Les livres de Victor Hugo chez Amazon
Les Contemplations
Qu’est-ce que Les Contemplations? » C’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil; c’est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l’amour, l’illusion, le combat, le désespoir, et qui s’arrête éperdu au bord de l’infini » (Préface).
Le recueil des Contemplations rassemble des textes écrits par Hugo sur plus de vingt ans, et classés selon une chronologie fictive. De la célèbre Réponse à un acte d’accusation, où le poète pose en révolutionnaire de la langue, à Ce que dit la bouche d’ombre, inspiré de l’expérience du spiritisme, en passant par les poèmes sur la mort de Léopoldine, ce sont les mémoires d’une âme qui se dessinent en creux. Parues en 1856 entre Les Châtiments et La Légende des siècles, Les Contemplations marquent le sommet de l’œuvre poétique de Victor Hugo.
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Les Misérables
Peut-on imaginer un monde sans Jean Valjean, Cosette, Gavroche. Javert ou Fantine, à jamais vivants au Panthéon de l’esprit humain ? En 1862 paraissent Les Misérables, qui désignent toutes les victimes d’un ordre social dont Victor Hugo condamne les injustices. Immense épopée populaire, le roman est emporté dans l’air de Paris et de ses bas-fonds, l’odeur des barricades et de la Révolution. Il deviendra l’une des oeuvres les plus lues dans le monde. On dit que lorsque les premières épreuves sortaient des presses, les correcteurs et les imprimeurs pleuraient.
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L’homme qui rit
Angleterre, fin du XVIIe. Un jeune lord est enlevé par une troupe de brigands et mutilé, la bouche fendue jusqu’aux oreilles. Abandonné durant une nuit d’hiver, l’enfant trouve refuge auprès d’un philosophe ambulant et devient saltimbanque, parcourant les routes et haranguant les foules aux côtés de son nouveau protecteur. C’est le début de quinze années d’errance pour celui qu’on surnommera, en référence à son visage défiguré, « l’Homme qui rit ». Mais, derrière ce sourire forcé, se cache une âme révoltée par l’arrogance de la noblesse.
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Claude Gueux
Claude Gueux est un voleur récidiviste condamné à une lourde peine. Le 7 novembre 1831, il tue le directeur des ateliers de sa prison. Ce crime le conduit à l’échafaud : il est guillotiné en juin 1832.
De ce fait divers Hugo retient le caractère exemplaire : la misère et la souffrance ont transformé un individu pacifique et « philanthrope » en meurtrier ; la justice, aveugle et implacable, l’a condamné à la peine capitale.
Ce texte, s’il confirme l’engagement de l’écrivain contre la peine de mort, dénonce aussi violemment une société dont le système judiciaire et pénal est contraire à toute idée de progrès social.
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Les Chatiments
L’histoire ne marche pas à reculons. On ne fonde pas un empire bourgeois sur les ruines d’une république. Pour l’avoir clamé, Victor Hugo est exilé par celui qu’il appelait Napoléon le petit, caricature de l’autre, celui des soldats de l’an II, celui de Waterloo. La République, croit-il, c’est le progrès moral, la vertu individuelle, la légitimité, le peuple justement représenté. » Dix millions, cent millions de voix scrutinant en masse ne comptent pas devant cet atome, devant cette parcelle de Dieu, l’âme du juste. » Victor Hugo sera ce juste qui se dresse devant le coup d’Etat du prince Napoléon. » Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée. » Ils résonnent encore dans ces vers grandioses et passionnés, pleins d’un rêve de justice et d’égalité.
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Notre-Dame de Paris
Paris, 1482 : trois hommes convoitent Esmeralda, la bohémienne à la beauté fatale – Claude Frollo, le sombre archidiacre de Notre-Dame, Quasimodo, le monstrueux sonneur de cloches, et Phoebus de Châteaupers, le bel officier. Mais Phoebus est poignardé et Esmeralda condamnée à être pendue en place de Grève pour ce crime qu’elle n’a pas commis.
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Ruy Blas
» Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon de servir, serviteurs qui pillez la maison ! Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure, l’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure ! » Le royaume chancelle. Les courtisans, les ministres s’empressent d’être heureux et puissants : s’enrichir, profiter des circonstances, sans pitié pour le pays ! Mais le peuple, incarné par Ruy Blas, aspire à de plus hautes sphères… Ce chef-d’œuvre de romantisme, en cinq actes et en vers, est aussi l’histoire d’un homme qui aime une femme ; le drame, c’est que c’est un laquais qui s’est épris d’une reine.
