Biographie d’Alphonse Daudet.
« La vie c’est une boîte d’instruments qui piquent et coupent. A toute heure nous nous ensanglantons les mains. »
Louis-Marie-Alphonse Daudet naît à Nîmes le 13 mai 1840. L’enfant est très tôt confié à un paysan des environs résidant à Belzouce. Son père se consacre à ses affaires, la direction d’une fabrique de soieries. Celle-ci est en difficulté à cette époque. Aussi doit-il en céder les bâtiments, avant de s’installer à Lyon, au n°5 de la rue Lafont. Alphonse qui avait commencé ses études à l’institution Canivet puis à la manécanterie de Saint-Pierre-des-Terreaux, à Nîmes, entre alors en 1850 en classe de sixième au Lycée Ampère. En 1857, l’entreprise familiale ayant finalement fait faillite, Ernest Daudet, ruiné trouve à s’employer comme courtier dans la maison Plissonnier et Peyrou, négociants en vin.
Son fils Alphonse, qui n’éprouve que peu de goût pour ses études, préférant les parties de canotage sur la Saône, renonce alors à passer son Baccalauréat au mois d’août 1856. Il devient maître d’études au collège d’Alès au mois d’avril 1857. Le jeune homme en est renvoyé au mois de novembre de la même année, en raison peut être de la trop grande visibilité de ses intrigues amoureuses. Après une tentative de suicide, Daudet monte à Paris où il est accueilli par son frère aîné, Ernest. Celui-ci lui trouve un logement à l’hôtel du Sénat, au n°7 de la rue de Tournon, où résident également de nombreux méridionaux. Fréquentant la brasserie de la rue des Martyrs, Alphonse Daudet multiplie les succès amoureux avant de se lier quelques temps avec une actrice, Marie Rieu. Il fréquente aussi les salons mondains, brillant auprès de la bonne société parisienne par ses talents de causeur.
Adolescent déjà, Alphonse Daudet s’essayait à la littérature. En 1858, il publie son premier recueil de vers, « Les Amoureuses », et entame une collaboration avec de nombreux journaux. Au mois de novembre de l’année suivante, c’est Le Figaro qui accueille maintenant ses chroniques. Après avoir fait la connaissance de Frédéric Mistral au mois d’avril 1859, il entre au cours de l’été 1860 au service duduc de Morny, le président du Corps législatif. Pendant trois années, attaché au cabinet du demi-frère de l’Empereur Napoléon III, Daudet occupe un bureau au Palais-Bourbon et touche de confortables appointements.
Cependant des problèmes de santé l’obligent à prendre de fréquents congés. Il effectue ainsi un séjour en Algérie en 1861 puis passe l’été à Fontvieille, près de la ville d’Arles, en 1863. Entre temps est représentée sa première pièce, « La Dernière Idole », au Théâtre de l’Odéon, le 4 février 1862. Celle-ci obtient un certain succès. Sa situation matérielle se dégrade bientôt avec la mort de son employeur, le 10 mars 1865. Poursuivant son activité journalistique, Alphonse Daudet s’installe dans une villa de Clamart pendant l’automne suivant, en compagnie d’amis artistes de la bohème. Il entame alors une collaboration littéraire avec Paul Irène.
Le 6 août 1863, le portrait de l’écrivain que dresse Théodore de Banville dans Le Figaro lui fait naître une réputation. Daudet prend d’ailleurs part aux querelles littéraires du moment. Le 9 décembre 1866, il publie ainsi « Le Parnassiculet contemporain », une plaquette parodiant le genre poétique alors en vogue, représenté par Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé. En villégiature à Nîmes, Alphonse Daudet travaille aussi à un roman qui se nourrit de ses souvenirs de surveillant d’études. « Le Petit Chose » est publié en feuilletons dans Le Moniteur à partir du 27 novembre 1866. L’écrivain se marie au mois de janvier de l’année suivante avec Julie Allard. Le couple aura trois enfants : Léon qui naît le 16 novembre 1867, Lucien pendant l’été 1878 et enfin Edmée le 29 juin 1886.
