Les livres de Charles Dickens chez Amazon
De grandes espérances
Pip est un jeune garçon rêveur et sensible. Élevé par une soeur revêche et un beau-frère d’une nature excellente mais tenu sous la coupe de cette maîtresse femme, il aime à traîner au cimetière où sont enterrés ses parents. Les pierres tombales, bien évidemment, ajoutent à l’atmosphère lugubre de l’Angleterre dépeinte par Dickens, toile de fond au récit de l’ascension sociale de Pip.
Enfant, avant même qu’un héritage inattendu éveille en lui « de grandes espérances », il voit le monde à travers le filtre étrange de son imagination qui frise parfois le surnaturel et le prédispose à la rencontre avec deux êtres qui vont transformer sa vie : un forçat évadé, figure qui reparaîtra de manière récurrente, et Miss Havisham, vieille folle qui n’a de cesse, pour venger sa jeunesse bafouée, d’exhorter Estella à briser le coeur de toute la gent masculine. C’est chez elle, dans une demeure au temps assassiné, qu’il fera l’apprentissage des bassesses de la nature humaine.
Dickens signe là un de ses derniers romans de sa plume si caractéristique : reconnaissances, filiations inattendues, considérations morales, thème de l’orphelin, paternités de substitution et autres motifs bien prévisibles qui ne lassent pourtant jamais, tant la fraîcheur et l’humour de la langue renouvellent sans cesse le ressort de ce récit aux mille rebondissements.
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Oliver Twist
Oliver Twist naît orphelin dans l’Angleterre du XIXe siècle. Mal nourri, exploité dès ses plus jeunes années, le pauvre garçon endure tout avec patience. Mais il refuse un jour les traitements injustes qu’il subit et fuit vers Londres. Épuisé, affamé, il est recueilli par une bande de jeunes voleurs. Il découvre alors un autre monde, tout aussi cruel, où la ruse et la force sont les meilleures armes. Le destin cessera-t-il de s’acharner contre Oliver ? À l’occasion de la sortie en salles du film de Roman Polanski, Le Livre de Poche Jeunesse propose une nouvelle traduction d’Oliver Twist par Michel Laporte, qui restitue toute la fraîcheur et le rythme, la tendresse et l’ironie du chefs-d’œuvre de Charles Dickens.
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Un chant de Noël
Ecrit à la suite d’un voyage à Manchester, où Charles Dickens, visionnaire au grand coeur, avait défendu l’éducation comme moyen de lutte contre la pauvreté, Un chant de Noël préfigure les premières réformes pour humaniser le travail dans l’Angleterre industrielle de la reine Victoria. L’histoire de Scrooge, vieil avare grincheux et solitaire que trois fantômes vont convertir, la nuit de Noël, à la gentillesse et à la bonne humeur, continue de séduire petits et grands depuis sa parution en 1843. Drôle et émouvant à la fois, ce conte renoue pour notre plus grand plaisir avec le mythe du paradis terrestre.
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Le mystère d’Edwin Drood
Jasper mène tout d’abord l’enquête, mais suscite bien vite les soupçons du lecteur, car il mène une double vie, opiomane à ses heures et amoureux de Rosa. De surcroît, Jasper ignorait qu’Edwin et Rosa avaient rompu leurs fiançailles, la veille même de la disparition… Le texte de Dickens s’arrête avec l’apparition d’un détective prétendant s’appeler Datchery, dont la crinière blanche laisse à penser qu’il est, sous un déguisement, un personnage déjà connu du lecteur…
Depuis plus d’un siècle, lecteurs, écrivains et critiques tentent d’élucider l’énigme. Edwin Drood a-t-il simulé sa propre disparition ? S’il est mort, qui l’a tué ? Qui est Dick Datchery ? Qui Rosa choisira-t-elle d’épouser ? Une suite est publiée aux États-Unis dès 1871, une autre deux ans plus tard en Angleterre, écrite « par l’intermédiaire d’un médium ». Plusieurs fins ont été proposées, notamment par Chesterton, Jean-Pierre Ohl, Jean Ray ou Dan Simmons (Drood, Robert Laffont, 2011). C’est la solution de l’écrivain belge Paul Maury (publiée en 1956),alias Paul Kinnet, auteur de polars, que reproduit la présente édition.