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Hernani
«Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystères funèbres ! Une âme de malheur faite avec des ténèbres ! Où vais-je ? je ne sais. Mais je me sens poussé D’un souffle impétueux, d’un destin insensé.»
Bien qu’il soit voué à la vengeance, bien qu’elle soit promise au duc Gomez, Hernani et dona Sol s’aiment. L’intensité de cette passion déchire le coeur du héros. Parce que le père du roi a tué le sien, il se doit d’exécuter son fils ; toutefois, son coeur lui souffle de vivre.
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Le dernier jour d’un condamné
Dans un cachot, un homme s’apprête à mourir. Pour tromper son intolérable attente, le condamné écrit : son vain espoir de la grâce, son dernier voyage en fourgon, sa peur d’affronter la foule, mais aussi ses souvenirs de promenades autour de Paris, le sourire de sa petite fille Marie. Bientôt, le condamné sans nom et sans visage se révèle un être de chair et de sang, si proche, en somme, de chacun de nous.
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Lucrèce Borgia
Indifférente à la haine de l’Italie entière, Lucrèce Borgia parade au carnaval de Venise. Qui pourrait inquiéter cette femme de pouvoir qui baigne dans l’adultère, l’inceste et le crime ? Elle a peur cependant, et tremble. pour un simple capitaine qu’elle cherche parmi la foule. Il se nomme Gennaro. Il est amoureux d’elle, lui qui tient les Borgia en aversion et insulte leur blason. Or Gennaro n’est autre que son fils, né de ses amours incestueuses avec son propre frère, et le jeune homme ignore tout de son passé et de ses origines. Lucrèce est un monstre, mais aussi une femme et une mère. Comment protéger son enfant, comment le soustraire à la fureur d’un mari qui le croit son amant ? En 1833, ce mélodrame tragique surpasse tous les triomphes de Victor Hugo.
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Les Orientales – Les Feuilles d’automne
Lorsque Les Orientales paraissent en 1829, le romantisme français s?est déjà tourné vers l?Orient que la guerre d’indépendance grecque a rendu plus présent encore. Mais si Hugo n’est pas ici un précurseur, la nouveauté de son recueil éclate pourtant dans la couleur, l’étrangeté luxuriante des mots, la puissance d’images concrètes et toute la virtuosité du vers. Ainsi se compose la somptueuse image d’un monde désarrimé comme un fantasme, mais un monde ardent et sensuel, plein de désir et d’énergie. Deux ans plus tard, Les Feuilles d’automne sont d’une tonalité tout autre, ouvertes à ce lyrisme intime où Lamartine s’est imposé. Dans cette poésie « de la famille, du foyer domestique, de la vie privée » qui évoque les joies fugaces et les tristesses diffuses, une sorte d’autobiographie s’écrit, mais qui s’ouvre aussi bien à l’identité collective du siècle et à la plénitude du monde sensible. La voix que nous entendons ici, c’est bien celle que Hugo imposera désormais comme la sienne.
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Les Travailleurs de la mer
C’est à la fois un conte et un drame héroïque, l’histoire de Gilliat, pêcheur solitaire, amoureux d’une belle jeune femme, qui pour elle s’en va braver l’océan. Propriétaire d’un bateau à vapeur qui vient de subir un naufrage, un vieil armateur a en effet promis la main de sa nièce à celui qui ira puiser au fond de l’eau les formidables et nouvelles machines encore intactes. C’est contre vents et marées, contre les obstacles naturels et sous le regard malveillant d’autres travailleurs de la mer que Gilliat parvient à son but. Son exploit se révélera vain et sa fin tragique, assistant à la fuite de sa promise avec celui qui était son amant.
Publié en 1866, tout juste après les Chansons des rues et des bois, dont il est en partie marqué par le naturalisme, Les Travailleurs de la mer propose une autre lecture des thèmes hugoliens, cellle de la conquête des machines par l’homme moderne. Roman d’amour, roman maritime et « industriel », il donne surtout à Hugo l’occasion d’explorer son imaginaire, de forcer sur le lyrisme imposé par la grandeur de la nature.