La fin de l’année 1869 voit la publication en volumes des « Lettres de mon moulin ». Avec ce recueil de nouvelles, Daudet chante sa Provence natale. L’année suivante l’écrivain est fait chevalier de la Légion d’honneur par le Second Empire. C’est alors qu’éclate la guerre franco-prussienne. Alphonse Daudet participe à la résistance des Parisiens lors du siège effectué par les armées ennemies. Engagé dans le 96ème bataillon de la Garde nationale, il effectue son service au fort de Montrouge. Daudet quitte ensuite Paris le 25 avril 1871 alors que la Commune est proclamée.
Le 1er octobre 1872 est créé « L’Arlésienne » au Vaudeville, une pièce en trois actes tirée d’une de ses « Lettres de mon moulin » et pour laquelle le compositeur Georges Bizet a signé la musique. C’est un échec complet. Paraît également « Tartarin de Tarascon » puis « les Contes du Lundi » au mois de février 1873. Vient enfin le succès, en 1874 et grâce à « Fromont jeune et Risler aîné ». Alors que le public redécouvre ses œuvres antérieures, Alphonse Daudet se lie avec les célébrités du monde des Arts et de la littérature. Il fait ainsi la rencontre de Gustave Flaubert et des frères Jules et Edmond de Goncourt, de Victor Hugo et d’Émile Zola. Chez les peintres, ce sont les impressionnistes Auguste Renoir, Édouard Manet ou Claude Monet qui entrent à cette époque dans ses relations. Les Daudet peuvent maintenant s’installer dans un bel appartement situé Place des Vosges, au n°18.
Dans les années qui suivent, l’écrivain poursuit la rédaction de ses romans réalistes et parisiens. Après « Jack » en 1876 vient « Le Nabab » qui paraît du 12 juillet au 21 octobre de l’année suivante dans Le Temps, un récit dans lequel Daudet fait le portrait sans complaisance du duc de Morny. « Les Rois en exil « est publié en 1879. En 1881 et avec « Numa Roumestan », l’écrivain travaille également l’emploi du langage provençal tandis que « Sapho » en 1884 lui est inspiré par sa liaison avec Marie Rieu. Dans les années qui suivent, Alphonse Daudet achève les aventures de Tartarin avec « Tartarin sur les Alpes » en 1885 puis « Port-Tarascon » en 1890. Entre-temps, « L’Immortel » lui ferme les portes des honneurs littéraires et de l’Académie française.
C’est à cette époque qu’Alphonse Daudet commence à ressentir des atteintes à la moelle épinière. L’écrivain consulte de plus en plus fréquemment le docteur Charcot à l’hôpital de la Salpetrière mais la maladie qui le touche est incurable. Installé rue de Bellechasse depuis 1885, il se retire alors dans sa villa de Champrosay, près de Paris. L’écrivain y reçoit de jeunes auteurs comme Marcel Proust, ami de son fils Léon, Maurice Barrès ou Jules Renard. Il effectue encore un voyage en Italie puis à Londres, Outre-Manche, en 1895.
Alors qu’éclate l’affaire Dreyfus pendant l’automne de la même année, Alphonse Daudet affiche ses convictions anti-dreyfusardes. Quelques années auparavant, en 1886, les Daudet avaient d’ailleurs accordé un prêt à Édouard Drumont, permettant à ce dernier de faire paraître à compte d’auteur son pamphlet « La France juive ». Après la publication du « Soutien de famille », Alphonse Daudet décède brusquement le 16 décembre 1897, au cours d’une réunion de famille. C’est Émile Zola qui prononce au cimetière du Père-Lachaise l’oraison funèbre de l’écrivain. Malgré les sollicitations de Georges Clémenceau, le gouvernement dirigé par Georges Méline ne lui accordera pas les funérailles nationales.
Sa maison à Draveil Champrosay.
