité souvent crue – voire triviale – à la beauté la plus ineffable, exerceront une influence considérable sur des poètes ultérieurs aussi éminents que Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé.

 
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Le Spleen de Paris : Petits poèmes en prose

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Lorsqu’il commence à publier ses petits poèmes en prose dans des revues et des journaux, Baudelaire a beau les qualifier modestement de  » bagatelles « , il a pleinement conscience de ce qu’ils ont de singulier. Et nous le savons mieux désormais, ce qui s’inaugure de manière capitale dans ces textes qui visent à capter l’étrangeté du quotidien de son temps, ce n’est rien moins qu’une forme littéraire nouvelle. Rimbaud et Mallarmé vont s’en souvenir très vite – et bien d’autres après eux. Bien que le poète y songeât depuis 1857, l’année des Fleurs du Mal, Le Spleen de Paris ne parut que deux ans après sa mort, en 1869. Ses poèmes en prose constituaient pourtant à ses yeux le  » pendant  » de ses pièces en vers, et les deux livres, en effet, se font écho à maints égards. Mais à la différence des Fleurs du Mal, ce n’est pas ici un recueil composé qui nous est offert : un espace de liberté, bien plutôt, où le flâneur témoigne d’un nouveau regard venu à l’homme moderne pour lequel la réalité multiplie ses images.

 
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Les Paradis artificiels

1142

 

 

 

 

 

 

Lorsque Baudelaire publie Les Paradis artificiels en 1860, l’expérience du hachisch n’a guère été pour lui qu’une curiosité passagère, quand l’opium, au contraire, accompagne depuis longtemps le traitement de ses souffrances. Le Poème du hachisch précède donc, dans les Paradis, Un mangeur d’opium, recomposition assez libre des Confessions d’un opiomane anglais de Thomas De Quincey, où Baudelaire a tenté de fondre ses sensations personnelles avec les opinions de l’auteur original.
Le livre fut jugé extravagant et immoral. On aurait tort pourtant d’y lire une apologie de la drogue – et l’adjectif artificiels a sa pleine valeur de dénigrement. Car s’ils transcrivent des expériences, les Paradis touchent à la quête de l’infini : art poétique dissimulé, traité moral marqué d’anecdotes, ils sont la clef d’un monde où la volonté et la volupté entrent en concurrence pour que finalement triomphe une lumière supérieure qui refuse l’abandon trop facile à de fantasmagoriques jouissances. Et c’est le livre d’une poésie fondatrice. 

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Ecrits sur l’art

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« Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n’a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais, – un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste, – celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. […] Pour être juste, c’est-à-dire pour avoir sa raison d’être, la critique doit être partiale, passionnée, politique, c’est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d’horizons. »Baudelaire, ainsi, est tout entier présent dans ces Ecrits sur l’art qui sont l’autre versant de son oeuvre et, en effet, selon son voeu, ouvrent bien plus d’horizons. Car dans ces pages écrites de 1845 à ses dernières années, ce n’est pas simplement le critique d’art des Salons que l’on découvre, mais le théoricien du romantisme et de l’imagination, du beau et du comique dans l’art, et finalement l’écrivain de cette modernité qu’il définit – et qui pour nous s’ouvre avec lui.

 
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Fusées – Mon coeur mis à nu – La Belgique déshabillée – Amoenitates Belgicae

1144

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’il meurt le 31 août 1867, à quarante-six ans, Baudelaire emporte avec lui, entre autres promesses déçues, celle de raconter sa vie – de venger sa vie. Les fragments qui nous sont parvenus de cette entreprise parallèle, de confession et de colère, se rassemblent autour de trois œuvres en projet : Fusées, où l’intention autobiographique n’apparaît encore qu’en filigrane ; Mon cœur mis à nu, où s’affirme avec violence le malaise de l’ambiguïté – se tourner vers soi ou contre les autres ; La Belgique déshabillée, cette «pauvre Belgique» dont on présente ici le dossier complet et qui eût pris la forme d’un pamphlet dirigé contre les Belges et, à travers eux, contre le genre humain.

 
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L’Art Romantique

1145

 

 

 

 

 

 