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L’Art d’être grand-père
L’Art d’être grand-père est un livre majeur par son ampleur, sa diversité, son architecture et l’entrelacement de ses thèmes, mais souvent ignoré du fait d’un titre réducteur qui suggère une succession de «recettes» pour séduire et amadouer les petits-enfants. Il s’agit en fait, comme toujours chez Victor Hugo, d’une somme qui se développe infiniment, et déborde sans cesse le cadre initial. Si le grand-père Hugo parle bien à ses petits-enfants et se réapproprie en leur nom le territoire de l’enfance (y compris l’apprentissage de la langue, les refrains et les chansons), l’œuvre ne ressemble en rien à une suite d’enfantillages. Et c’est sans doute le message principal de ce recueil : la poésie destinée aux enfants se doit d’être de la poésie pour tous, avec sa part d’obscurité, son emportement, voire son érudition.
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La Légende des siècles
Caïn, échevelé, livide, fuyant Jéhovah implacable ; les maîtres de l’Olympe se riant du troupeau des mortels ; le formidable combat des Titans et l’ignoble renoncement des lâches ; Vulcain, Mars, Vénus ; Agni, Vâyou, Indra, rivalisant d’impuissance ; le riche paysan et le pauvre marin ; la marâtre ; l’assassin ; l’enfant au front pur comme le saint prophète… Tous aiment, prient, tuent, pleurent, narguent, besognent, craignent… La voilà la triste et fabuleuse histoire des hommes Quelle misère ! Quelle splendeur ! Prodigieux récits où le pur côtoie toujours l’abject, l’honneur, le déshonneur, la lumière, les ténèbres. Du fond de l’éternité à l’aube des siècles naissants, le poète voit, se dresse et raconte. Alors, humbles autant qu’éclairés, sur le seuil d’un nouveau millénaire, écoutons la légende. Car de notre incertaine destinée, la seule vérité est le néant qui nous guette.
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Les chants du crépuscule – Les Voix intérieures – Les Rayons et les Ombres
Choses vues
Le 15 décembre 1840, lors du transfert des cendres de Napoléon aux Invalides, Hugo se trouve parmi la foule ; le 22 février 1848, quand commence ce qui sera une révolution, il quitte la Chambre des pairs pour assister aux affrontements de la place de la Concorde. Mais ce dont Hugo est témoin, c’est aussi l’agonie de Balzac dont il serre une dernière fois la main inerte, et de nombreux événements de toute nature, dont, hélas, les plus tragiques : la folie de sa fille Adèle et la disparition de ses deux fils, Charles et François-Victor. C’est en 1887, deux ans après sa mort, que son ami Paul Meurice puise dans ses papiers et carnets la matière d’un premier volume de Choses vues qui plus tard s’accroîtra. Des Mémoires ? sans doute non. Une sorte de Journal, plutôt, mais qui accueille à la fois des pages écrites a posteriori et de simples notes très diverses : un ensemble de fragments à la fois historiques et intimes, où l’écrivain, souvent placé comme en retrait, nous propose, si l’on veut, sa chronique d’un demi-siècle.
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Mangeront-il ?
Dans le lointain passé médiéval d’une île écossaise, Lady Janet et Lord Slada, deux amants pourchassés par le roi jaloux, ont trouvé asile dans un cloître où poussent des plantes vénéneuses. Ils s’aiment, mais ils ont faim : mangeront-ils ? Aïrolo, un voleur vagabond plein de jovialité, vient à leur secours et il sait qu’il risque d’être pendu par le roi. Mais comme une sorcière a prédit au monarque superstitieux qu’il mourrait juste après Aïrolo, il ne peut que céder au chantage du vagabond… Ecrit en 1867, pendant l’exil de Hugo à Guernesey, Mangeront-ils ? fut publié après sa mort dans le Théâtre en liberté, et joué pour la première fois en 1907. Or c’est bien de liberté qu’il s’agit dans cette pièce où volent en éclats les normes dramatiques et où, de manière plus puissante encore que dans son théâtre romantique, l’écrivain allie le sublime et le grotesque pour ici mettre en scène la révolte contre la tyrannie – celle-là même qu’incarne alors à Paris Napoléon III. Ce que nous disent ainsi les alexandrins virtuoses de Hugo, c’est ce que lui-même appelle » la puissance des faibles « .