Alphonse Daudet s’est installé à Vigneux- sur-Seine dès après son mariage, en 1867, avec Julia Allard. C’est dans le château de son beau-père, où le couple séjourne cinq mois, qu’il fait connaissance avec cette terre qui deviendra l’Essonne. Il y poursuivra notamment l’écriture du « Petit Chose » qui paraîtra en 1868. Cette même année, le château de Vigneux est vendu et les Daudet louent, à Champrosay, une petite maison qui se trouve être l’ancienne demeure du peintre Delacroix. « Nous habitons entre la Seine et la forêt de Sénart une petite maisonnette où il y a deux chambres en trop. À une demi-heure de là mon beau-père a sa chasse en pleine forêt de Sénart : lièvres, perdrix, faisans, lapins, même chevreuil. Venez passer quelques jours avec nous… Les jours où vous ne chasseriez pas, nous irons à Paris qui est à une demi-heure en chemin de fer », écrit, à l’été 1868, Daudet à un ami.
Deux ans plus tard, ses beaux-parents achètent une grande maison à Champrosay. Celle-ci compte trois appartements, dont un habité par le couple Daudet lorsqu’il séjourne aux beaux jours en Essonne. Le reste de l’année, l’écrivain désormais connu dans toute l’Europe réside à Paris. En 1887, Alphonse Daudet acquiert, toujours dans le village, sa propre maison. Les amis – nombre d’entre eux sont célèbres – se succèdent. L’accueil convivial des Daudet est réputé. Ainsi, Maupassant, Renoir, Gambetta, Zola ou encore Paul Féval y partageront de chaleureux repas.
Les séjours de l’écrivain à Champrosay sont source d’inspiration et son œuvre littéraire s’inspire très largement de situations vécues. Dans le roman « Jack », le héros, Raoul Dubief, est un jeune homme qui vivait près de la forêt de Sénart en 1868. Un autre personnage est inspiré par le docteur Rouffy, célèbre à l’époque à Draveil. Quant à la banlieue comprise entre Boissy-Saint-Léger et Corbeil, elle donnera son cadre à « La Petite Paroisse ».
Enfin, l’action de « Robert Helmont », roman inspiré par la guerre de 1870, se déroule également dans les environs de Draveil. Alphonse Daudet meurt à Paris, rue de l’Université, le 16 décembre 1897. Deux ans après, les maisons Allard et Daudet de Champrosay sont vendues.
Pour récouter l’émission consacrée à cette maison sur France Inter, c’est ici
Maison Alphonse Daudet à Draveil Champrosay.
Le Château de Montauban, célébré dans la préface des « Lettres de mon Moulin « , fut le lieu de villégiature, de calme de repos et d’inspiration pour Alphonse Daudet.
« Maison bénie, que de fois je suis venu là, me reprendre à la nature, me guérir de Paris et de ses fièvres… ».
Cette superbe bâtisse, composée d’une façade monumentale du XIXe siècle accolée à un mas du XVIIIe siècle, était la demeure de la famille Ambroy qui accueillit Alphonse Daudet lors de ses séjours en Provence. Daudet y fît des passages réguliers avec son épouse Julia à partir de 1863, sur invitation de ses cousins et fut le décor de bon nombre de ses romans. Devenu centre muséal dédié à l’histoire du village, le château de Montauban présente aujourd’hui la préfiguration d’un vaste projet culturel dans lequel s’inscrit déjà l’exposition permanente « Fontvieille, détour par le Moyen Âge » dédiée aux découvertes archéologiques du territoire.
En attendant l’ouverture dans les prochaines années de la nouvelle muséographie consacrée à Alphonse Daudet, le musée accueille des expositions temporaires durant l’été. Lors de votre visite, ne manquez pas de profiter du parc du château au gré d’une flânerie arborée.