Baudelaire a réuni dans son ouvrage « L’art romantique » en 1868 ses pages de critique littéraire, écrites depuis 1845 et pendant les années suivantes et publiées pour la première fois en volume posthume, dans l’édition de ses oeuvres, par les soins de Th. Gautier et de Ch. Asselineau. Le titre (heureux autant qu’inadapté) a été choisi par les deux éditeurs: car Baudelaire, de son côté, avait eu l’intention de réunir toute sa production critique sous le titre de « Curiosités esthétiques » avec, comme subdivisions: « Art » et « Littérature », soulignant ainsi l’étroite union de principe et de style de sa recherche dans ces deux domaines. Dans ces textes, Baudelaire fait preuve d’une admirable lucidité de pensée, d’une sûreté dans l’exposé des principes théoriques, d’une délicatesse de sensibilité et d’une précision de jugement, d’une rigueur d’expression enfin, qui le placent parmi les plus grands critiques de la littérature moderne. L’essentiel du livre est formé par les réflexions sur quelques-uns de ses contemporains, (Hugo, A. Barbier, Marceline Desbordes-Valmore, Th. Gautier, Pétrus Borel, G. Le Vavasseur, Th. de Banville, Pierre Dupont, Leconte de Lisle, Hégésippe Moreau, qu’entourent d’autres articles de circonstance: sur les récits de Jean de Falaise (le premier article par ordre chronologique), sur « Les martyrs ridicules » de Léon Cladel, sur « Les Misérables » de Hugo, sur Ménard et l’ « Ecole païenne », sur « Les drames et les romans honnêtes ou L’école de vertu et de bon sens », etc. Il y a encore un curieux écrit moral de 1846, plein de finesse et d’une vive saveur (« Conseil aux jeunes littérateurs ») et une série de véritables essais, sur « Madame Bovary », sur Gautier et Wagner.

 
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Correspondance

1146

 

 

 

 

 

 

« Mais pourtant j’en reviens à ceci, et je me crois obligé de vous donner ces explications : actuellement à vingt-huit ans moins quatre mois, avec une immense ambition poétique, moi séparé à jamais du monde honorable par mes goûts et par mes principes, qu’importe si bâtissant mes rêves littéraires, j’accomplis de plus un devoir, ou ce que je crois un devoir au grand détriment des idées vulgaires d’honneur, d’argent, de fortune ? » À Madame Aupick, 8 décembre 1848.

 
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Baudelaire journaliste : Articles et Chroniques

1147

 

 

 

 

 

 

Le ténébreux auteur des Fleurs du Mal, le plus lu des poètes français, fut d’abord le fils de la presse. Jeune dandy, il y a fait ses premières armes ; jusqu’à la fin de sa vie, il y a publié ses écrits en tous genres ; n’étant lié à aucun journal, il a collaboré à tous, et exprimé sous les formes les plus variées ses convictions d’artiste et son farouche mépris des bien-pensants. Cette anthologie inédite lève le voile sur une part majeure et méconnue de son oeuvre. On y découvrira les multiples visages de ce polygraphe de génie : le joyeux mystificateur, auteur de chansons satiriques et d’ironiques leçons sur les femmes ou l’écriture ; l’acteur passionné du débat républicain, qui au coeur de l’exaltation révolutionnaire de 1848 fonda un journal, Le Salut public ; mais aussi le principal théoricien français du rire, et l’un des plus grands critiques artistiques et littéraires du XIXe siècle, aussi jubilatoire dans l’éloge que dans l’éreintage de ses contemporains. Ce recueil, qui brosse le double portrait de l’homme et de son siècle, donne enfin les versions d’origine de célèbres poèmes, celles de leur première publication dans la presse – et témoigne ainsi d’une époque où, sur une même page de journal, un sonnet côtoyait un éditorial politique ou un fait divers.

 
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Oeuvres complètes

1148

 

 

 

 

 

 

Baudelaire (1821-1867), le fondateur de la poésie moderne, en vers et en prose, fut aussi un critique littéraire et un critique d’art hors pair. Cette édition réunit, outre Les Fleurs du mal et Le Spleen de Paris, l’ensemble des Curiosités esthétiques et de L’Art romantique, ainsi que les Journaux intimes, fragments d’une rare violence (auprès desquelsLes Confessions de Rousseau devaient paraître pâles, selon le mot de l’auteur lui-même). Un choix de lettres complète cet ensemble. Pour Baudelaire, il n’y a pas de séparation entre poésie et critique : la meilleure façon de parler d’un tableau de Delacroix est de faire un sonnet. Grâce à la juxtaposition de tous ces textes, le lecteur saisira la profonde unité de cette oeuvre qui a marqué l’évolution de la poésie jusqu’au surréalisme et au-delà. Rimbaud et Mallarmé, Valéry et Jouve et, de nos jours, Yves Bonnefoy sont les successeurs de celui qui a doté les lettres françaises d’un « frisson nouveau » (Victor Hugo).

 
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Oeuvres complètes – Tome 1

1149

 

 

 

 

 

 

 
—> Baudelaire : Oeuvres complètes, tome 1 dans la Pléiade

 

Oeuvres complètes – Tome 2

1150

 

 

 

 

 

 

 
—> Baudelaire : Oeuvres Complètes, tome 2 dans la Pléiade

 

Baudelaire en passant – Didier

1165

 

 

 

 

 

 

 

 

 

—>Baudelaire en passant de Didier Blonde