Maisons d écrivains

Marguerite Yourcenar

1647 Jun

 

Les livres de Marguerite Yourcenar chez Amazon

 

L’oeuvre au noir

1648 Jun

En créant le personnage de Zénon, alchimiste et médecin du XVIè siècle, Marguerite Yourcenar, l’auteur de Mémoires d’Hadrien, ne raconte pas seulement le destin tragique d’un homme extraordinaire. C’est toute une époque qui revit dans son infinie richesse, comme aussi dans son âcre et brutale réalité; un monde contrasté où s’affrontent le Moyen Age et la Renaissance, et où pointent déjà les temps modernes, monde dont Zénon est issu, mais dont peu à peu cet homme libre se dégage, et qui pour cette raison même finira par le broyer. L’Œuvre au Noir a obtenu en 1968 le prix Femina à l’unanimité. Ce livre a été traduit dans quinze langues.

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Mémoires d’Hadrien

1649 Jun

Marguerite Yourcenar trouva un jour cette phrase, dans la Correspondance de Flaubert :  » Les dieux n’étant plus, et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc, Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. «  Et l’auteur de Mémoires d’Hadrien ajoute :  » Une grande partie de ma vie allait se passer à essayer de définir, puis à peindre, cet homme seul et d’ailleurs relié à tout. «  Traduit dans seize langues, salué par la presse du monde entier, Mémoires d’Hadrien n’a jamais cessé, depuis sa publication en 1951, d’entraîner de nouveaux lecteurs vers cet empereur du IIe siècle,  » cet homme presque sage  » qui fut, en même temps qu’un initiateur des temps nouveaux, l’un des derniers libres esprits de l’Antiquité.

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Le tour de la prison

1650 Jun

De tant de périples, voilà des bribes saisissantes. Si Marguerite Yourcenar évoque sa traversée d’est en ouest du continent américain, le centre de ce recueil posthume est le Japon. La voyageuse nous parle du poète errant Bashô, du théâtre kabuki, des jardins zen avec chaque fois la fraîcheur miraculeuse de la découverte… Après tant d’années d’enfermement, voici le grand large, le total dépaysement. « Qui serait assez insensé pour mourir sans avoir fait au moins le tour de sa prison ? »

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Nouvelles orientales

1651 Jun

Légendes saisies en vol, fables ou apologues, ces Nouvelles Orientales forment un édifice à part dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar, précieux comme une chapelle dans un vaste palais. Le réel s’y fait changeant, le rêve et le mythe y parlent un langage à chaque fois nouveau, et si le désir, la passion y brûlent souvent d’une ardeur brutale, presque inattendue, c’est peut-être qu’ils trouvent dans l’admirable économie de ces brefs récits le contraste idéal et nécessaire à leur soudain flamboiement.

 

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Comment Wang-Fô fut sauvé

1652 Jun

Voici l’histoire d’un vieux peintre chinois très pauvre du nom de Wang-Fô. Il a un pouvoir magique qui se manifeste dans ses tableaux. S’il peint un cheval, il doit le peindre attaché à un piquet, sans quoi le cheval s’échappe du tableau. Un jour, l’Empereur le convoque en son palais pour le menacer, lui, le vieux maître qu’il admire tant, d’un terrible châtiment.

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Un homme obscur – Une belle matinée

1653 Jun

La vie et la mort de Nathanaël, dans la Hollande du XVIIè siècle, est le sujet d‘Un homme obscur. Un homme simple, presque sans culture, « levant sur le monde un regard d’autant plus clair qu’il est incapable d’orgueil ». Le héros d‘Une belle matinée est Lazare, le fils de Nathanaël, un enfant mêlé à une troupe de comédiens shakespeariens. À travers les brochures du théâtre élisabéthain, le petit Lazare vit d’avance toute vie, « tour à tour fille et garçon, jeune homme et vieillard, enfant assassiné et brute assassine, roi et mendiant, prince vêtu de noir et bouffon bariolé du prince. »