Procurez vous des ouvrages d’Alphonse Daudet
LOCALISATION DE LA MAISON :
Alphonse Daudet est l’une des figures qui illuminent ma vie. Grâce à ses livres je n’ai jamais cessé de le suivre depuis son installation au moulin, je suis allée physiquement sur ses traces à Fontvieille en espérant qu’il y a réellement vécu… Tard, bien plus tard, j’ai enfin eu entre les mains « La Doulou » où il ébauche, où il grave même les souffrances implacables de sa syphilis évidemment incurable. Arriver à peine à ses vingt ans puis endurer le martyre tout en ayant une vie d’écrivain, une vie en société, une vie familiale et en continuant d’être « sans comparaison le plus charmant conteur de l’époque » ! Respect. Je puise de la force dans cet écrit, paru en 1930, et je suis encore plus admirative de l’homme. Merci pour votre page et pour les photographies délicieuses.
J’ai toujours été étonné de la différence entre l’humanisme qui transparaît dans l’oeuvre de Daudet et ses opinions politiques assez puantes (et je ne parle pas de son fils Léon).
Mais « Les Contes du Lundi » resteront un chef-d’oeuvre impérissable que j’ai d’ailleurs relu il y a peu. Quand aux « Lettres de mon Moulin », j’ai une subite envie de m’y replonger.
Très vrai ce que tu dis LF, « les contes du lundi » sont admirables !!
Alors oui son fils Léon, et bien si justement parlons en un peu j’aime bien toutes les interactions entre les familles « connues » du 19ème siècle.
Léon est le fils aîné d’Alphonse Daudet, il entame des études de médecine (dans l’espoir de soulager son père alors malade) mais deviendra écrivain, journaliste et homme politique.
Lors des funérailles nationales de Victor Hugo en 1885,Charles Péguy écrira : « Le gouvernement fait des funérailles civiles un enjeu républicain, et des funérailles nationales une parade aux appropriations de la mémoire du poète par des partis et à des émeutes possibles. Il choisit pour le cortège funèbre un trajet court et canalisable par les Champs Elysées, la Concorde, les boulevards Saint Germain et Saint Michel, qui évite de plus une halte imprévue devant Notre Dame. Qualifiée de fête foraine par Le Figaro à cause de la foule populaire, des marchands de boissons et surtout de souvenirs tout au long du trajet, de cavalcade grotesque et de chienlit par Léon Daudet, futur mari de Jeanne Hugo, ces funérailles ont laissé le souvenir d’une fête républicaine réussie et brillante aux deux millions de personnes, parisiens, provinciaux et étrangers qui les ont suivies ou observées et resteront longtemps dans l’imagerie des français ».
En 1891, il épouse civilement Jeanne Hugo, petite-fille du poète, sœur de son meilleur ami Georges Hugo, à la mairie du XVIe (Victor Hugo avait défendu à sa descendance la pratique du mariage religieux). Son beau-père Edouard Lockroy occupe différents postes ministériels entre 1886 et 1899. Ce mariage lui fait découvrir de l’intérieur le monde qui gravite autour du poète national : sa famille et le partirépublicain. Il divorcera en 1895.
La révision du procès d’Alfred Dreyfus en 1898 le fait opter, ainsi que sa famille, pour le camp de l’ordre et de l’armée. Buté autant qu’emporté, il n’admettra jamais l’innocence du capitaine et verse dès lors dans un antisémitisme qui associe le juif à l’Allemagne, antisémitisme auquel l’avait sans doute préparé l’amitié de son père avec Edouard Drumont.
Bien qu’il connût déjà Charles Maurras et Henri Vaugeois, c’est sa rencontre, en 1904, avec le duc d’Orléans qui décide de sa vocation monarchiste, vocation renforcée par son mariage, en 1903, avec sa cousine Marthe Allard, qui partage ses idées et les finance.
En 1908, il est l’un des fondateurs, avec Charles Maurras, Henri Vaugeois et Maurice Pujo, du quotidien l’Action Française, où il exerce la fonction de rédacteur en chef, puis de co-directeur à partir de 1917, et dont il demeurera l’éditorialiste jusqu’en 1941.
