Les livres de Stendhal chez Amazon
Le Rouge et le Noir
Au rouge des armes, Julien Sorel préfèrera le noir des ordres. Au cours de son ascension sociale, deux femmes se singularisent, comme pour figurer les deux penchants de son caractère : Madame de Rênal – le rêve, l’aspiration à un bonheur pur et simple – et Mathilde de La Mole – l’énergie, l’action brillante et fébrile. A ces composantes stendhaliennes (conception de la vie qui dépasse la stratégie narrative pour s’étendre à l’existence de l’auteur) correspondent deux facettes stylistiques : la sobriété et la restriction du champ de vision. Dans cette Chronique de 1830, bien avant l’existence du cinéma donc, Stendhal alterne les prises de vue pour concilier réalisme et romantisme. Le Rouge et le Noir, portrait social, est également un roman de l’individualité où le regard des personnages sert de philtre au narrateur et où la cristallisation stendhalienne, cette phase irisée De l’amour, trouve un formidable support dans les champs, contrechamps, plongées et contre-plongées. Cette écriture visuelle ajoute à l’analyse une intelligence psychologique profonde. Inversement, le ton dépouillé permet au romantisme d’éviter le lyrisme abusif et de demeurer ironique envers la société sclérosée de la France de la Restauration.
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De l’amour
De l’Amour a immortalisé la célèbre théorie de la cristallisation. La destinée de ce livre est par ailleurs originale puisqu’il fut le résultat d’une aventure malheureuse de l’auteur lorsqu’il s’était installé à Milan après une vie assez tumultueuse. Ce fut le quatrième ouvrage qu’il publia après des essais divers sur la musique et la peinture. Il est à noter que les premiers tirages ne rencontrèrent pas le succès qu’il connait aujourd’hui.
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Promenades dans Rome
Aller à Rome avec Stendhal en 1829, c’est rencontrer trois villes superposées : la Rome romaine, ce champ de fouilles permanentes dont on espère encore des trésors de beauté, ce peuple qui a conservé l’orgueil et la dureté antiques ; la ville des papes, cité de l’art, ville-musée, ville-œuvre d’art dans l’harmonie de son climat, de ses édifices, de ses habitants, création des grands papes de la Renaissance ; enfin, Rome est alors la capitale d’un État, où règne l’archaïsme politique et social d’une théocratie moribonde.Au service de ces trois villes, Stendhal a écrit un guide nonchalant, une série de contes, le journal intime d’une âme sensible au milieu des chefs-d’œuvre. Il rêve ce qu’il a vu, il voit ce qu’il a rêvé : nous pouvons toujours suivre, dans la cité sublime, ce génie de la flânerie.
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Chroniques italiennes
– Eh bien ! puisque votre lâcheté le veut, moi-même je tuerai mon père…
Animés par ce peu de paroles fulminantes, et craignant quelque diminution dans le prix convenu, les assassins rentrèrent résolument dans la chambre, et furent suivis par les femmes. L’un d’eux avait un grand clou qu’il posa verticalement sur l’œil du vieillard endormi ; l’autre, qui avait un marteau, lui fit entrer ce clou dans la tête. On fit entrer de même un autre grand clou dans la gorge, de façon que cette pauvre âme, chargée de tant de péchés récents, fût enlevée par les diables ; le corps se débattit, mais en vain.
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Journal
» Je pourrais faire un ouvrage qui ne plairait qu’à moi et qui serait reconnu beau en 2000 » (31 décembre 1804) : le voici, cet ouvrage, plus lent que les romans à s’installer dans l’amitié des lecteurs, que désarçonnent une liberté de ton, une désinvolture dans l’enchaînement des idées, un solipsisme des sensations peut-être uniques dans l’histoire de la littérature. Il s’agit, pour Stendhal, de se saisir dans l’émotion actuelle, dans l’instant, sans recul, sans distance, sans recomposition et dans l’immédiateté absolue du fugace, du mouvant. Pari fou, si l’on songe que l’acte d’écrire suppose justement du recul par rapport à ce qu’on a vécu, de la distance, du refroidissement de l’émotion. Dès qu’on fixe sur le papier un moment de sa vie, on en perd la fraîcheur, on en égare la sincérité, on le trahit. Le 4 mars 1818 Stendhal note : Je crois que pour être grand dans quelque genre que ce soit il faut être soi-même. Les livres immortels ont été faits en pensant fort peu au style « .