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Feux

1654 Jun

Feux est une suite de nouvelles, de proses lyriques, presque de poèmes, inspirés par une certaine notion de l’amour. Alternant avec des notes sur la passion amoureuse, on y trouve les histoires de Phèdre, d’Achille, de Patrocle, d’Antigone, de Léna, de Marie-Madeleine, de Phédon, de Clytemnestre, de Sappho. »Dans Feux, où je croyais ne faire que glorifier un amour très concret, ou peut-être exorciser celui-ci, écrit l’auteur, l’idôlatrie de l’être aimé s’associe très visiblement à des passions plus abstraites, mais non moins intenses, qui prévalent parfois sur l’obsession sentimentale et charnelle : dans Antigone ou Le choix, le choix d’Antigone est la justice ; dans Phédon ou Le vertige, le vertige est celui de la connaissance ; dans Marie-Madeleine ou Le salut, le salut est Dieu. Il n’y a pas là sublimation, comme le veut une formule décidément malheureuse et insultante pour la chair elle-même, mais perception obscure que l’amour pour une personne donnée, si poignant, n’est souvent qu’un bel accident passager, moins réel en un sens que des prédispositions et les choix qui l’antidatent et qui lui survivront. »

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Alexis – Le coup de grâce

1655 Jun

Comme tous les héros de Marguerite Yourcenar, Alexis s’interroge pour mieux comprendre le monde et mieux se comprendre lui même. Il cherche à sortir d’une situation fausse qui est l’échec de son mariage. Une longue lettre forme tout le récit où il prend sa femme à témoin du vain combat qu’il a mené contre son penchant naturel et sa vocation véritable.

Le Coup de Grâce se situe dans les Pays baltes en 1919-1920. Par-delà l’anecdote de la fille qui s’offre et du garçon qui se refuse, le sujet central du roman est avant tout une communauté d’espèce, une solidarité du destin chez deux hommes et une femme soumis aux mêmes privations et aux mêmes dangers.

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Conte bleu

1656 Jun

C’est un conte bref, très habilement composé pour donner un effet de reproduction d’une ancestrale tradition, venue de la littérature orale. Récit peu surprenant, car très respectueux des schémas simples – le désir de richesse ; la crédulité des hommes face au leurre de l’argent ; la difficile conquête de l’objet censé apporter la richesse (ici, des saphirs) – et structuré par toutes les étapes obligées de la dépossession – accidents, naufrages, attaques de corsaires, morts, errances, pauvreté plus grande qu’avant l’acquisition de la supposée fortune, dénuement définitif. À quoi s’ajoutent des rituels plus particuliers à Yourcenar, comme l’automutilation. Plus encore que l’anecdote, c’est l’atmosphère de ce conte qui préfigure les Nouvelles orientales.

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Le labyrinthe du monde – Tome 1 : Souvenirs pieux

1657 Jun

Le livre de Marguerite Yourcenar commence par le récit d’une naissance : la sienne. De ce point de départ elle s’interroge. D’où vient-elle ? Qui fut sa mère, morte presque aussitôt ? Qui fut son père ? Ces deux familles dont elle est issue, que peut-elle en savoir, à travers les épaisseurs du temps ? Personne ne rend sensible comme elle l’existence d’âge en âge des êtres en un lieu donné, et le fait que les générations sur le même coin de terre s’entassent comme des strates géologiques, côte à côte avec les bêtes et les plantes. Le récit s’accompagne à chaque pas de commentaires qui sont des coups de projecteurs dans le brouillard de toute vie. Si bien que d’une histoire à peu près ordinaire ou commune Marguerite Yourcenar a fait une œuvre extraordinaire, où la rigueur le dispute à la compassion, où le plus grand art et le plus discret est au service d’une rare noblesse de cœur.

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Le labyrinthe du monde – Tome 2 : Archives du Nord

1658 Jun

Comme dans Souvenirs Pieux, Marguerite Yourcenar part ici à la recherche de ses origines. Commençant par l’évocation de ces terres, de ces dunes, de ces forêts, qui deviendront un jour la Flandre française, elle descend le cours du temps. L’Histoire devient comparable à une immense circulation sanguine dont l’écrivain serait le cœur toujours battant. S’abandonner à ce système romanesque créé par le Temps, c’est découvrir comment une femme d’aujourd’hui a su pénétrer le secret des siècles refermés sur eux-mêmes, pour en réveiller les destins singuliers, avec leurs passions, leurs amours, leur noblesse.