Il devient dès lors une figure de la vie culturelle et politique : articles polémiques charriant les injures, voire les appels au meurtre, style percutant et comique, mais aussi essais, livres d’histoire et romans se succèdent à un rythme soutenu. Le personnage est énorme, au moral comme au physique, mangeant, buvant, écrivant, discourant sans cesse. Celui qu’on surnomme « le gros Léon » défraye la chronique, autant par ses écrits que par les duels que lui valent ses insultes et les coups qu’il donne ou reçoit au cours de manifestations qui se terminent souvent au poste.
À partir de 1912, il entame une campagne dénonçant l’infiltration des milieux des affaires et de la politique par des agents (évidemment juifs) à la solde de l’Allemagne, campagne dont il verra l’aboutissement avec l’arrestation de Miguel Amereyda (affaire du Bonnet rouge) en 1917, suivie de celles de Louis Malvy et de Joseph Caillaux, accusés de forfaiture et qu’il aurait voulu voir fusillés en compagnie d’Aristide Briand.
De 1919 à 1924, il est député de l’Union nationale à Paris, principal porte-parole des nationalistes, et même s’il estimera plus tard avoir perdu là quatre ans et demi de sa vie, les occasions ne lui manquent pas d’animer les débats par les boutades et les invectives.
En 1923, son fils Philippe meurt dans des circonstances mystérieuses. Certes, l’adolescent tourmenté avait plusieurs fois fugué, certes, des témoignages et une lettre posthume portent à croire à la thèse officiellement retenue du suicide, mais des bizarreries dans l’enquête, des coïncidences et le climat de violence politique de l’époque (Marius Plateau, un collaborateur de l’Action Française, a été assassiné quelques mois plus tôt par une anarchiste) laissent toujours la place au doute. Léon, quant à lui, soupçonne la police du pouvoir républicain, dépose plainte contre plusieurs hauts fonctionnaires et, au terme d’une enquête publiée jour après jour dans l’Action Française, accuse de faux témoignage un des principaux témoins, ce qui lui vaut d’être condamné, en 1925, à cinq mois de prison ferme.
En 1927, ayant épuisé tous les recours et toujours persuadé d’être victime d’une machination policière, il transforme pendant quelques jours les locaux de l’Action Française en Fort Chabrol avant de se rendre. Incarcéré à la Santé, il est libéré deux mois plus tard par les Camelots du Roi qui sont parvenus, détournant les communications téléphoniques de la prison et déployant des dons d’imitateurs, à faire croire à son directeur que le gouvernement lui ordonnait d’élargir discrètement le journaliste monarchiste et, pour faire bonne mesure, le député communiste Pierre Sémard.
Suivent deux ans d’exil à Bruxelles, durant lesquels il continue sa collaboration avec le quotidien monarchiste et la publication effrénée d’essais, de pamphlets, de souvenirs et de romans.
De retour à Paris après qu’il eut été gracié, il reprend sa place au journal et participe activement à la vie politique : il dénonce la corruption du régime, prédit la guerre, soutient le fascisme de Mussolini mais redoute le relèvement de l’Allemagne, et espère, lors de la manifestation du 6 février 1934, la chute de la « Gueuse », dénonçant Camille Chautemps (démissionnaire de la présidence du conseil depuis quelques jours en raison de l’affaire Stavisky), comme le « chef d’une bande de voleurs et d’assassins ».
Il souhaitait depuis plusieurs années l’arrivée de Pétain au pouvoir lorsque la défaite amène, pour reprendre l’expression de Charles Maurras, la « divine surprise ». Mais l’occupation allemande désole ce patriote résolument latin et viscéralement antigermanique, qui a depuis les années 1920 beaucoup tempéré son antisémitisme.
Il meurt en 1942 à Saint Rémy de Provence, dans le pays des « Lettres de mon Moulin ».
