Les livres de Stéphane Mallarmé chez Amazon
Poésies
Né à Paris en 1842, bureaucrate, puis professeur d’anglais en province, Stéphane Mallarmé regagne Paris en 1871 où il devient le chef de file de la génération symboliste et l’ami des peintres impressionnistes. Il est mort à Valvins (en Seine-et-Marne) en 1898.
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Igitur – Divagations – Un coup de dé
Dans son éclairante préface à ce volume entièrement revu et structuré par ses soins, Bertrand Marchal évoque les perspectives de l’entreprise mallarméenne telle qu’elle commence à s’exprimer dans une lettre à Verlaine et telle qu’elle continuera de s’affirmer par la suite. Mallarmé se déclare en quête «d’autre chose» que ce qui fait d’ordinaire l’objet de la poésie. Et précisément, souligne Bertrand Marchal, «autre chose, ce pourrait être au fond le programme, ou le titre de ce volume qui, d’Igitur au Coup de dés en passant par les Notes sur le langage et Divagations, donne toute la mesure, ou la démesure, du rêve mallarméen.»«Rêver autre chose, c’est refuser de réduire la poésie à la production artisanale ou industrielle de vers, c’est manifester que le poète ne saurait se satisfaire d’être un simple versificateur.»«Autre chose – ou, si l’on préfère, le Livre -, note Bertrand Marchal, ce n’est donc pas seulement autre chose par rapport à quelques poèmes plus ou moins satisfaisants ; c’est, bien plus que cela, autre chose par rapport à ce que le poète nomme une « formule absolue » ; c’est un vide par rapport à un plein ; c’est ce qui donne du jeu, à tous les sens du mot, à une réalité ontologique qui ne peut se dire que sur le mode de la tautologie (« N’est que ce qui est » ou « Rien n’aura eu lieu que le lieu »), et qui ouvre par là même un autre lieu ou un autre espace au génie humain.»
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Poésies et autres textes
Avec celles de Baudelaire et de Rimbaud, la figure de Mallarmé domine la modernité poétique qui se constitue à la fin du XIXe siècle, et, quoique son œuvre fût rare, adressée de loin en loin à une élite de lecteurs lentement accrue, » il lui avait suffi, dit Valéry, de quelques poèmes pour remettre en question l’objet même de la littérature « . Un vers nouveau naît avec lui, refermé sur le scintillement réciproque des vocables qui le constituent, une poésie qui donne congé au réel pour en préférer l’évocation pure, un langage qu’on a pu dire obscur mais qui n’est en réalité que le défi lancé aux lecteurs qui sauront, pour eux-mêmes, en déployer secrètement le sens. Parce que Mallarmé a été aussi bien le plus lucide analyste des états de la poésie, du mystère qui règne dans les lettres, de la crise du vers, et de la séparation radicale que la littérature désormais manifeste à l’égard du langage ordinaire, on ne trouvera pas seulement dans ce volume les Poésies, les poèmes en prose ou bien Un coup de dés, mais quelques-uns des grands textes théoriques qui continuent de marquer si profondément notre époque : c’est-à-dire finalement le parcours d’une vie où l’écrivain, devenu impersonnel, s’efface devant une sorte de religion de l’œuvre et du Livre à faire.
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Mallarmé – Morisot : Correspondance
Ce livre rassemble la correspondance de Stéphane Mallarmé et de Berthe Morisot et retrace, par leurs écrits, l’histoire d’une longue amitié qui débuta en 1874, dans l’atelier d’Edouard Manet, où posait la jeune modèle Berthe Morisot, et qui finit avec la mort de celle-ci. Mallarmé devient alors le tuteur de sa fille Julie Manet, la nièce d’Edouard. On retrouve aussi dans ces lettres les inquiétudes littéraires de Mallarmé, son amitié avec Renoir, Monet et Degas, l’évocation des premières expositions impressionnistes et de l’accueil que leur réserva le public.