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L’intervention
Edmond peint des éventails, Marcinelle est brodeuse. Ils sont jeunes et courageaux mais la pauvreté et les privations leur pèsent. Ils se disputent. Edmond est alors troublé par l’irruption de Mademoiselle Eurydice, une chanteuse entretenue par le baron de Gerpivrac qui, de son coté, décide de séduire Marcinelle…Sauront-ils résister à la tentation d’une vie plus facile mais superficielle ?Une pièce étonnante, drôle et virulente, tirée du «Théâtre en liberté» de Victor Hugo.
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Préface de Cromwell
Brillant exercice d’argumentation soutenu par un souffle épique, la Préface de Cromwell est le préambule détonant d’une pièce hors norme. Remettant en cause les conventions du théâtre classique, Hugo entend imposer sur la scène française du XIXe siècle un genre nouveau fondé sur la liberté d’inspiration : le drame. Il se révèle ici un polémiste ardent, un poète intrépide qui, du haut de ses vingt-cinq ans, fait éclater les cadres établis de la littérature pour devenir, avec panache, le chef de file du romantisme.
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Ecrits politiques
Pair de France sous la monarchie de Juillet, député sous la République, et plus tard sénateur, Hugo fut aussi un homme politique à l’instar d’autres écrivains prestigieux, Chateaubriand ou Lamartine. Mais toujours resté à l’écart de l’exécutif, il put dire sous la Seconde République: « Je veux l’influence et non le pouvoir », et cette influence, pendant soixante ans, s’exerça d’abord par le verbe d’un poète souverainement descendu dans l’arène, et toute la puissance incisive d’une parole souvent pamphlétaire.
L’ambition de cette anthologie est donc de reconstituer, au travers des plus célèbres interventions de l’écrivain, le long parcours politique qui le conduisit à soutenir la République après une jeunesse royaliste et à pourfendre, depuis l’exil, un Second Empire honni. Mais l’objet de ce livre est aussi de nous rappeler toute la diversité des causes défendues par Hugo, de l’abolition de la peine de mort à la lutte contre le paupérisme, de la liberté d’expression à l’égalité des sexes, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à l’unité de l’Europe. Ces textes de combat, qui raniment l’histoire d’un siècle, sans doute portent leur date : ils nous restent pourtant présents, par la conviction passionnée qui s’y lit mais aussi par l’importance, bien souvent, de questions qui maintenant encore nous regardent.
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Cromwell
Pièce de la démesure du point de vue de la mise en scène. En cinq actes, la pièce revient sur l’histoire réelle d’Oliver Cromwell, un lord-protecteur d’Angleterre du XVIIe siècle. Mais la pièce prend des proportions gigantesques, avec plus d’une soixantaine de personnages (sans y compter les foules), 74 scènes et 6000 vers environ. Elle constitue donc un véritable défi à la représentation.
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Le Promontoir du songe
L’Année terrible est un recueil de poèmes de Victor Hugo publié en 1872. Il retrace l’année 1870 durant laquelle la France souffrit parallèlement d’une guerre contre la Prusse (ancienne Allemagne) et d’une guerre civile à Paris.
» Tous les grands écrivains ont été romantiques de leur temps » écrivait Stendhal en 1824 dans son Racine et Shakespeare. Molière fut romantique en 1670 comme Shakespeare le fut dans Macbeth ou La Tempête. Hugo, en 1864, reprend le flambeau du romantisme pour rendre à Shakespeare son plus vibrant hommage, fer de lance d’une nouvelle bataille romantique : combat engagé personnellement, depuis l’exil, contre tous les partisans du bon ordre et du bon goût, confortablement installés dans les institutions du Second Empire. Dernier grand manifeste du romantisme, le William Shakespeare est aussi une oeuvre philosophique et politique, synthèse de la réflexion sur l’engagement littéraire en faveur duquel Hugo n’a cessé de se prononcer. » Vivre, c’est être engagé » : tout le William Shakespeare développe et justifie cette conviction.
Hugo crée avec Les Burgraves une œuvre grandiose, empreinte d’un idéal de fraternité, une grande et puissante vision poétique. L’Histoire, à travers le personnage de Frédéric Barberousse, lui sert de tremplin pour rêver de l’unité de la nation et de rapports harmonieux entre les hommes.