Oui « drôle » de personnage que Léon Daudet.
Ah Mon Moulin et ses lettres ! Évidemment j’ai lu Daudet enfant et puis j’ai délaissé cet auteur en faveur de Maupassant, Mauriac, Bernanos ou encore Jules Verne. Hélas je pense que pour la plupart des gens, Daudet se résume aux Lettres et à Tartarin !
je suis allé par hasard sur ce site et j’ai été agréablement emballé par son contenu j’ignorai beaucoup de choses sur la vie d’Alphonse et Léon Daudet c’est vrai que je les croyais beaucoup plus humanistes je trouve maintenant aprés cette lecture qu’il y a vraiment un décalage des personnages entre les poétes qu’ils représentent surtout alphonse par ses écrits si merveilleux et les personnages qu’ils sont vraiment pas mal arivistes me semble t-il,pas trés tolérant non plus par leur prise de position politique.Dommage que le plaisir que j’ai à lire les contes nouvelles et lettres de Daudet soit à présent gaché par leur propre histoire…un peu sale…quand même mais je vous remercie de m’avoir instruit sur leurs attitudes et de m’avoir appris la « vérité » sur cette famille.
je voudrai juste ajouter mes félicitations pour le travail d’illistration d’archive d’images et de photos du site.J’ai beaucoup apprécié aussi le petit texte d’ouverture sur la maison des écrivains C’est vrai on ne s’abrite pas uniquement sous le Toît d’une maison mais aussi sous son propre Toi!
Un grand merci pour votre visite et pour votre commentaire. Et oui il est intéressant de pouvoir en connaître un peu plus sur les écrivains par le biais de leur vie
Je vous souhaite un bonne journée. Cela me paraît fort intéressant. A bientôt.
Après le décès d’Alphonse (16-12-1897) Julia Daudet retourne à Champrosay, l’été 1898, elle s’ennuie tellement qu’elle jure de plus y retourner. Elle cherche un lieu en Touraine, (elle avait des cousins à Tours) elle trouve à louer le château de Pray à Chargé, elle y viendra dès l’été 1899, Léon son fils y viendra aussi. C’est domicilé de ce château que Léon se mariera avec sa cousine Marthe Allard le 3 août 1903. En 1912 elle achète le château de la Roche à la famille Saint Venant. Elle ne vient à Chargé que l’été, pourtant elle y séjournera pendant toute la guerre de 14-18, elle écrira un journal durant ce temps, pendant quelques temps elle séjournera à Tours pour être près de Lucien mobilisé en cette ville. Le 30 juin 1935, à la radio, elle suivra l’inauguration du musée de Fontvieille. Sa fille Edmée décèdera au château le 29 août 1937. La guerre revenue en 1940 elle revient à Chargé où elle décèdera le 23 avril 1940. A Chargé, le 23 septembre 1943 Lucien Daudet se marie avec Marie Thérèse Benoit, soeur de Pierre Benoit, auteur de l’Atlantide, (à ce mariage j’était enfant de choeur). Charles Daudet, fils d’un premier mariage de Léon avec Jeanne Hugo (petite fille de Victor Hugo) était très connu des habitants de Chargé. Madame Daudet recevait souvent ses enfants et ses petits enfants. Sont passés au château de la Roche de nombreux écrivains, peintres etc. Etat civil de Chargé (Mariages et décès)
Les quatre grands parents de Julia sont nés en Touraine et s’y sont mariés sauf son père qui est né à Pontivy tous ses ancêtres Allard en remontant huit générations sont natifs de cette région tous charpentiers, on retrouve un autre charpentier sur une autre lignée, à part ceux-ci les souches sont toutes rurales pour la plupart vignerons, son grand père Navoit abandonne la tradition pour devenir instituteur et secrétaire de mairie puis s’exile en région parisienne
Mille mercis pour toutes ces précisions 🙂
J’ai suivi en direct cette émission, très intéressante et je me réjouis d’avoir pu visualiser cette maison.