Biographie de Lord Byron.
« Et après tout, qu’est ce qu’un mensonge ? La vérité sous le masque ».
Né à Londres en 1788, George Gordon a passé son enfance à Aberdeen, en Écosse. Une légère infirmité au talon, le marque toute sa vie. En 1798, il hérite du titre de Lord Byron et d’une fortune. Il poursuit des études de Lettres à Londres, puis à Cambridge d’où il sort diplômé en 1808. En 1809, il entre à la Chambre des Lords où il siège sur les bancs de l’opposition. La même année, il part voyager à travers le Portugal, l’Espagne, l’Albanie, la Turquie puis la Grèce. Il est de retour à Londres en 1811. Il se marie en 1814, mais soupçonné d’inceste avec sa demi-sœur, il se sépare de sa femme en 1816. Le scandale est tel qu’il quitte l’Angleterre pour traverser l’Allemagne et la Suisse où il s’installe quelque temps et rencontre le couple Shelley. Il séjourne ensuite à Venise, puis à Rome. Il y fait plusieurs conquêtes féminines. En 1820, il est enrôlé par les carbonari et séjourne à Ravenne. En 1822, il perd sa fille Allegra et Shelley. Très atteint, il se réfugie dans l’écriture. En 1823, il prend la tête d’un comité anglais de libération de la Grèce. En 1824, Byron est à Missolonghi à l’appel du prince Mavrocordato, président de la première assemblée nationale grecque. Il y meurt d’une fièvre à l’âge de 36 ans, le 19 avril de la même année. La Grèce insurgée lui fait des funérailles nationales.
Lord Byron est l’un des plus grands poètes de l’Angleterre et, à un moment donné, il éclipsa la gloire de tous, même celle de Walter Scott, Wordsworth, Southey, Moore et Campbell. On l’a quelquefois comparé à Burns, tous deux, le pair et le paysan, écrivirent d’après leurs impressions et leurs sentiments personnels, se montrant tout entiers dans leurs œuvres, esclaves de passions impérieuses, livrés également au doute et à la mélancolie, ils moururent prématurément, après une vie d’extraordinaire activité physique et intellectuelle. Ils furent l’un et l’autre des apôtres de cette école négative et stérile de misanthropie, de doute et de désespérance, qui fit tant de ridicules adeptes et de niaises victimes. Les écrits de Byron c’est lui-même, et de lui l’on peut dire : le poète et l’homme ne font qu’un. Il a beaucoup haï les Anglais, c’est peut-être pourquoi il fut si populaire en France.
Byron accepte ses frères humains tels qu’ils sont. C’est tout ensemble un seigneur et le plus libéral des maîtres, des amis. Fondamentalement solitaire, il cueille les fruits et les fleurs de la vie avec ferveur, ne hait que l’hypocrisie et la tyrannie, fuit la sottise. C’est un whig, réformateur modéré, qui se montre révolté, dans un discours à la Chambre des Lords, par le drame du machinisme générateur de chômage et de détresse. Devenu riche, il secourt généreusement les infortunes. Doué d’un talent satirique redoutable, il dénonce vertement les abus du pouvoir et l’inertie des peuples. Élevé en Écosse, il devient lui-même en découvrant la Grèce.
Célèbre en Angleterre, bien que son anticonformisme irrite certains lecteurs, il est adoré en France, où son influence est majeure. Influence qui se propage dans l’Europe entière. Il est traduit dans toutes les langues, au Japon, en Chine. La Byron Society compte aujourd’hui vingt-cinq pays membres.
Newstead Abbey sa maison.
En mai 1798, George Gordon hérita de la fortune et de la pairie de son grand-oncle lord William, cinquième baron Byron of Rochdale, ainsi que du domaine de Newstead-Abbey (au cœur de la forêt de Sherwood), donné à l’un de ses ancêtres par Henri VIII.
Les pages de l’histoire de l’Abbaye de Newstead sont remplies de récits d’ascèse monastique, de Réforme abrupte et d’abandon littéraire. Lorsque Lord Byron a passé le seuil de la bâtisse dont il venait d’hériter, il l’a trouvée dans un état de délabrement avancé et a consacré beaucoup de temps et d’argent à sa restauration. Mais ce qui manquait à l’édifice en terme de luxe était compensé par un grand caractère qui devait avoir une influence significative sur la carrière littéraire de Byron. Cette maison a été le décor d’improbables fêtes au cours desquelles on prétend que Byron servait à ses amis du Bourgogne dans le crâne d’un moine, retrouvé dans le cimetière de cet ancien monastère. Newstead est également devenu une incroyable et riche ménagerie, car Byron insistait pour que son ours domestique se promène en liberté dans les jardins. Aujourd’hui, Newstead Abbey a retrouvé sa gloire passée et de nombreuses histoires restent à découvrir par les visiteurs de ces lieux.
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LOCALISATION DE LA MAISON :
Encore un nomade, sa femme vivait ici et essayer de gérer la « fortune » de Byron.
Les lieux (superbes) sont très conformes au génie Byronnien, on retrouve les descriptions du premier chant de Dom Juan.
Le lac à côté est magnifique, la 5è photo a ma préférence
J’extrapole encore et toujours, dans la série british country, est-ce que notre amie Beatrix Potter a une maison d’écrivains? (Ou peut-être que je fabule ayant vu le film Miss Potter).
Oui Léopold :),notre amie Beatrix Potter est présente ici :
http://maisons-ecrivains.fr/2009/11/beatrix-potter-hill-top/
J’adorais le lire bien assise au pied d’un arbre quand j’étudiais les Beaux-Arts à Montréal.
Avec Shelly que j’aimais encore bien davantage et dont je sais certains poèmes par coeur…
Merci Fred, de tout mon coeur merci.
Merci à toi ma chère Diane 🙂
Fervente lectrice de Byron ,je suis très émue de voir ces photographies .
J’en profite pour demander si il y aurait quelques documents du genre autour de Camilo Castelo Branco ? Je découvre cet auteur portuguais ,immense écrivain du 19ème siècle !
Bien cordialement . H
ps : un billet sur mon blog est consacré à l’un de ses célèbres romans traduit tout dernièrement en France et au film de R. Ruiz .
Pour Camilo Castelo Branco, je vais me renseigner, et pour le billet sur ton blog il faut donner le lien
http://lefildarchal.over-blog.fr/article-mysteres-de-lisbonne-73913039.html
Je n’entends que du bien de cette oeuvre, je vais me procurer le livre en premier et ensuite je regarderai le film.
Merci à toi et bonne journée !
Merci à vous .A ma connaissance ,il n’y a de deux romans de Camilo Castelo Branco de traduits en français « Amour de perdition » qui serait son oeuvre la plus lue au Portugal ,et « Les mystères de Lisbonne » . Le film de Raul Ruiz version cinéma ( 4h 30 ) est d’une beauté absolue .J’ai vu le tout ,y compris les épisodes destinés à la TV .
Bien cordialement .Hécate