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Le labyrinthe du monde – Tome 3 : Quoi ? L’Eternité

1659 Jun

Encore une fois, dans ce troisième volet du Labyrinthe du monde, le centre du récit est le personnage du père, Michel. Michel et sa mère, l’affreuse châtelaine du Mont-Noir ; Michel et ses amours : Fernande, Jeanne, dont l’inquiétant mari servira de modèle à Alexis, Liane, tant d’autres…  » Confondue par le problème des dates de l’enfance, seule dans un paysage vide où tout semble tantôt très proche et tantôt lointain « , Marguerite Yourcenar, qui parle peu d’elle-même, laisse seulement deviner, derrière le portrait du père, sa silhouette de petite fille, puis d’adolescente. Et, derrière le fourmillement des passions, le chaos des impressions, derrière les désastres privés et historiques, ce qui constituera son monde, comme si elle nous tendait quelques clés de son oeuvre romanesque.

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Mishima ou la maison du vide

1660 Jun

Le 24 novembre 1970, Mishima prépare avec un soin minutieux sa mort. Il veut que son suicide obéisse en tous points aux rigueurs du rite exigé depuis des siècles par la tradition de son pays, le milieu dans lequel il a choisi de vivre religieusement, socialement, littérairement, politiquement : il s’ouvre le ventre avant de se faire décapiter par la main d’un ami. Mort à la fois terrible et exemplaire parce qu’elle est en quelque sorte le moyen de rejoindre en profondeur le vide métaphysique dont le romancier-poète japonais subit la fascination depuis sa jeunesse. Marguerite Yourcenar met toute l’acuité de son intelligence au service d’une telle aventure humaine dont elle pressent à la fois la proximité et l’étrangeté. Ainsi, dans un modèle d’étude critique, un grand écrivain d’Occident démonte les mécanismes de la psychologie d’un grand écrivain d’Orient, mettant au jour les ambitions, les triomphes, les faiblesses, les désastres intérieurs et finalement le courage.

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Les yeux ouverts

1661 Jun

Dans les entretiens qu’elle avait accordés à Matthieu Galey, Marguerite Yourcenar (1903-1987), qui fut la première femme à entrer sous la Coupole, retraçait  l’itinéraire d’une existence voyageuse et mouvementée, de son enfance flamande, avant la guerre de 1914, auprès d’un père d’exception, jusqu’à sa retraite des Monts-Déserts, sur la côte Est des Etats-Unis. Même au coeur du quotidien, elle avait le don d’élever le débat et de replacer les êtres, les événements, les circonstances dans une perspective à la mesure de l’humain. Sans réticence, avec la simplicité d’une âme sereine et l’expérience d’une sagesse conquise, intéressée par tous les aspects du monde, elle le contemplait « les yeux ouverts ». Regard, sentiment, action, jugement, réflexion, tout reste exemplaire dans le portrait que l’écrivain a laissé d’elle-même dans ce livre.

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Anna, soror…

1662 Jun

Anna, soror… est une oeuvre de jeunesse. C’est aussi l’esquisse d’un roman-fleuve (d’un « roman-océan », ironise l’auteur) qui ne vit jamais le jour, Marguerite Yourcenar optant finalement pour la brièveté de la nouvelle… En quelques pages seulement, donc, s’embrase et se consume l’amour entre Anna et Miguel. Leur passion porte aussitôt les stigmates du péché et de l’enfer car Anna et Miguel sont frère et sœur. Dans cette Naples de la Contre-Réforme, « la notion sociale de l’interdit se double de la notion chrétienne de la faute ». Pourtant, nul regret ne tourmente Miguel, et Anna éprouve jusqu’à sa mort un amour irrepentant, voire religieux pour son frère.

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Fleuve profond, sombre rivière – Les Négro-spirituals

1663 Jun

« Le concert et le film ont familiarisé le public européen avec la musique des Negro Spirituals ; leurs paroles au contraire restent moins accessibles à l’auditeur de langue française, dépaysé, même s’il sait l’anglais, par ces formes dialectales propres aux nègres de États du Sud, ces mots anglo-saxons transformés et comme fondus par la voix chaude des hommes de couleur. Et cependant, ces textes, et pas seulement la musique qui les accompagne, sont souvent d’authentiques chefs-d’œuvre. Dans ce patois si particulier, en dépit ou peut-être à cause des obstacles d’une langue étrangère, reçue de ses maîtres avec les premiers rudiments de l’esclavage, souvent nouvelle pour lui et imparfaitement apprise à l’époque où certains des grands Spirituals furent chantés pour la première fois, le poète aframéricain a réussi à exprimer, avec une intensité et une simplicité admirables, ses rêves et ceux de sa race, sa résignation, et plus secrètement sa révolte, ses profondes douleurs et ses simples joies, son obsession de la mort et son sens de Dieu. » Marguerite Yourcenar.

