Les livres d’Elsa Triolet chez Amazon
Roses à crédit – L’âge de nylon
La nature a beaucoup donné à Martine, les hommes peu. Elle est belle, elle a le rare don d’aimer. Mais à notre âge de nylon, elle est venue au monde dans des condtions de l’âge de pierre. Aussi le confort moderne, le cosy-corner, seront-ils son premier idéal, et le métier de manucure parmi les miroirs et les parfums d’un salon de coiffure suffit à ses rêves de beauté. Elle est en cela semblable à des millions d’êtres.Daniel Donelle, l’amour de Martine, est déjà au-delà de cet idéal électroménager. Rosiériste, touché par l’aile de la science, il rêve à une rose nouvelle qui aurait la forme de la rose moderne, et le parfum inégalable de la rose ancienne.Un jour, Daniel créera la rose parfumée Martine Donelle, mais elle ne sera plus un hommage qu’à la souffrance.
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Les amants d’Avignon
» Et voilà Juliette Noël, dactylo, à nouveau dans un train. Un train bondé, comme tous les trains. Elle est assise sur sa petite valise, dans le couloir encombré de valises et de gens, et pourtant quatre compartiments de ce wagon sont vides et fermés à ciel. A chaque arrêt, les nouveaux venus secouent ces portes, sur lesquelles on peut lire : Nur für die Wehrmacht. «
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Le premier accroc coûte deux cent francs
Le titre de ce livre est une des phrases mystérieuses que l’on entendait à la radio de Londres, pendant l’Occupation, un message chiffré destiné à la Résistance. Des quatre nouvelles qui le composent, la première, Les amants d’Avignon, avait paru clandestinement aux Éditions de Minuit. Les manuscrits des trois autres, enterrés près de la maison habitée par Elsa Triolet, n’ont vu le jour qu’après la Libération. Dans ces quatre nouvelles, les personnages ne peuvent échapper à l’Histoire, au destin du pays. La vie privée, l’amour, la famille, la vocation deviennent inséparables des événements historiques.
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Mille regrets
Mille regrets : une femme réfugiée à Nice pendant la guerre glisse dans la misère, les privations et, pour finir, la mort. Henri Castellat, c’est le portrait d’un homme lâche : en amour, en politique, en tout. Le destin personnel raconte un drame, à la campagne, sous l’Occupation, un drame qui démasque la fausse apparence du bonheur. La belle épicière, mariée à un homme-serpent, va se perdre dans les amours de quartier, puis tomber dans la prostitution et trouver une mort tragique. Ces quatre nouvelles peignent le monde d’avant-guerre, de la guerre et des débuts de l’Occupation. Elles en restituent miraculeusement le climat social et sentimental, tout ce qui fait l’air du temps.
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Le rossignol se tait à l’aube
« Une dizaine d’hommes et une femme, à la fin d’un dîner, vers la fin de leur vie aussi, sont réunis dans une grande salle ouverte sur un parc. Il n’y aura pas de lumières et cette nuit unique, tant elle est belle, cachera les ravages du temps, rendra incertaines les frontières entre la veille et le rêve. Unité du temps, du lieu, de l’action… ne dirait-on pas trois dimensions pour définir un « volume » ? Les personnages de la tragédie, venus au rendez-vous nocturne, sont tous complices, malgré leurs destins divergents, d’une jeunesse commune, du temps jadis où ils formaient un « groupe » qui a laissé des traces sur le chemin de l’art. On saura d’eux ce que nous en dira la narratrice, seule femme présente, personnage principal du récit. Autour d’elle, la nuit se peuple d’autres ombres, ce qui fut se mêle à ce qui est – faculté de se souvenir et d’oublier -, ses rêves tournent dans l’air nocturne, la dénudant et la masquant. On ne rêve pas ce qu’on veut. Vient l’aube. Le rossignol se tait, et cette nuit, qui contenait toutes les autres, se meurt, défaite par la clarté du jour. »
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A Tahiti
1919. Elsa Triolet a 23 ans quand elle séjourne avec André, son mari, à Tahiti. Dépaysement à la fois inquiétant et merveilleux, entre témoignage et fiction, À Tahiti, écrit en russe et traduit par l’auteur elle-même, puise sa force dans la capacité d’observation et d’étonnement d’Elsa Triolet. L’auteur s’intéresse, dans cette île aux antipodes de sa Russie natale, tout autant aux différences qu’aux proximités d’une même humanité.