Le roman le plus engagé de Dickens. Les Temps difficiles, ce sont les débuts de la révolution industrielle qui transforme l’aimable campagne anglaise en un pandémonium d’usines, de canaux, d’installations minières, de fabriques, d’entrepôts, de banlieues misérables où vit à la limite de la survie le prolétariat le plus exploité qui sans doute fût jamais. Sous un ciel de suie, Coketown, la ville du charbon (Manchester en réalité), est d’autant plus l’image de l’enfer que la classe ouvrière n’y est pas encore organisée et qu’elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d’une bourgeoisie, parfois compatissante et troublée dans son confort moral, mais toujours persuadée de la divinité de ses droits. Le roman de Dickens correspond point pour point à l’analyse qu’en ces mêmes années et dans cette même Angleterre, Fr. Engels entreprenait de la naissance du capitalisme moderne.
Le jeune David, après une petite enfance heureuse auprès de sa mère et de la brave Peggotty, sa gouvernante, voit son paradis s’écrouler lorsque sa mère se remarie. Brimé, envoyé en pension, employé dans un entrepôt londonien, confronté à des épreuves peu faites pour un enfant, mais aidé par quantité de personnages bienveillants et pittoresques, il apprend peu à peu à devenir «le héros de sa propre vie». Plus que d’un roman d’apprentissage, toutefois, il s’agit ici d’un «poème de la mémoire» : tout le roman est un vaste coup d’œil en arrière ; la narration se modèle au rythme des souvenirs, l’identité du héros se construit dans le rappel des épisodes heureux de son enfance. Partagé entre une veine comique hyperimaginative et débridée et un courant plus sentimental et nostalgique, ce roman foisonnant, tout empreint d’humanité, sans doute largement autobiographique, enthousiasma Tolstoï comme Henry James ou Kafka. Le lecteur d’aujoud’hui y prendra à son tour un plaisir immense.
Un conte de deux villes est le seul roman historique, au sens plein du terme, que Dickens ait jamais écrit. La Révolution française, saisie dans ses motivations profondes et suivie dans son déchaînement populaire, est le sujet même de l’ouvrage, avec une intrigue admirablement construite. L’histoire se passe à Londres et à Paris, où Dickens s’était beaucoup promené, en particulier dans le quartier de la Bastille, avant d’écrire ce roman superbe et sanglant sur la tourmente révolutionnaire.
Dickens fut un inlassable explorateur de Londres, ses prisons, ses théâtres, ses rues commerçantes, ses gares, ses docks, ses asiles pour les pauvres, ses taudis. Dans son écriture même, il est fascinant de suivre le va-et-vient entre journalisme et fiction : les récits journalistiques montrent souvent sous forme condensée ce qui sera développé sur des centaines de pages dans les romans et inversement on découvre souvent au détour d’un chapitre de roman des détails tirés de l’expérience vécue de Dickens marcheur et observateur dans les différents quartiers de la capitale. Mais c’est un Londres qui oscille sans cesse entre l’observation réaliste et la rêverie romantique, entre les activités diurnes et des transfigurations nocturnes qui prennent parfois une intensité quasi hallucinatoire.
C’est à une véritable pantomime de la vie quotidienne de la petite ville de Mudfog que nous convie Dickens, dans un ouvrage où le grotesque des situations le dispute au comique le plus ébouriffant : des avatars de la destinée de M. Tulrumble qui, d’humble charpentier devenu maire, se prend pour le nombril de l’univers ; des préparatifs de la réunion de Mudfog pour l’avancement du monde à son ordre du jour : faut-il créer des maternelles pour les puces laborieuses ? Ne devrait-on pas remplacer les membres de la force publique et les magistrats par des automates ?… Constitué d’une galerie de tableaux pittoresques et caustiques à la Daumier, qui ne sont pas sans nous rappeler Bouvard et Pécuchet, ou Les Caractères de La Bruyère, ce livre est d’une surprenante modernité.