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Sous bénéfice d’inventaire

1664 Jun

« Sous bénéfice d’inventaire » se compose de sept essais, qui touchent aussi bien à la littérature (bien sûr) qu’à l’histoire de l’art et à l’histoire tout court. C’est magistralement documenté et magistralement écrit.  Le point de vue est toujours intéressant et est plein de sensibilité.

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La Couronne et la Lyre

1665 Jun

« Les traductions de poèmes grecs anciens qu’on va lire ont été composées en grande partie pour mon plaisir, au sens le plus strict du mot, c’est-à-dire sans aucun souci de publication. Il en est de même des notices, brèves ou longues, qui les précèdent, et ont été d’abord des informations assemblées ou des évaluations tentées pour moi seule. En traduisant ces poèmes, ou fragments de poèmes, ma démarche ne différait en rien de celle des peintres d’autrefois, dessinant d’après l’antique ou brossant une esquisse d’après des peintures de maîtres antérieurs à eux, pour mieux se pénétrer des secrets de leur art, ou encore de celle du compositeur retravaillant de temps à autre un passage de Bach ou de Mozart pour en jouir et s’enrichir de lui… » Marguerite Yourcenar.

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Denier du rêve

1666 Jun

Ce roman évoque dans leur réalité la plus vivante, mais aussi dans leur secrète allégorie, quelques aspects particuliers de la Rome de l’an XI du fascisme. Il y a là une authentique peinture de certains milieux antifascistes de l’époque et du drame de leur révolte vouée à la clandestinité et à l’échec durant ces années où triomphait la dictature.

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Le bris des routines

1667 Jun

 » Le voyage, comme la lecture, l’amour ou le malheur, nous offre d’assez belles confrontations avec nous-mêmes, et fournit de thèmes notre monologue intérieur. «  Ce monologue, nourri du spectacle du monde, Marguerite Yourcenar l’amorce dès l’enfance, et le poursuivra toute sa vie en parcourant et reparcourant inlassablement l’Europe, puis l’Amérique et l’Asie. Cette Française, née à Bruxelles en 1903, se fera naturaliser américaine en 1947, suite à sa rencontre avec Grace Frick. Yourcenar n’a jamais fréquenté l’école ; ce sont la lecture et les voyages qui l’ont formée. Qu’elle évoque la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou le Japon, la Thaïlande, la Russie, le Canada, elle fait preuve d’une érudition étourdissante, relayée par une grande sensibilité aux hasards et à l’éphémère des rencontres, et surtout à la nature – et aux destructions que lui inflige l’homme. Si le voyage est à ses yeux le moyen de se libérer des préjugés, de l’étroitesse d’esprit aussi bien que des enthousiasmes naïfs, c’est aussi l’occasion de vérifier que l’humanité est partout la même, soumise aux mêmes épreuves et aux mêmes maux. Le voyage, pour Yourcenar, se double d’une aventure intérieure, d’un itinéraire spirituel : il s’agit de  » s’éprouver à la pierre de touche d’une terre et d’un ciel différents « , de trouver sa juste place dans un temps si chichement mesuré et, puisque  » l’irréversible commence à chaque coin de rue tourné « , de se préparer au Voyage final.

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Lettres à ses mais et quelques autres

1668 Jun

Cette toute première anthologie de lettres de Marguerite Yourcenar permet de mesurer la force de son engagement au monde et réserve bien des surprises posthumes. Journal intermittent, la correspondance accomplit ici ses trois fonctions essentielles : accompagner la femme hors de l’œuvre, accompagner l’auteur dans son œuvre, faire œuvre. Autoportrait au quotidien ou exercice de connaissance de soi, les Lettres à ses amis et quelques autres content l’intimité de l’exilée de Mount Desert Island, ou de la voyageuse qui fait le tour de la prison, depuis la première lettre enfantine jusqu’au mois qui précède la mort. Courroie de transmission entre la femme de chair et la femme de plume, ces lettres ne décevront pas ceux qui s’intéressent avant tout aux secrets de fabrication, aux coulisses des œuvres.