La première édition du Théâtre en liberté de Victor Hugo, tel qu’il le concevait à la fin de son exil, en 1869.Quatre drames et cinq comédies, en prose ou en vers, injouables alors à cause de la censure, mais qui tous l’ont été depuis. De la fantaisie la plus débridée (La Forêt mouillée) au réalisme le plus minutieux (L’Intervention). Du grotesque d’un tyran (Mangeront-ils ?) à la folie meurtrière du fanatisme religieux (Torquemada). Tous les âges, toutes les classes de la société : des aristocrates aux S.D.F. (Mille francs de récompense). La révolte d’un peuple (L’Épée) et celle d’une femme (la seconde des Deux Trouvailles de Gallus). Entre Shakespeare et Brecht, la série de pièces la plus géniale du répertoire dramatique universel.
Son père, qui avait servi comme capitaine pendant la guerre de Vendée, signait alors volontiers : le sans-culotte Brutus Hugo. Sa mère, née Sophie Trébuchet (morte en 1821), appartenait à une famille royaliste. Victor Hugo avait donc vocation à écrire un jour une œuvre commémorant et expliquant l’affrontement qui, durant sept ans (de 1793 à 1799), ensanglanta la France.
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Avant de se lancer dans un long et beau roman où le marin courageux se heurte aux obstacles de la nature et aux forces indomptables de l’Océan, Victor Hugo dresse le portrait des îles anglo-normandes, celles de son exil de dix-huit ans. Ce » noble petit peuple, grand par l’âme » l’a accueilli en son sein avec chaleur malgré la rudesse de l’existence. Pour le proscrit politique, c’est l’occasion de témoigner en retour son amour et sa gratitude aux humbles, à ceux qui ont » l’âme de la mer « .
« Il y a quelques années, un écrivain, celui qui trace ces lignes, voyageait sans autre but que de voir des arbres et le ciel, deux choses qu’on ne voit pas à Paris. Tout en allant ainsi devant lui presque au hasard, il arriva sur le bords du Rhin. La rencontre de ce grand fleuve produisit en lui ce qu’aucun incident de son voyage ne lui avait inspiré jusqu’à ce moment, une volonté de voir et d’observer, fixa la marche errante de ses idée, donna un centre à ses étude, en un mot le fit passer de la rêverie à la pensée. Le Rhin est le fleuve dont tout le monde parle et que personne n’étudie, que tout le monde visite et que personne ne connaît, que tout regard effleure et qu’aucun esprit n’approfondit. Pourtant ses ruines occupent les imaginations élevées, sa destinée occupe les intelligences sérieuses; et cet admirable fleuve laisse entrevoir à l’oeil du poète comme à l’oeil du publiciste, sous la transparence de ses flots, le passé et l’avenir de l’Europe. » (Victor Hugo). Journal d’un voyage et d’une pensée, « Le Rhin » célèbre les noces du grand poète européen et du fleuve qui est à la source de ce continent. Griffonné dans les diligences, les auberges et au milieu des ruines, il donne à la religion romantique son lieu de culte et de pèlerinage. Grand Livre méconnu du XIXe siècle, il reste la référence de tous les vagabondages au fil du Rhin.
Le Voyage aux Alpes est de 1839, comme le second voyage au Rhin, dont il est la suite. Il se compose essentiellement de lettres adressées à Mme Victor Hugo, datées des villes et timbrées de la poste. Le Voyage aux Pyrénées (1843) est formé d’une manière un peu différente. Il a aussi été écrit, au fur et à mesure, dans les lieux mêmes qu’il dépeint, mais sur des pages d’album que Hugo conservait par devers lui. Le Voyage se poursuit ainsi, ininterrompu et complet, jusqu’à Pampelune. A partir de là, nous n’en avons que des chapitres isolés. De retour à Paris, Victor Hugo, après la catastrophe qui avait interrompu si douloureusement son voyage, ne trouva jamais le courage de reprendre et de terminer son récit. Tour à tour amusant, grave ou futile, dans un style inimitable, Victor Hugo apporte sa pierre – brillantissime – au récit de voyage du XIXe siècle. Personne, sinon Henry Russell – dans un tout autre style -, ne fera mieux.