Paru un an après le célèbre Chant de Noël qui inaugura la série, Les Carillons est l’un des textes les plus directement engagés de Dickens, qui y réaffirme le droit des pauvres à la vie et à la dignité, contre l’austérité doctrinaire qui dominait alors les débats sur la condition des classes laborieuses, et que le romancier croque ici en quelques portraits âprement satiriques. Mais c’est aussi un grand moment d’invention poétique, où la fantasmagorie des ténèbres londoniennes se concentre dans des pages d’anthologie.
Ecrites peu après la création de la Detective Police », ces histoires sont parmi les toutes premières d’un genre littéraire promis à un avenir brilliant : le « polar ». Récits d’enquêtes et de patrouilles menées par les fins limiers de Scotland Yard accompagnés par Dickens, alors au sommet de sa gloire, les textes réunis ici brossent un tableau saisissant des quartiers populaires de Londres vers 1850. Avec l’Inspecteur Field et ses hommes nous pénétrons dans les taudis du » Rats’ Castle » [Château des rats] où aigrefins et vide-goussets, pickpockets, prostitués et maquereaux se côtoient dans une misère abjecte. Nous assistons à l’arrestation d’un escroc dans un pub enfumé. En silence dans une barque de la police fluviale, nous flottons le long de la Tamise guettant les ombres et les chuchotements de ceux qui s’affairent la nuit dans les Docks.Partagé entre son admiration pour les inspecteurs de la police et la fascination du monde interlope des bas quartiers londoniens, Dickens déploie ici son talent incomparable de chroniqueur et d’observateur de la face cachée de la société victorienne.Le plus grand romancier anglais du XIXe siècle, Charles Dickens (1812-1870) est l’auteur des Aventures de Monsieur Pickwick, de David Copperfield, de Grandes Espérances et de bien d’autres chefs d’oeuvres de la littérature universelle. Rédacteur en chef du magazine Household Worlds de 1850-1859, il y fit paraître ces récits policiers, réunis ici pour la première fois en français. »
La vieillesse des génies est le plus souvent l’âge des suprêmes audaces. Ce recueil rassemble le meilleur de l’oeuvre de Charles Dickens (1812-1870) dans les dernières années de sa carrière. On y trouvera d’abord le roman qui est sans doute le chef-d’oeuvre de Dickens, Les Grandes Espérances (1860) : c’est à nouveau un » roman d’apprentissage « , comme David Copperfield, mais qu’un esprit visionnaire transfigure en Illusions perdues de l’enfance et de l’adolescence, aux limites du fantastique, tempéré seulement par le » comique dickensien « . A la maturité spirituelle du poète correspond la maturité technique du romancier qui se joue avec une admirable virtuosité de la formule de la » confession « . Peu d’oeuvres, mais toutes remarquables, jalonnent les dix années que Dickens a encore à vivre après la publication des Grandes Espérances. A l’exception d’un long roman, Notre ami commun, elles sont toutes rassemblées ici. Et d’abord son dernier roman: Le Mystère d’Edwin Drood, roman psychologique et policier tout à la fois, coloré aux fumées de l’opium et de la sensualité, rendu doublement mystérieux par son inachèvement même dû à la mort subite de l’auteur. Enfin viennent trois » récits pour Noël » (de 1865, 1866 et 1867) et une dernière nouvelle datant de 1868. Quatre récits dans lesquels le nouveau Dickens, de plus en plus attiré par les zones d’ombre du monde et des âmes, ajoute une tonalité insolite au conteur plein de verve et d’humour. Celui-ci l’emporte encore dans Voie sans issue et dans Les Ordonnances du Docteur Marigold. Autrement plus inattendus sont L’Embranchement de Mugby et Georges Silverman s’explique, étrange plongée dans une âme fangeuse, sans équivalent dans le reste de l’oeuvre dickensienne.