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Contes indiens
Ecrits sur l’Art
Eparse, la critique mallarméenne ne découle pas d’une esthétique préétablie. Elle concourt toutefois à en jeter les fondements en ouvrant des perspectives qui semblent étrangères les unes aux autres : l’objet décoratif, la mode, le livre, la peinture, la musique et la danse ont, au même titre, sollicité la réflexion du poète. Celle-ci s’est nouée à l’écart des cénacles artistiques de son temps. Mallarmé a tissé des liens d’amitié partagée avec des peintres (Manet, Whistler, Berthe, Morisot, etc.), et élaboré dans sa revue, La Dernière Mode, entièrement conçue et rédigée par lui, une esthétique du quotidien sur laquelle il réglera sa conception de l’image. De la mode à l’impressionnisme, une même logique se déploie, qui gouverne également l’œuvre poétique : » Evoquer, dans une ombre exprès, l’objet tu, par des mots allusifs, jamais directs, se réduisant à du silence égal, comporte une tentative proche de créer. «
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Correspondance complète
Les lettres de Mallarmé sont d’un intérêt souvent extraordinaire. Il a livré sur son exploration des confins de l’esprit et de la matière, et sur la poésie comme il la conçoit, et sur les poèmes qu’il tente d’écrire alors – dont deux de ses plus grands, Hérodiade et le Faune – des informations que rien de son œuvre proprement dite ne peut remplacer ni même laisser prévoir. Et non seulement il formule ainsi une pensée qui est neuve autant que profonde, mais il en dit la naissance, les péripéties, les angoisses, photographiant un drame de l’intellect dont le Toast funèbre – son seul poème un peu explicite – n’énoncera plus cinq ou six ans plus tard que le dénouement, tout d’apparente sérénité.
Pour un tombeau d’Anatole
Le 6 octobre 1879 mourait de maladie, à l’âge de huit ans, le petit Anatole, fils tendrement aimé de Stéphane Mallarmé. Les deux cents feuillets présentés ici par Jean-Pierre Richard furent rédigés par le poète à la suite de cet événement, et pour tenter d’en amortir en lui le choc. Ceci déjà annonce leur valeur : elle tient à leur extraordinaire poids humain ; aucun écrit de Mallarmé ne possède cette qualité brûlante, immédiate, cette puissance crue d’émotion. Mais le pathétique s’en trouve aussi médité et dominé, repris par un esprit souverain, l’esprit d’un grand poète qui met en oeuvre toutes ses ressources créatrices afin de dépasser ce fait indépassable et insupportable : la mort d’un être cher. Comme tant de grands poèmes mallarméens, ces notes décrivent un combat, la » lutte d’un génie et de la mort « , lutte à l’issue de laquelle la mort eût été vaincue par le génie. Anatole eût finalement été sauvé par un poème dont ces pages tracent le plan et constituent l’ébauche. Si Mallarmé n’a pu finalement écrire ce poème, il est déjà très important pour nous qu’il ait pu le rêver : car l’on voit ici s’annoncer, ou se prolonger, maint thème développé dans l’oeuvre publiée. Une longue introduction redonne à cette méditation funèbre toute sa cohérence ; elle montre la profondeur, la rigueur, le caractère très purement mallarméens.
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Vers de criconstance
Bertrand Marchal, poursuivant son édition des poésies de Mallarmé, a pu exhumer une bonne douzaine d’inédits. On peut donc considérer qu’il s’agit là d’une édition quasi définitive de ces poésies. Yves Bonnefoy, qui présente ce recueil, nous offre, plus qu’une préface, une réflexion sur la signification d’ensemble de l’entreprise mallarméenne où le vers de circonstance joue en quelque sorte le rôle de premier symptôme dans la crise de la modernité : «Je donnerais les vêpres magnifiques du Rêve, et leur or vierge, pour un quatrain, destiné à une tombe ou à un bonbon, qui fût réussi», écrivait Mallarmé, soulignant ainsi que l’écriture serait d’abord en quête de perfection formelle, en dépit des circonstances de sa création comme de ses destinataires.
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La Pléiade
—> Stéphane Mallarmé dans la Pléiade