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La vie de Henry Brulard
« Je me trouvais ce matin, 16 octobre 1832, à San Pietro in Montorio, sur le mont Janicule, à Rome, il faisait un soleil magnifique. Une chaleur délicieuse régnait dans l’air, j’étais heureux de vivre…Quelle vue magnifique ! c’est donc ici que la Transfiguration de Raphaël a été admirée pendant deux siècles et demi. Ainsi pendant deux cent cinquante ans ce chef-d’œuvre a été ici, deux cent cinquante ans !… Ah ! dans trois mois j’aurai cinquante ans, est-il bien possible ! 1783, 93, 1803, je suis tout le compte sur mes doigts… et 1833 cinquante. Est-il possible ! cinquante !…Je me suis assis sur les marches de San Pietro et là j’ai rêvé une heure ou deux à cette idée : Je vais avoir cinquante ans, il serait bien temps de me connaître. »
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La vie de Napoléon
Cette Vie de Napoléon, composée à Milan en 1817-1818, est l’un des deux essais que Stendhal a consacrés à l’Empereur, le deuxième étant Mémoires sur Napoléon (1836-1837). Elle fut écrite pour répondre à Madame de Staël qui, dans ses Considérations sur la Révolution française, avait attaqué Napoléon, auquel Stendhal, qui le plaçait plus haut que César même, vouait une véritable passion… n’excluant pas, comme il le montre ici, la critique.
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Aux âmes sensibles : lettres choisies
» Aux âmes sensibles » : ainsi Stendhal désigne-t-il ses correspondants favoris, sa soeur Pauline Beyle d’abord, son » âme soeur » et sa première lectrice, puis les femmes aimées, les camarades, les éditeurs. Dans ces 220 lettres, choisies parmi 2000 environ, on assiste à la naissance d’un écrivain, au début des années 1800, quand Stendhal était encore Henri Beyle ; à son engagement dans l’armée napoléonienne ; à sa vie de consul en Italie. Jusqu’à sa dernière lettre, écrite la veille de sa mort en 1842, Stendhal raconte et se raconte, avec ironie et légèreté. Son style se forme, par la pratique quotidienne de la confession et de la confidence. Car la lettre est une forme majeure d’écriture de soi : lieu où Stendhal éprouve ses idées, matériau brut que l’on retrouvera, transformé, dans toute son oeuvre.
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Lucien Leuwen
Lucien, c’est Stendhal tel qu’il aurait aimé être (pourvu d’un père riche et brillant, protecteur puissant, tendre, infatigable : polytechnicien, puis important fonctionnaire du ministère de l’Intérieur) et tel qu’il a été, républicain d’abord, puis rallié sans illusions à la monarchie de Juillet, amoureux d’une femme jolie, intelligente et qui l’aime aussi. Lucien Leuwen, c’est un roman d’amour aux pages fines, charmantes, poétiques, parmi les plus belles de l’auteur. C’est aussi un roman politique et social, où bien des traits semblent, hélas !, actuels. L’ambition sans principes et sans talent, la corruption, la servilité du personnel politique et des fonctionnaires, la mort de l’idéal, tout cela que nos manuels d’histoire nous faisaient croire d’un autre âge, nous l’avons revécu sans comprendre. Grâce à Stendhal, le plus intelligent et le plus ironique de nos romanciers, nous comprenons.
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Rome, Naples et Florence
L’Italie était pour Stendhal le pays où son âme pouvait flamboyer librement et exprimer toutes les palettes de ses émotions, de ses sensations, de lui-même. Les femmes milanaises, les premiers opéras de Rossini, Giuditta Pasta, le comte Alfieri, Canova, les vestiges de Pompéi et de Paestum, tous les personnages et les moments de vie captés dans l’instant trouvaient dans les rues de Milan, de Florence, de Bologne ou de Naples, dans les campagnes lombardes, à la lumière de l’Italie, leur pleine intensité. Cette lumière, cette intensité, cet élan de l’âme, nous avons voulu les traduire en accompagnant ce récit de voyages des peintures romantiques les plus fortes et les plus évocatrices du sentiment de la beauté suprême au coeur duquel Stendhal vibrait.
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Souvenirs d’égotisme
Publiés à titre posthume, en 1892, les Souvenirs d’égotisme sont d’abord un passe-temps d’exilé : dépérissant dans son poste de consul de France à Civitavecchia, grosse bourgade sans charme ni société, Stendhal, en 1832, entreprend de fouiller dans sa mémoire et de retracer les événements qui ont marqué sa vie de juin 1821 (date de son retour à Paris, après un long séjour en Italie) jusqu’à novembre 1830 (date de sa nomination à Trieste). L’oeuvre s’ouvre au moment où Stendhal, qui a quitté Milan et du même coup la belle et indifférente Métilde, touche le fond : chronique d’une convalescence, les Souvenirs d’égotisme donnent à voir un homme au bout du rouleau se laisser peu à peu reprendre par la vague de la vie. Festonnée de nombreuses digressions et d’anecdotes – sur son physique ingrat et le fiasco de ses aventures d’un soir, notamment –, cette tentative d’introspection vise la sincérité : l’écriture s’y déroule en roue libre, se déversant à chaud hors de toutes les normes de composition, sans relecture ni lissage artificiel. Galop d’essai pour sa grande oeuvre autobiographique, Vie de Henry Brulard, les Souvenirs d’égotisme demeurent inachevés: Stendhal interrompt ses notes à l’été 1822 parce que la chaleur lui « ôte les idées »- ultime pirouette d’un auteur qui disait vouloir « une tablette de marbre de la forme d’une carte à jouer ».