—> Lettres à ses amis et quelques autres chez Amazon en livre de poche

 

 

En pèlerin et en étranger

1669 Jun

Les essais rassemblés ici par Marguerite Yourcenar sont le reflet fidèle et saisissant d’un parcours intellectuel extrêmement varié, qui va des années 1930 aux derniers jours de 1987. Dans la première moitié du recueil, un important ensemble sur la Grèce montre combien les personnages de l’Antiquité grecque ont été pour elle vivants, et pour ainsi dire contemporains. Des pages d’une rare originalité et d’une violence juvénile font apparaître Apollon meurtrier et Cassandre sa victime : atroces, irrécusables. D’autres pages nous arrêtent devant les mosaïques de Ravenne. Partout à travers le temps et la mémoire voici la mort inlassable : les tombeaux des princes à Innsbruck, le grand ange ailé de Dürer, L’Île des Morts de Böcklin. Il faut compter avec les peintres : ses préférés furent peut-être Poussin, Rembrandt, Ruysdael. Lorsqu’elle évoque leurs toiles elle fait voir le brin d’herbe le plus ténu, et saisit l’âme insaisissable. Les écrivains offrent une approche moins tragique : Virginia Woolf et Henry James (qu’il lui est arrivé de traduire), Oscar Wilde, sa gloire et sa déréliction, Roger Caillois, qui la précéda à l’Académie française, et le grand poète aveugle d’Argentine Jorge Luis Borges. Ce sont autant de superbes hommages d’un grand écrivain à ses pairs, mais à qui donc, en tant de pages, dédier toute tendresse et douceur, sinon au jeune Mozart à Salzbourg, sinon – seul poème du recueil – au souvenir de Kou-Kou-Haï, petit pékinois très aimé ?

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Discours de réception à l’Académie française

1670 Jun

—> Discours de réception de Mme Marguerite Yourcenar à l’Académie française et réponse de M. Jean d’Ormesson chez Amazon

 

 

Portrait d’une voix

1671 Jun

Portrait d’une voix, l’expression est d’elle, appliquée sur le tard à la longue lettre sans réponse d‘Alexis, le premier roman. Les Carnets de notes de Mémoires d’Hadrien la reprennent, entre autres, au bénéfice de l’impérial monologue. On la retrouve dans ses entretiens. […] Elle a très vite exigé de revoir les transcriptions de ses entretiens et le fera minutieusement tant que ses forces le lui permettront. Pour les censurer ? Si elle l’a fait parfois, guettant surtout l’inexactitude, le véritable intérêt de son intervention était ailleurs : dans la volonté de préciser sa pensée. Ce que le terme de portrait peut faire entendre, quand il s’applique à l’écriture d’une voix. Il témoigne que, chez Marguerite Yourcenar, l’extraordinaire maîtrise de la parole, si elle ne va pas jusqu’au style « togé » des Mémoires d’Hadrien, est toujours une construction, formée aux disciplines de l’écrit : tout naturellement, pourrait-on dire, elle parle comme un livre. À ceci près que l’art de la conversation, chez elle, comporte bonhomie et humour.

—> Portrait d’une voix chez Amazon

 

 

Croquis et griffonis

1672 Jun

Toute sa vie Marguerite Yourcenar a dialogué, du bout de la plume et du pinceau, avec les livres et manuscrits qui l’entouraient. Croquis, dessins et griffonnis qui offrent comme autant d’enluminures ou de commentaires, de développements ou de divagations, et dont l’ensemble constitue une sorte de journal graphique, tenu d’un bout à l’autre de sa vie, rassemblant les textes, les personnes et les lieux qui l’auront marquée. Restés jusqu’à présent totalement inédits, et reproduits ici pour la première fois dans leur intégralité, ces marginalia sont accompagnés d’un essai de Sue Lonoff de Cuevas qui en analyse minutieusement les valeurs symboliques, autant que littéraires et biographiques.

—> Croquis et griffonnis chez Amazon

 

 

La Pléiade

1673 Jun

—> Marguerite Yourcenar dans la Pléiade

 

 

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