Le cheval blanc
« C’était plein de monde dans la rue, un quadrille qui se déroulait entre le Dôme, la Rotonde, la Coupole…- Qu’est-ce que vous avez à me dire, Élisabeth ? Élisabeth marchait un peu derrière lui, il faisait de si grands pas. Comme elle ne répondait pas, il s’arrêta : – Alors ?- Je vous aime, dit-elle le plus naturellement du monde…Ils marchèrent vers la gare Montparnasse. »
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L’inspecteur des ruines
« Dans L’inspecteur des ruines, j’ai étudié la solitude de l’après-guerre, l’homme qui a reçu un coup de massue sur la tête. Peu à peu l’instinct vital reprend le dessus. Il redevient un homme », expliquait Elsa Triolet. Cette histoire se passe dans les décors d’une hallucinante Allemagne des décombres, qui retrouve le romantisme des contes d’Hoffmann ; dans le Paris des lendemains de guerre ; dans les nuits d’une pharmacie de la place Clichy. « Ce sont les mille et une nuits d’un temps précaire ; au milieu du siècle, avec tout le poids, le péché du passé, et la tentation de l’avenir, les mille et une nuits où bascule ce monde » (Aragon).
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Le cheval roux
Le cheval roux commence alors que la bombe, les bombes atomiques, ont presque totalement détruit la vie sur la terre, et l’auteur reprend connaissance seule, dans ce monde brûlé, elle-même brûlée, défigurée. C’est d’abord un soldat américain, un aviateur, Henry, lui aussi ayant pris cet aspect terrible, qui sera son compagnon à la recherche des survivants. Et c’est pourquoi, parce que d’abord elle était la seule femme qui demeurât, pour lui elle portera le nom d’Ève. Mais il n’y a pas dans ce roman que l’enfer, l’apocalypse. Le sous-titre ou Les intentions humaines implique une autre anticipation. «C’est l’avenir au bien, comme il y avait dans la première partie un avenir au mal», disait Elsa Triolet. C’est l’homme en devenir, à l’heure où il prend en main sa destinée, où il va dompter les fatalités anciennes, et dans le monde extérieur et dans lui-même, que l’écrivain ici a l’ambition fantastique d’exprimer, d’incarner, de tirer d’elle-même.
Ecrits intimes
Quelle femme et quel écrivain furent plus mal jugés qu’Elsa Triolet ? Froide calculatrice prenant dans ses rêts le trop fragile Aragon à Ambitieuse assoiffée de notoriété à Tête politique manipulant le poète surréaliste à Médiocre romancière dont la réputation surfaite tenait à sa situation d’épouse et d’égérie à N’a-t-on pas murmuré qu’Aragon avait mis la main à la pâte pour que soient publiables ses écrits ? Ses écrits intimes inédits viennent faire litière de tous ces partis pris. Des passions de la jeune fille choyée vivant les dernières années du régime tsariste à la cruelle lucidité de 1939, ils dévoilent l’intimité douloureuse d’une femme peu sûre d’elle-même, habitée par la solitude et le sentiment d’une vie qui se perd. On peut y suivre l’évolution de la jeune Elsa Kagan – dont la correspondance fragmentaire avec Maïakovski, éditée pour la première fois en français, manifeste toute la fragilité – devenant Elsa Triolet, une Russe exilée. Elle reste l’étrangère au coeur du Montparnasse des années 30 avant de rencontrer Aragon et de choisir, dans la douleur plus que dans le bonheur, la vie à ses côtés. Émerge alors, comme le montrent les dernières pages datant de 1938-1939, l’image d’une femme qui s’intègre peu à peu à son pays d’adoption, d’un écrivain russe qui réussit à se transformer en une romancière de langue française de premier plan. Les fragments d’autobiographie, eux aussi inédits, dont Elsa Triolet remplissait des petits cahiers d’écoliers viennent compléter la figure de cette femme complexe.
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Dix jours en Espagne
Elsa Triolet se rend en Espagne en 1937, avec Aragon et une délégation d’écrivains, pour soutenir les Républicains. Le récit direct et simple de ces Dix jours en Espagne, donne à voir au jour le jour la vie d’un peuple en lutte. L’auteur nous fait découvrir et aimer des gens ordinaires qui, sans avoir l’air d’être des héros, en deviendront le moment venu. Les intellectuels sont là aussi et nous rencontrons dans l’intimité Mikhail Koltsov, Rafaël Alberti et sa femme, Pablo Neruda, l’écrivain allemand Ludwig Renn et bien d’autres encore. Mais la vie des hommes et des femmes anonymes qui s’organisent pour défendre leur pays compte tout autant et même plus. C’est l’histoire plus vraie que l’Histoire qui s’écrit alors. Dix jours en Espagne est suivi de J’ai perdu mon coeur au Boulou qui relate l’arrivée à la frontière française des Républicains espagnols en 1939, lors de leur défaite.
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Le grand jamais
Le héros de ce roman est un mort. De son vivant, Régis Lalande a été un historien qui ne croyait pas à la vérité historique. Après sa mort, avec la gloire posthume, il se trouve qu’il devient lui-même une démonstration de sa thèse : en effet, avait-il des yeux noirs ou bleus ? Avait-il la foi ou non ? Ses écrits relevaient-ils de l’Histoire ou du roman ? Qui a raison, de sa femme, la fidèle infidèle qui défend sa mémoire, ou de ceux qui lisent son œuvre à leur manière ?
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