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Vanina Vanini
Que de passions en Italie ! Voici la belle princesse romaine, Vanina Vanini, qui a mis sa vie en danger par amour pour un jeune révolutionnaire… Et voilà le fougueux Don Fernando, bravant, pour revoir sa fiancée, son terrible rival, Don Blas, le directeur de la police de Grenade ! Où l’amour défie le pouvoir… et en paie le prix.
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La chartreuse de Parme
À Parme, l’ombre de la chartreuse s’étend sur la cour et sur les intrigues aristocratiques des quelques happy few qui l’animent : Gina la belle duchesse, le comte Mosca, mais surtout le jeune Fabrice del Dongo, qui suscite l’amour de tous ceux qui le croisent. Comment ne pas l’aimer, ce jeune rêveur plein de grâce, qui transfigure la réalité ? Mais lui, que tout le monde aime, qui saura-t-il aimer ? C’est la question qui hante Fabrice, et Stendhal nous entraîne dans sa quête, qui le conduira de Milan à Parme, de Waterloo au lac de Côme, jusqu’à la prison de la tour Farnèse où son destin va basculer…
Roman d’apprentissage ou rêverie italienne ? Tout l’art de Stendhal tient justement à cette ambiguïté, entre un amer constat d’impuissance et une invitation à la magie poétique, entre désenchantement et ré-enchantement. Sans conteste, La Chartreuse de Parme est, avec Le Rouge et le Noir, le chef-d’oeuvre de Stendhal.
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Armance
– Je vous parlerai comme à moi-même, dit Octave avec impétuosité. Il y a des moments où je suis beaucoup plus heureux, car enfin j’ai la certitude que rien au monde ne pourra me séparer de vous ; mais, ajouta-t-il… et il tomba dans un de ces moments de silence sombre qui faisaient le désespoir d’Armance…- Mais quoi, cher ami ? lui dit-elle, dites-moi tout ; ce mais affreux va me rendre cent fois plus malheureuse que tout ce que vous pourriez ajouter.- Eh bien ! dit Octave… vous saurez tout… Ai-je besoin de vous jurer que je vous aime uniquement au monde, comme jamais je n’ai aimé, comme jamais je n’aimerai ? Mais j’ai un secret affreux que jamais je n’ai confié à personne, ce secret va vous expliquer mes fatales bizarreries.
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Vie de Rossini
Il s’agit d’abord de l’un des meilleurs livres de Stendhal : la richesse des anecdotes fait revivre toute l’Italie lyrique, la nostalgie de la musique baigne le texte, la confession personnelle enchanterait même si l’on ne s’intéressait pas au compositeur. Il s’agit aussi du meilleur livre dont on dispose en français sur Rossini, quelquefois imité, jamais égalé. Une mine de renseignements de première main, une biographie légère, vive et tendre comme son sujet, ont fait la célébrité de cette Vie de Rossini.
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Le Rose et le Vert
Le Rouge et le Noir, Armance, La Chartreuse de Parme n’épuisent pas la veine romanesque de Stendhal. Elle se manifeste aussi bien dans l’ensemble des sujets que réunit le présent volume. Simples esquisses ou ébauches poussées jusqu’à leur terme, ils donnent un peu l’impression de pénétrer dans le laboratoire du génie, qu’il s’agisse de Mina de Vanghel, «âme trop ardente pour se contenter du réel de la vie», ou du Roman de Métilde, dans lequel Stendhal a évoqué sa passion malheureuse pour une jeune Milanaise qui fut le grand amour de sa vie.
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Histoire de la peinture en Italie
Étrange destin que cette Histoire de la peinture en Italie.Conçu en 1811 par Stendhal, alors qu’il séjourne en Italie, pour être un manuel d’histoire de l’art, souvent démarqué d’ouvrages italiens mais toujours nourri d’analyses personnelles étonnantes, le livre, publié anonymement en 1817 dans une totale indifférence, demeura inachevé et – jugé mineur, par la critique, dans l’œuvre d’Henri Beyle – longtemps inaccessible.Vittorio Del Litto a établi une nouvelle édition du texte intégral qui révélera au public l’importance de l’Histoire.Cette première grande réflexion sur le «Beau moderne», contre le culte du «Beau idéal» célébré par Winckelmann, concluait, en effet, qu’il y a autant de Beaux que de peuples, climats et tempéraments. Stendhal ouvrait ainsi la voie à la critique d’art moderne.
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La Pléiade